36- Tu es libre

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-Si tu ne me fais pas chier dès que tu me vois, tu meurs? articulais-je tout vas.

-Je suis super déçu tu sais? Une fille comme toi avec un mec de piètre qualité comme Alek. Sérieusement? Fit-il de façon sarcastique. Et tu t'es aussi ramassé une nouvelle sbire. J'ose croire que tu n'es pas assez stupide pour penser que cette fille t'apprécie.

Il me fixa d'un regard noir.

-A chaque fois que tu ouvres la bouche, j'ai de l'urticaire, ai-je répondu calmement en fermant les yeux après avoir soupiré. Tu m'es insupportable!

-Laisse Alek tranquille!

-Mmmh... Ne me dis pas que t'es amoureux? Plaisantai-je.

-Ton humour est pourri. Laisse-le tranquille, il mérite un peu de tranquillité. Tu sais que Ty est fou.  S'il a pu de te séquestrer, de te battre et de te violer juste parce qu'il te soupçonnait de le tromper, il pourrait bien s'en prendre à Alek. Et d'ailleurs, tu devrai faire attention à toi. Techniquement, vous êtes toujours ensemble... Enfin, dans son imagination quoi!

Il posa son verre sur le plateau du serveur qui passait, et prit 2 verres. L'un pour lui et l'autre qu'il m'offrit.

-Bonne soirée! N'abuse pas de l'alcool, tu pourrai recommencer à avoir envie de moi.

Séquestrer, battre, violer...
Recommencer à avoir envie de moi...
Séquestrer, battre, violer...
Recommencer à avoir envie de moi...

Ces mots résonnaient en boucle dans ma tête. Et même si je ne m'en souvenais pas, le simple fait de l'imaginer me faisait ressentir du dégoût.

Je n'arrêtais pas de regarder Ty. D'un œil bizarre. Il semblait si détendu et plein de paix intérieur pour un violeur...

Et puis de l'autre côté, Cameron... Toute ses allusions me portait à croire que j'avais eu une liaison avec lui. Les deux frères? Sérieusement? A quoi est-ce que je jouais?

Quelle laide soirée! J'ai eu mon moral complètement sapé et je me suis bourré de champagne.

Tôt le matin, j'ai tiré mes rideaux avant de me regarder dans la glace. Merde, la gueule de bois.
J'ai enfilé ma tenue de sport.
Devant chez moi, je mettais la musique avec mon ipod. Et j'installais mes écouteurs.

Blue de Eiffel 65 à fond. Ça me donnait une pêche de fou!

Je commençais à courir doucement. Sur la chaussée.
Fatiguée, j'ai marque un court instant de pose. Je changeais de musique.

-Attention! Hurla une voix derrière moi.

J'ai levé rapidement la tête. Puis je me suis aperçue qu'une voiture fonçait à vive allure vers moi.

Instinctivement, j'ai couru de l'autre côté de la route puis j'ai chuté au sol.
Toute en panique.

Sans même s'arrêter, cette voiture s'en alla très très vite.

Un homme d'une trentaine d'années vint jusqu'à moi.

-Ça va?

Il m'aidait à me lever alors que je voyais déjà un peu flou.

-Ça n'avait pas l'air d'être un accident, je crois que vous devriez rentrer très vite chez vous.

Sur le plan de cuisine, je me préparais un thé.
Dans ma petite tête, c'était l'enfer.
J'essayais à tout prix de me rappeler d'un quelconque souvenir mais rien ne me revenait.
Toute en colère, j'ai balayé des mains tout ce que j'avais devant moi. Puis je me suis attrapée la tête pendant quelques secondes.

-Sloan? M'interpella ma mère. Tu m'expliques ce qui se passe? S'inquiétait-elle.

-J'ai besoin de me reposer! Ai-je placé avant de tenter de m'échapper. J'ai eu un petit vertige. Demande à la domestique de passer la serpillière s'il te plaît!

-Tu crois vraiment que je te laisserai monter sans que tu ne me parle? Dit-elle en fronçant le regard.

-Maman, comment j'ai perdu la mémoire?

-Je te l'ai déjà dis, on n'en sait rien. Un inconnu t'a ramené à l'entrée de l'hôpital très tard la nuit et s'est enfuit. A ton réveil, tu ne te souvenais plus de...

Nous avons été interrompus par la sonnerie de la porte. Qui pouvait être aussi fou pour sonner 15 fois en 10 secondes?

-J'arrive! J'arrive, ai-je hurlé en me couvrant les oreilles. Pitié pour nos tympans!

Je coure, presque à la limite de chuter et de me casser des dents. J'ouvrais la porte, et personne!

-C'est qui? S'écria ma mère.

Je regardais d'abord à gauche puis à droite, toujours personne. Ça me semblait curieux.

Puis là, j'avais remarqué juste à mes pieds, une enveloppe marron avec mon nom marqué dessus au feutre bleu.

-Tu as perdu ta langue? Reprit-elle.

-Juste quelqu'un qui s'est perdu! Ai-je crié à mon tour.

Je refermais la porte en regardant curieusement l'enveloppe. La dernière fois que j'en ai reçu, j'ai été poussé du toit du lycée.

Je venais d'être ratée par une voiture.

Alors, il y'avait de quoi paniquer.

-Faut que je monte, j'ai un appel à passer! Annonçais-je à voix haute avant de sauter les marches des escaliers.

J'ai grimpé jusqu'à ma chambre où j'ai immédiatement ouvert l'enveloppe sans tarder

A l'intérieur, il y'avait un CD. Et un petit mot.

« Tu es libre! C'est la dernière. Le mot de passe se trouve dans ta boîte mail. Bonne chance! »

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant