97- Fugitive

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-Ce sont mes amis, répondit-t-il en me souriant vulgairement.

En y réfléchissant une brève seconde. J'ai compris qu'il n'y avait un truc pas clair du tout.

-...Qui es-tu ? ai-je articulé les yeux remplie de peur.

Tandis que Brent se leva et s'éloigna de moi le sourire narquois, les policiers prirent le relais.

-Ne touchez pas à mon argent ! ai-je crié quand ils s'agglutinait tous les deux sur ma mallette.

Mais à défaut de m'accorder de l'attention, ils se concertaient entre eux en touchant à mes billets.

-C'est exact, ce sont de faux billets. On va l'arrêter !

-C'est terminé Jordan, quinte flush, tu as perdu ! me fit tranquillement Sloan.

Je me suis mise à rire hystériquement.

-Non, bien sûr que non ! Cet argent vient directement de la banque et c'est lui qui me la remit, mon gestionnaire, me suis-je défendue anxieusement en regardant Brent.

-Oh que non, je ne suis qu'un simple joueur à qui elle a demandé de l'aide. Je ne l'ai jamais vu avant ce soir. Si vous voulez, tenez ma carte professionnelle... Vous voyez bien que je suis infirmier et pas conseiller de je ne sais quoi !

Sloan... J'ai négligé son intelligence et elle m'a eu. A l'instant, je suis tombée plus bas que terre. Je me sentais tellement humiliée. Le petit paradis que je m'étais à peine construit se transformait en enfer... et Cameron ! Oh mon dieu, mon Cameron ! Qu'est-ce qu'il allait en penser ?

Les choses ne pouvaient pas se passer comme ça.

-Ce n'est pas possible, fis-je anormalement angoissée et presqu'en pleurant.

-Mettez-vous les mains derrière la tête!

-Je ne le ferai pas tant que je n'aurais pas vu un mandat d'arrêt contre moi! Et je souhaiterai par la même occasion que ces énergumènes dégagent, fis-je en parlant de Sloan et d'Alek. Ils ne sont pas inscrits et ils ne sont donc pas les bienvenus ici!

Pendant qu'un des flics disait à son ami de me surveiller en attendant qu'il revienne avec le mandat d'arrêt, le propriétaire du club vidait le troupeau de Sloan pour faire respecter mes droits.

Par finir, tout le monde avait déserté sauf ce policier et le propriétaire.

Je me posais mille et une questions mais la principale concernant de moyen de prendre la fuite.

-J'ai besoin de cigarettes, chantais-je à nouveau.

-Ecoute ! Tu nous agaces alors tu feras mieux de la fermer, me menaça le flic en m'approchant avec sa matraque.

-Je ne suis pas encore en prison, j'ai tout à fait le droit de demander une cigarette. Si je vous agace, bouchez-vous les oreilles, l'ai-je défié.

L'autre homme se proposa de me ramener une cigarette, me laissant donc toute seule avec le policier.

Je faisais des bruits assez désagréables pour le mettre en colère. Je tentais même de passer pour une folle en imitant les voix d'une conversation de personnages de dessins animés avant de me mettre à rigoler comme une sorcière.

Ce rôle, je le jouais tellement bien que je me croyais vraiment folle.

-Vous allez la fermer ? me hurla-t-il.

-Excusez-moi d'être malade! Je crois que mes médicaments sont tombés quand j'entrais. Pourriez-vous allez les chercher? lui ai-je demandé avec une fausse faciès de mongole. Oh, je ne vais tout de même pas fuir si vous me laissez toute seule ici! Ou bien vous préférerai que j'imite Mickey en mangeant un cafard?

-Ça va, me fit-il en me regardant sévèrement. Je reviens!

Dès qu'il m'enferma dans la pièce, j'ai accouru vers les toilettes mais il n'y avait aucun issu de secours. Toute angoissée, je regardais autour de moi.

Pui je me suis saisie du couvercle en porcelaine du réservoir de WC. Elle pesait une tonne et pouvais faire l'affaire.

Cachée derrière la porte je les attendais tous les deux. A la chaîne, je les ai tous deux assommés avant de prendre la fuite.

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant