92- Une épouse cachotière

1 0 0
                                    

-Tu es tout le temps comme ça ? me demanda Jordan pendant que l'on déjeunait

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

-Tu es tout le temps comme ça ? me demanda Jordan pendant que l'on déjeunait.

-Je suis comment ? ai-je répondu.

-Glacial. Je croyais que beaucoup de chose aurait changé entre nous... que tu parlerais beaucoup plus par exemple.

-Je t'ai demandé ce que ce conseiller financier te voulais et tu n'as rien voulu me dire.

-Je veux qu'on parle d'autre chose.

-Qu'est-ce que tu voudrais que je te dise d'autre ?

Je levais enfin ma tête pour me rendre compte que le chemisier de Jordan s'était transformé en décolleté plongeant. Elle s'était totalement déboutonnée exprès pour me provoquer.

-Que tu commences à bien m'aimer, me fit-elle le regard aguicheur.

-Rhabille-toi, lui ai-je commandé. J'en ai pas envie.

Elle avala une bouchée de laitue avant de remettre ses boutons en roulant des yeux.

Longtemps je m'étais caché derrière ses actions pour faire semblant de ne pas voir son physique mais je devais me l'avouer, j'ai toujours trouvé Jordan magnifique et ce depuis le premier jour.

Néanmoins, ce n'était pas que le physique. A nous deux, il nous était arrivé une chose assez bizarre.

Avant de la rencontrer, je n'avais jamais imaginé qu'on pouvait aimer et s'attacher aux défauts de l'autre sans même connaître une seule de ses qualités.

Mon arrogance l'avait conquise et moi, je trouvais son insolence assez excitante.

Dès notre premier contact lorsque je l'ai attaqué, il y avait de l'animosité dans son regard. Elle avait une telle facilité à s'opposer à moi qu'elle m'avait impressionné. C'est ce que j'ai détesté chez elle : le fait qu'elle m'impressionne. Je préfère impressionner, pas le contraire.

Jordan était l'une des rares personnes à pouvoir me traiter d'imbécile comme on dit bonjour et sans même craindre des représailles. Elle avait une facilité inouïe à me remettre à ma place. Elle n'avait pas peur de moi. En fait, elle n'avait peur de rien.

Si Jordan Pope veut déplacer une montagne, elle le fait. Ma présence ici en était une preuve.

Sa force de caractère m'intriguait, c'est pour ça que je voulais en savoir plus sur elle.

-Tu n'as jamais parlé de ta famille.

Le visage de Jordan changea et elle se concentra sur son repas.

-Je n'aime pas en parler.

-Eh bien moi, la mienne est connue de tout Laughlin. Enfin, il y'a ma mère qui m'aime bien et moi je l'aime plus que bien, c'est pour ça que ça me fend le cœur de la savoir en train de me pleurer. Je n'ai jamais été séparé d'elle et j'avoue qu'elle me manque énormément. Mon père lui recherche son successeur, il n'arrête pas de nous mettre la pression et de nous mettre en constante compétition avec mon frère. Si Ty est capitaine de l'équipe de foot, je devrais être celui de l'équipe de baseball ; s'il s'intéressait à l'économie des Etats-Unis, je devais m'intéresser à l'économie du monde. C'est comme ça qu'on a grandi. Et Ty, il est ce qu'il est, très versatile et beaucoup plus sournois que moi. Et comme tu peux le constater, je ne traîne avec personne. La seule que je considère comme vraie amie c'est ma cousine, Irina Taliaferro, elle étudie dans une université en Australie.

-L'ex Miss Univers ?

-Les aigles ne volent pas avec les pigeons, approuvais-je.

Jordan se leva et s'approcha de moi en souriant.

-Je rêve ou tu te confies à moi ? me chuchota-t-elle en s'appuyant sur le table pour se baisser vers moi. Tu n'avais jamais formulé de phrase aussi longue.

-Si... pour t'injurer, ai-je répondu alors qu'on s'amusait à se titiller sans s'embrasser.

-Tu fréquentes des personnes importantes... C'est un honneur d'être ta copine.

Jordan fourra un morceau de fromage entre mes lèvres, passa ses mains à l'arrière de mon cou et dégusta ce fromage avec moi.

Elle me laissa rapidement sur ma faim, ne me laissant même pas le temps de l'embrasser ni de lui prendre la langue. En se recoiffant, elle repartait s'asseoir en traînant ses pas avec ses jambes splendides mises en valeur par son short. Moi je la regardais avec mon sourire au coin des lèvres et les yeux pleins de désir puis je commençais à me dire à l'intérieur que je l'aimais bien cette folle.

-Comprend que tu ne peux pas retourner voir ta famille. Tu devras reprendre ta vraie identité et divorcer. Divorcer de ce... Laurent Beltran pourrais me causer quelque petit soucis. C'est peut-être un escroc qui voudra avoir son butin de la petite fortune dont je vais bientôt hériter. Et je n'ai pas envie de partager mon argent avec qui que ce soit.

-Qu'est-ce que tu es encore en train de comploter ?

-Oh Cameron... Fais-moi confiance une seule fois de ta vie.

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant