AmneSia (RE-PUBLICATION)

15- Présomption d'innocence

Avec le temps, je commençais à me familiariser aux personnels, aux Barnett et aussi à la maison. Je commençais à me sentir chez moi mais toutefois, j'accordais à tous les membres de cette maison un respect absolu pour faire preuve de ma grande reconnaissance.

Chaque soir, je faisais la même chose.

Je me suis mis à genoux à moitié en m' inclinant pour recevoir sa bénédiction. C'était signe de respect, une habitude traditionnelle.

-Monsieur!

-Vas-y lève-toi, tu es déjà très en retard pour le dîner, me fit-il en riant.

-Extrêmement gênant, j'en perd presque l'appétit, grimaça Cameron, le plus jeune des Barnett. Où est-ce que tu étais déjà?

Je fis ensuite un baise-main à madame qui en était enchantée.

-Ici dans ma maison, c'est interdit d'être en retard au dîner. La prochaine fois que tu rentres à une heure pareille, reste loin de cette table. Quand t'arrive en plein milieu, ça me gâche mon appétit.

Devinez de qui ça vient ?

-J'ai bien envie que tu m'ignores un peu, Cameron, je commence à être fatigué de toi. Ai-je répondu.

Il posa sa fourchette et son couteau.

-Vous voyez comment cet idiot me parle ? Fit-il faussement offusqué.

-Trouve-toi une copine, tu seras peut-être moins irritable, répliqua Ty.

-Ce n'est pas parce que tu ne la connais pas que j'en ai pas!

-Maïs ce n'est pas parce que tu dis ça qu'on croira que t'en a une, ajouta madame, hilare.

-Ou alors tu es gay? Fit le père du même ton.

-Beurk!

A chaque repas, on avait droit à des commentaires de Cameron qu'il préparait sûrement 2 jours à l'avance. C'était monnaie courante, et j'avais l'habitude. Et plus personne ne lui accordait de l'importance.

A peine mon couvert retourné, mon téléphone sonna.

J'étais convaincu que ça avait un rapport avec cette fille, la copine de Ty, Sloan.
Depuis que j'étais arrivé, j'en avais cent mille fois entendu parlé mais jamais je n'avais eu l'occasion de rencontrer avant ce matin puis ce soir.

Et je ne m'étais pas trompé, elle était bel et bien dans le bureau de l'inspecteur. Elle me fit un petit sourire lorsque j'ai ouvert la porte.

Ty m'avait énormément parlé d'elle, de son caractère merdique, de ses sauts d'humeurs incessantes mais il ne m'avait pas précisé à quel point elle était belle.

À cet instant, elle semblait assez bousculée. Voire traumatisée. Mais est-ce que ça changeait quelque chose à sa beauté? Absolument pas.

Son visage ne recouvrait pas de défaut particulier et même ses défauts étaient beaux. Sa voix cassée était agréable à l'ouïe. Je ne savais pas si elle parlait toujours comme ça mais c'était sexy. Son regard et ses beaux yeux étaient attrayants, ses lèvres délicatement maquillé au rouge étaient hypnotisant, ses cheveux étaient propre et en harmonie avec son visage, son sourire était magnifique et son corps, parfait.

Je m'installe à côté et je lui glisse une salutation.
Le policier pose les formalités puis entre sans transition dans le vif du sujet.

-C'est vous ? Qui avez sauvé mademoiselle d'une tentative de meurtre.

Lentement, je me suis tournée vers elle.

-J'ai décidé de porter plainte contre le type que je soupçonne, il s'appelle Ty, c'est mon copain. Il nous faut ta déposition.

Ce n'est pas Ty! Pourquoi veut-elle porter plainte contre lui?

-Je ne la connais pas.

L'inspecteur de police soupira lourdement et tourna un regard accusateur vers la jolie demoiselle.

Je sentais son regard sur moi lorsque je me suis levé mais je m'en foutais. Ma loyauté m'obligeais à mentir de cette façon.

Je sentais ses pas s'empresser en ma direction puis d'un coup, me saisissant le bras elle me fit me retourner.

-Tu es malade? Connard! Tu viens de me faire passer pour une folle!

Nous nous sommes fixé, son regard m'a poignardé, il en disait long sur ce qu'elle pensait.

J'ai soupiré.

-On va retourner dans ce bureau, et cette déposition tu vas la faire! Dit-elle en me faisant les gros yeux.

-C'est non! Désolé.

-Du coup, c'est toi!

-Moi quoi?

-Mon criminel!

-Et je t'aurai sauvé tu crois? Pourquoi donc?

-Je n'en sais rien, pour que je te doive quelque chose? Pour me soutirer de l'argent?

J'ai ricané.

-Comme si j'avais besoin de ça! Écoute... Les histoires de police, j'évite au max. Ok? N'insiste pas, rentre chez toi et sois prudente. Tout va bien se passer. Au besoin, je te protégerai, promis!