76- Mes sincères condoléances

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Dans une pièce bien aménagée, se trouvait posé le cercueil de Cameron avec au-dessus, une de ses photos bien encadrée

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Dans une pièce bien aménagée, se trouvait posé le cercueil de Cameron avec au-dessus, une de ses photos bien encadrée. Dans cette ambiance macabre, tout le monde se dirigeait à la chaîne vers l'affligée Hayla Barnett pour lui présenter ses condoléances.

-Hayla me fait tellement de peine, me fit Sloan quand on vit la mère de Cameron inconsolable dans les bras de son mari.

-Vas-y toi d'abord, ça lui fera plaisir de te voir.

On détachait nos mains et elle s'avança.

-Tu vois ? Mon frère est mort. Répète un peu ce que tu disais l'autre soir, me fit Ty à l'oreille.

-Ça t'ennuierai de la fermer juste aujourd'hui?

-Pas du tout, j'ai déjà fini... Bonjour monsieur, fit-il en serrant la main d'un homme qui passait puis il revint vers moi. Je fête la mort de ton amoureux ce soir en maison close, je voudrais bien que tu sois là pour participer à une orgie, rajouta-t-il. T'en a déjà fait?

-Tu es le genre de personne pour qui l'enfer serait un endroit trop confortable. Crève! me suis-je énervée calmement avant de le laisser en plan pour rejoindre Hayla Barnett.

Au cimetière se trouvait la majorité des lycéens, les profs, des journalistes et pleins d'autres personnalités distinguées venue soutenir la famille endeuillée.

Je n'avais aucun mal à imiter leur tête d'enterrement, rien que de savoir que Cameron ne s'était pas encore réveillé de l'intervention chirurgicale, j'en avais le dos glacé... que ces fausses funérailles deviennent des vraies. Les langues de vipère de l'hôpital étaient sûres qu'il ne survivrai pas car d'après eux, très peu de personne avaient la chance de se réveiller après le traitement qu'il a reçu.

Et pour la première fois de ma vie, j'avais peur de perdre quelqu'un.

-Elle me fait tellement de peine Hayla, fit Sloan fouillant son placard.

-Ça fait 100 fois que tu le répètes!

-Parce que je suis vraiment triste... pour elle et pour Cameron aussi. Il était si jeune, il avait tellement à offrir, fit-elle toute dégoûtée en tirant une robe accrochée sur un cintre.

-Parle pas comme si c'était un mec bien non plus.

-Bon j'enfilerai ça, je crois que ça ne fait pas trop classe.

-C'est ton nouveau caprice de vouloir faire la modeste?

-Ce n'est pas un caprice, je veux être un peu plus normale.

-Tu devrais t'estimer heureuse de n'avoir que des choses de valeur.

-Ça se voit qu'on ne s'est jamais moqué de toi parce que tu as des parfums qui font le prix d'un loyer d'appart à L.A.

-Perso, je ne vois pas de quoi tu te plains, c'est flatteur de se faire regarder avec convoitise. Mieux vaut faire envie que pitié.

-Alors, sers-toi, me suggéra-t-elle en ouvrant son placard encore plus grand.

Sans gêne, je l'ai rejoint.

-Devine quoi? Mon père est allé à Curaçao soit disant pour essayer d'oublier les 20 ans de galères qu'il a dû supporter aux côtés de ma mère.

-Tes parents vont vraiment divorcer ? me suis-je étonnée.

-Oui, me dit-elle en regardant son téléphone. Oh merde, j'ai pas vu l'appel de Skylar, il va me tuer.

Je réfléchissais deux secondes.

-Mais pourquoi ?

-Si seulement je pouvais savoir, répondit-elle en jetant son téléphone sur la commode. Ma mère croit qu'il a une maîtresse.

-Ah ouais... Mais ton père, il t'a dit quoi?

-Depuis le jour où il m'a fait signer une tonne de papier, je ne l'ai pas vu une seule fois jusqu'à son voyage.

-Des papiers? Pour de l'argent tu penses?

-Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ? fit-elle toute désintéressée en refermant son placard. Des millions de dollars.

-Et t'as pas vérifié ce que t'avais comme sou dans ton compte?

-Qu'est-ce que ça peut bien me faire ?! ... Du moment que ma carte de crédit fonctionne à merveille, je n'ai pas la motivation de regarder mes relevés bancaires. Et d'ailleurs je ne m'y connais vraiment pas en gestion d'argent... T'en pense quoi de celle-là ? demanda-t-elle à propos d'une robe courte en jeans qu'elle tenait. On dirait que ça sort d'une friperie, non ? Jordan ? ... Hého, mademoiselle ?

-Hein ? ai-je sursauté.

-A quoi est-ce que tu penses ?

En effet, je pensais... Mais je ne crois pas que ça l'enchanterai de savoir à quoi.

-Non, rien. Ouais, celle-là n'est pas mal, me précipitais-je en me remettant à fouiller son dressing. Mais tu ne m'as toujours pas dit où est-ce que tu te rendais... et avec qui !

-Hmm, disons que je tiens à le garder dans l'anonymat pour l'instant, rigola-t-elle.

-Un bon parti ?

-Mieux ! répliqua-t-elle. Un mec beau, mature, simple, libertin, avec une joie de vivre incroyable qu'il communique autour de lui.

-Dis donc...

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant