24- Ténébreux et sensible

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-Merci encore d'avoir passé la nuit avec moi, je t'en serai reconnaissante à vie tu peux me croire, fis-je à Jordan en la raccompagnant à la porte

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-Merci encore d'avoir passé la nuit avec moi, je t'en serai reconnaissante à vie tu peux me croire, fis-je à Jordan en la raccompagnant à la porte.

-Merci à toi aussi pour la robe, rétorqua-t-elle un peu gênée, je vais la faire laver et te la rapporter dès que possible.

-Non, ne te gêne pas, garde-la !

Elle insista longuement et moi aussi jusqu'à ce que je gagne. Lui offrir cette robe était la moindre des choses que je pouvais faire, elle avait été si bienveillante.

-Comment va ton frère ?

-La même chose, rien de nouveau, toujours dans son coma... Et toi? Tu es triste pour quelqu'un qui a perdu juste une prof... ou c'était un parent? l'ai-je questionné en posant sur mon transat avec une carafe d'eau et un verre.

En bordure de la piscine, il était assit juste en face de moi, sur le transat d'à côté.

-J'ai besoin que tu me prennes dans tes bras. Répondit-il très timidement.

J'ai levé les sourcils. Je ne m'y attendais pas. Il voulait que je le câline, il me l'avait demandé si gentiment et j'ai ressenti tant de choses à la fois.

Je me suis avancée vers lui avant de me mettre à genoux pour l'étreindre sans qu'il ne se déplace.

Comme un enfant, il se mit à pleurer tout doucement puis éclata en sanglot le visage blotti contre ma poitrine, ses bras enlaçant mes épaules. Ma main droite caressant lentement son dos par dessus sa chemise faite d'un tissu extrêmement doux et ma main gauche glissant sur ses cheveux.

Alek est fragile à ce point là ? Mignon mais flippant !

Soudain, il s'écarta de moi, se cacha le visage en essayant de se calmer mais il n'y arrivait pas.
Je le regardais très peinée. Qu'est-ce qui pouvais le mettre dans cet état ?

D'un bond, il se leva et s'éloigna en me donnant dos. J'étais restée là au sol le regardant faire les cent pas là-bas pendant qu'il se calmait tout doucement.

Putain, il était si triste que j'avais envie de me mettre à pleurer moi aussi.

M'appuyant sur bord de mon grand lit, j'attendais qu'il sorte de ma salle de bain.

-J'ai chialé comme une fille devant une fille.

Visiblement il évitait mon regard en tournant partout.

-Donne-moi ça ! Lui ai-je dis en désignant la serviette qui lui avait servit à se nettoyer le visage. Et tu peux t'asseoir aussi, fais-comme chez toi.

-Jolie !

-Quoi ?

-Ta chambre.

Oh mince. Je croyais qu'il me complimentait, moi.

-Ta chambre l'est aussi.

Dans son regard, j'ai senti qu'il s'est rappelé de ce moment gênant ultra gênant quand je l'ai vu nu. En fermant les yeux quelques secondes, j'essayais de me retenir de sourire car j'en avais drôlement envie dès que j'y repensais.

-Alors, si tu veux savoir pour la prof, elle a parlé de moi à sa sœur en me présentant comme son nouveau mec parce qu'on... on a couché ensemble. Plaça-t-il rapidement.

L'expression de mon visage s'est tout de suite raidit.

-Qui ça "on" ?

-Nous ! Elle et moi.

-Tu t'es tapé cette femme ? Fis-je en surprise.

-Ouais, répondit-il en me poussant gentiment par l'épaule, pourquoi tu fais cette tête ? Elle n'avait que 8ans de plus, termina-t-il en souriant avec beaucoup de finesse mais aussi avec un peu de tristesse dans la voix.

Si c'est le genre de femme qu'il fréquente, alors j'ai perdu avant même d'avoir commencer à jouer.

-Mais non Alek! Me suis-je exclamé, sérieusement ? C'est ce genre de... enfin tu es attiré par... bref! Je crois que moi aussi j'ai besoin de me rincer la visage, ai-je ironisé.

Il me poussa par l'épaule en souriant.

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant