AmneSia (RE-PUBLICATION)

70- Journée épuisante

Bien qu'il n'arrêtait pas de profiter de cette petite séance pour me toucher un peu torridement, tout s'était agréablement bien passé. Le surf m'avait détendu. Je m'étais prise des vague plein la gueule, je n'ai pas cessé de glisser de ma planche et je n'avais jamais autant rit de toute ma vie. Je me suis même découvert une passion pour cette activité.
J'en parlais avec enthousiasme lorsqu'on quittait la plage, et j'avais bien envie de réessayer une autre fois.

-J'espère que tu vas tout autant adorer la deuxième activité que je te réserve, annonça-y-il lorsqu'il attachait nos planches sur sa moto.

-Quoi ? Tu ne me ramène pas chez moi ? Paniquais-je.

-Arrête... Il n'est que 19h ! On va faire de la moto.

20h... Devant nous une vaste piste bondée de monde assez décontracté. Les lampadaires éclairaient. Il y'a avait de le musiques, des stands de nourriture et une ambiance conviviale.

-Je sais que t'as jamais goûté à tout ça, c'est pas du caviar mais c'est super bon !

Skylar avait l'air de connaître toute la population et surtout les vendeurs, il n'arrêtait pas de faire des check à des gens les uns plus atypiques que les autres.

-Tu viens de lui voler une saucisse ! Fis-je lorsque je l'ai surpris.

-Détends-toi, elle n'a rien vu.

Soudainement, des gens lui sautèrent dans le dos. Puis ils se sont tous mit à rire en se checkant encore et encore. C'était fou, Skylar et ses amis étaient si désinvoltes et pétillants que j'en avais le sourire jusqu'au oreille.

-Hey laissez-moi vous présenter ma femme. On va tout défoncer sur la piste !

Sa femme ?

-Comment elle est raide...Ça sent la bourgeoisie, s'exclama l'un d'eux en me reniflant. Ouh, c'est le No 1 de Clive ? Le prix d'un salaire meuf, ricana-t-il.

-Ferme-la ! Tu ne vois pas que tu la mets mal à l'aise, lui cria une autre avant qu'ils ne commencent à tous me saluer.

Je comptais les saluer décemment mais non, ils voulaient que je les salue comme Skylar les saluait.

Mais il m'était quasiment impossible d'enchaîner tout ça et aussi vite, des fist-bump et des pierre-feuilles-ciseaux... En fait je n'y comprenais rien.

-Ici tu oublies les manières de princesse. Tu fais d'abord comme ça... puis comme ça...

Je le faisais tellement bizarrement qu'ils riaient tous de moi et moi aussi.

-Lâchez-lui les baskets, rigola Skylar. Venez, que les choses sérieuses commencent, je me fais chier !

En temps normal, je refusais direct cet activité trop extrême pour moi. Mais pour ne pas faire la nana avec trop de manière et pour éviter de casser l'ambiance, j'ai acquiescé avec un sourire très confus.

-Comme tu peux le voir, on va faire du motocross en équipe. N'aie pas peur, accroche-toi bien fort à moi. Surtout ne me lâche pas une seule seconde sinon tu vas t'exploser la gueule et mourir, préconisa-t-il avant le début.

-Skylar, je te jure s'il m'arrive un truc, je vais te tuer et...

-T'es trop mignonne, ironisa-t-il avant de me tapoter la joue et de me poser le casque. On y va !

-Merde, me suis-je inquiétée.

Skylar se mit à ronfler la moto puis on se lançait. Je sentais mon cœur vouloir lâcher des qu'il faisait des feintes pour passer les autres. Mon dieu, il roulait à mille à l'heure.
Même le manège le plus dangereux du monde ne me ferai pas aussi peur. Je crois même que j'ai lâché des larmes en appelant ma maman à l'aide.

Néanmoins, le tout fut couronné de succès. Nous avions décroché la médaille de bronze.

-Si tu n'avais pas aussi peur, j'aurais accéléré et on aurait gagné.

-J'ai le tournis, j'ai la nausée, j'ai envie de vomir, j'ai mal partout et si tu n'appelles pas ça accélérer là, tu m'aurais tué ! me suis-je excité lorsqu'on quittaient ses amis.

-Oh ! Pour te faire oublier, j'espère que tu vas apprécier la troisième activité que je t'ai réservée.

-Quoi ? me suis-je indigné. Non, non, c'est hors de question !

-Arrête, il n'est que 22h... Non, je rigole ! Ricana-t-il en voyant ma tête. Allez, on bouffe des saucisses et je te raccompagne chez toi.

Nous arrivions chez lui assez tard.

Les appels manqués !

Je retirais mon téléphone de mon sac en le vidant presque de moitié.

-Mon portable est éteint. Oh mon dieu, ma mère va me tuer !

-Qu'est-ce que c'est que ça ?

-Quoi ?

-Ça ! me fit-il en brandissant ma boîte de cachet qu'il prit du lit. Qui t'a conseillé ce poison ? Je vais te débarrasser de ce truc.

Je lui ai couru après pour m'agripper à son bras musclé. Cela ne l'empêcha pas de tout renverser dans les toilettes et de tirer la chasse d'eau.

Merde !

-Je ne te remercierai jamais assez pour ce que tu viens de faire, fis-je en colère prenant mes affaires.

-C'est un médicament pour fous. J'en ai pris quand j'ai fait mes premières crises de bipolarité et je ressemblais à un zombie après 1 mois de traitement. Ne touche plus jamais à ça !

-Va te faire foutre. Je rentre chez moi toute seule !

Lorsque j'essayais de passer à gauche, il me barrait le chemin et quand j'essayais à droite, il me faisait la même chose. Il m'immobilisa en me saisissant violemment les 2 poignets.