75- Rêvasse

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-Tu peux ouvrir les yeux.

Je me suis exécutée.

-Tu peux ajouter des tranches de concombres? Pour mes cernes, ai-je recommandé.

Je profitais bien de sa générosité ce soir.

-Il y'en a plus, me cria-t-il après avoir ouvert le frigo.

-Y'a des têtes de brocolis ?

-Des brocolis sur les yeux? me hurla-t-il de nouveau.

-... C'est vert... C'est froid... C'est presque pareil que le concombre.

Il rigola mais m'apporta quand même ce que je lui avais demandé et me les posa sur les yeux.

Sa tête était au-dessus de la mienne et nos deux visages étaient à l'envers.

-Tu sais... Je suis vraiment désolé de t'avoir poussé, de t'avoir frappé, de t'avoir manqué de respect... Je suis désolé pour tout. Et pour le divorce... Si l'ambiance pue chez toi, viens aménager ici, me chuchota-t-il à l'oreille. On dormira à 3.

Comment dire que sa voix, cet obscurité, ce parfum et sentir ses lèvres aussi proche des miennes me donnait envie de l'embrasser.

Avant de perdre complètement la tête, je me suis redressée mais il me ramena en place en faisant pression sur mes épaules. Puis il ramena ses lèvres vers les miennes.

-Il faut qu'on termine ce qu'on avait commencé dans les vestiaires ! me siffla-t-il d'un ton coquin en effleurant mes lèvres des siennes.

Je n'ai même pas eu le temps d'être surprise qu'il me porta en me dévisageant avec appétit jusqu'à la salle de bain.

-Mais qu'est-ce que tu fais ?

Il me posa juste sur le rebord du lavabo puis il tira une serviette qu'il utilisa pour me nettoyer le visage pendant que son autre main glissait sur ma cuisse.

-Je fais ce qu'on désire très fort tous les deux.

Ensuite il jeta la serviette très loin et me fit enrouler les jambes autour de lui.

-J'ai envie de toi, et toi de moi. Arrêtons de faire semblant.

-Alek, on est chez Jordan!

-Elle n'est pas là! fit-il alors que sa main était déjà sur mes hanches nues en dessous ma robe.

-Alors, une seule fois! On ne le fera qu'une seule fois! Chuchotais-je en lui passant la main derrière le cou.

-Une seule fois, répéta-t-il avant de me coincer contre lui en me prenant par les fesses.

Ses mains passèrent au bas de mon dos et nous nous mordillons sensuellement les lèvres avant de s'embrasser langoureusement.

On partageait un baiser fougueux plein de passion à en faire pointer mes tétons. Ses lèvres glissèrent jusqu'à mon cou qu'il dévorait chaudement. Et moi, en respirant ardemment, j'ondulais comme une vipère en véritable fille affamée.

-Oh mon dieu, on ne devrais pas, murmurais-je à son oreille pendant que je lui tenais les cheveux en profitant pleinement du plaisir qu'il me procurait.

-Sloan, il est là notre dîner, m'annonça Alek qui me retira de mes pensées.

Merde ! J'ai rêvassé sur lui devant lui... J'espère qu'il ne m'a pas entendu soupiré ou que je n'ai fait aucun mouvement curieux.

-C'est l'heure pour moi de rentrer, lui ai-je dit en me levant.

Je retirais mon masque à peine sec.

-Aussi vite ?

-Il faut que je m'en aille, ma mère a besoin de moi en ce moment.

Je soufflais rapidement sur les bougies.

-Bien, c'est comme tu veux. Tu lui diras qu'elle a mes salutations... Excuse-moi, fit-il en prenant un appel. Allô !

Son visage se décomposait tout doucement.
Une minute après, son téléphone glissa de son oreille.

-Cameron est mort.

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant