94- Proche du but

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Sans attendre, Skylar le frappa encore.

-Je vous dis que j'ai rien à voir avec cette histoire! Sanglota fébrilement cet homme qui venait de perdre une dent.

-Skylar, tu as... fis-je avant de me faire interrompre.

-Alek, fais-la sortir d'ici, je déteste être déconcentré quand je travaille! fit Skylar presqu'en colère.

-Viens avec moi, ai-je chuchoté avant de l'embarquer.

On s'installait au bar plus haut. Pendant que je prenais un verre en regardant les gens faire du rodéo, Sloan n'arrêtait pas de se frotter le bras.

A cause de la musique trop forte, j'approchais mes lèvres de ses oreilles pour pouvoir lui parler.

-Tu es sûre que tu n'as envie de rien ?

-J'ai... J'ai peur que ce type meurt.

-Tu ne devrais pas t'inquiéter pour ce type mais plutôt pour toi. Tu ne peux pas sortir avec une brute pareille.

-On est pas ensemble... Enfin, si. Mais c'est compliqué.

-Tu es une fille très distinguée et tes parents aussi. Tu ne peux pas leur présenter... ça! me suis-je opposé. Par contre, moi par exemple... je commence à être comme vous et je crois que je ferai un bon gendre, ai-je souris à son oreille.

-Tu ne serais pas un tout petit peu en train de me draguer?

-Non... Bien que j'en meure d'envie. Je suis sérieux, il faut que tu rompes.

-Pour toi ?

-Pour nous, lui ai-je répondu en lui mordillant le lobe de l'oreille. Je ne suis plus proche de Ty, on peut maintenant se fréquenter... pourquoi pas ? Tu m'as rendu dingue hier... à l'ascenseur.

-J'ai couché avec Skylar. Nous sommes presque ensemble... Je ne sais plus trop ce que je dois te dire.

-Embrasse-moi... Et si tu ne veux pas qu'on nous voit, on peut toujours aller dans la voiture tu sais.

Elle me repoussa doucement en souriant.

-Hmm, j'adore qu'on me complique la tâche, titillais-je mon tour.

-Hmm, j'adore qu'on me complique la tâche, titillais-je mon tour

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Verte de rage, je jettais à nouveau mon téléphone sur le sofa.

-Vous êtes sûr que ça va ? me demanda Helena qui révisait des fiches sur la table à manger.

-Ne vous inquiétez pas pour moi, répondis-je en me maîtrisant.

Tout le week-end et depuis mon retour en Californie, j'essayais d'appeler ce Kyle sans suite. Juste savoir que je lui avais remis tous les documents comme une idiote me tuait de colère. En plus cet imbécile de Bruno ne semblait pas s'inquiéter que cet individu puisse d'un moment à l'autre disparaître avec mes papiers... et avec mes plans.

-Je vais lui arracher la tête à ces deux rats d'égout, ruminais-je en réfléchissant tout en tournant en rond dans le séjour.

Le vibreur de mon portable interrompit mes pensées.

-Allô !

-Bonjour, Brent Mauzy pour vous servir. Je suis un collègue et ami proche de Kyle. Je quitte de ce pas le cabinet du notaire. Pourrions-nous nous rencontrer à La Tavola à ... disons l'heure du déjeuner ?

Ouf. Enfin!

-Oui, oui, bien sûr, me suis-je excitée. Je note l'adresse!

A ma montre, l'heure du déjeuner était passée d'une bonne tranche de minute, ce qui m'inquiétait vraiment. Alors que le restaurant n'arrêtait pas de se remplir et de se vider, moi j'attendais toujours mon rendez-vous.

J'étais si fatiguée que je guettais chaque nouvelle entrée. L'une d'elle m'intéressait et j'espérais vivement que ce soit enfin lui.

L'appétissant blond que j'espérais s'approcha de ma table en costard et avec une mallette. Il me serra la main vite fait.

-Désolé du retard, ne me proposez surtout pas de boire. Je hais consommer de l'alcool quand je suis en service, expliqua-t-il avec ses airs sérieux en s'installant.

Je le regardais bizarrement.

-Kyle a eu un empêchement de dernière minute. Je me suis chargé de votre dossier et j'y ai travaillé tout le week-end, fit-il en cherchant feuilletant des documents de son sac.

Il jeta par la suite une chemise cartonnée sur la table.

-Vérifiez que tous ce que vous lui avez remis est en ordre, m'ordonna-t-il.

Cet homme était l'antipathie en personne. Il ne m'avait pratiquement pas laissé la parole et je me sentais si intimidée par lui que j'ai lentement prit cette fameuse chemise en le regardant. On aurait dit qu'il ne souriait jamais.

-Vous voulez ma photo? Allez-y! me recommanda-t-il d'un geste de la main quand il s'aperçu que je ne le quittais pas des yeux.

Je vérifiais alors que tout y étais. Tout ce que j'avais volé à Sloan était bien là.

-Tout y est!

Il glissa une seconde feuille sur table.

-Voici la clé de tout, la procuration! Elle fera de vous son signataire. Vous aurez le monopole de sa fortune et vous pourriez y effectuer n'importe quelle gymnastique après que vous ayez marqué sa signature dans cet espace, m'indiqua-t-il de son stylo à bille. Attention, la procuration peut être acceptée ou refusée par la banque selon l'imitation de la signature. Si elle est refusée, un cas de fraude sera soupçonné et vous pourriez vous retrouver en prison tout comme moi. Eh oui, voler n'est pas aussi facile que vous le croyez. Alors appliquez-vous! Je veux voir une œuvre d'art. M'incita-t-il sévèrement en jetant le stylo tout prêt de la feuille.

Très lourdement, j'ai soupiré avant de saisir le stylo et d'imiter la signature de Sloan. Lui-même fit la comparaison des deux signatures.

-C'est parfait, regardait-il.

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant