66- Je suis de ton côté

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-Bonsoir !

Il se tourna vers moi.

-Sloan, fit-il surpris avant de sourire. Allez, entre, viens t'asseoir.

Il me proposa de m'asseoir sur le fauteuil lit pliant. Sa cabane était joliment aménagée avec quelque bonsaï et une panoplie de tableau et de nombreuses planches de surf.

Il laissa son pinceau et se nettoya la main avec un chiffon aussi troué que les vêtements qu'il portait.

-J'étais dans les parages et j'ai voulu passer pour m'excuser de l'attitude de Ty.

Je quittais enfin la porte pour rentrer dans la cabane.

-Tu bois quelque chose ? Me proposa-t-il.

-Tu veux déjà me rendre ivre pour profiter de moi ?

Il leva les sourcils l'air agréablement surpris de me voir aussi délurée.

-Oh n'abuse pas, jamais je ne ferai ça... Ça me fait plaisir de te voir, je croyais que tu ne serais jamais venu.

Il s'installa à côté de moi.

-Eh bien je suis là... Et j'aimerai bien savoir qui tu es.

-Tu as donc vraiment perdu la mémoire.

-Tu le sais ?

-Fabiola me l'a dit, quand elle t'a déposé chez moi.

-Quand ?

-A la fin des vacances dans le Kentucky. Toi et moi avions eu une aventure en Février puis tu as disparu et j'ai passé beaucoup de temps à te chercher... Enfin, jusqu'à ce jour quand elle t'a ramené chez moi alors que tu étais évanouie, elle m'a dit que tu ne te rappelais pas de grand-chose et que je devais te ramener à ta famille sans attirer la moindre attention sur toi et qu'elle retournait chercher Sya.

-Où ?

-Je n'en ai aucune idée. Elle m'a juste dit de faire en sorte que tu ne cherches pas Sya... pendant un moment.

-La tête dans mon casier...

-C'était du silicone. Fabriquée par mon oncle et maquillé par moi-même... Reconnais que j'ai du talent.

-Comment la police n'a-t-elle pas pu se rendre compte que ce n'était pas une vraie tête ?

-C'était moi le médecin légiste.

-Tu es infirmier ou légiste ?

-Infirmier, me dit-il. Je fréquente une société secrète où on peut prendre provisoirement l'identité de quelqu'un d'autre pour faciliter des missions d'espionnage par exemple. Enfin, c'est une sorte d'usurpation d'identité consenti... Disons que, je n'aime pas faire les choses à moitié. Je ne sais pas dans quoi tu t'es embarqué avec Sya. Mais c'est bizarre, Fabiola, elle fouille souvent ma cabane les nuits, elle m'a volé un caleçon, des livres, mon mp3... enfin, un tas de truc inutile. Elle t'a volé quelque chose toi ?

-J'en sais rien... Tout est flou dans mon esprit. Tu la connais personnellement ?

-C'est une petite fille de l'oncle du cousin de la belle fille de ma mère. Tu sais peut-être comment ça s'appelle, chez les aristos on vous apprend ce genre de chose.

-Je ne suis pas aristocrate.

-Bien sûr que si, ton arrière-grand-mère maternelle l'était, tu me l'a dit.

-Vous êtes proche, avec Fabiola ? Je crois qu'elle m'a rendu visite. Et qu'elle m'a parlé de toi.

-Non !

Il se dirigea dans l'un de ses armoires d'où il sorti quatre caméras de surveillance.

-Tu vas les installer à chaque angle de ta chambre. Il faut qu'on sache ce qu'elle te vole... C'est peut-être un indice, je ne sais pas, ça a peut-être un sens.

Nous nous somme profondément fixé l'instant de quelques secondes.

-Qui es-tu, Skylar ? lui ai-je demandé posément.

-Qui je suis ? sourit-il en se levant. Je passerai te chercher au lycée pour répondre à toutes tes interrogations. Pour l'instant, je dois travailler...

Il m'appela un taxi.

-Prévois un maillot pour demain.

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant