81- Un beau hasard

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-Tu es vraiment très jolie, me fit une petite voix derrière moi lorsque j'éteignais la lampe de chevet. Tu ressembles à une princesse de Disney, tu le sais ?

-Je crois que oui, ai-je dit entre deux petits rires.

-Qui te l'a dit ? Ton amoureux ?

''Amoureux'' me fit un tout petit peu penser...

-J'en ai pas.

-Pourtant c'est facile d'avoir un amoureux quand on est jolie.

-Qui te l'a dit ? Ça ne marche pas comme ça. On a un amoureux quand on a un grand cœur et c'est compliqué quand on est grand... Maintenant endors-toi, il se fait tard.

-Pourquoi c'est compliqué quand on est grand ?

-Parce que la nature est ainsi faite...

-C'est quoi la nature ?

-Les arbres, l'eau, les animaux, enfin, tout!

-C'est quoi ton animal préféré?

Les yeux de Ryan se baladaient partout et il n'arrêtait pas de me poser des questions sur tout et n'importe quoi.

-Ça s'appelle une planche de surf ! dis-je somnolente et tracassée.

-Ça sert à quoi ?

-A surfer !

-C'est quoi surfer ?

-Surfer c'est fermer les yeux comme ça et dormir. Alors, ça te dirais de surfer avec moi là maintenant ?

-Mais pour ça on n'a pas besoin d'une planche.

J'ai soupiré.

-On a le même dans notre ancienne maison, me dit-il à propos de l'horloge au-dessus de mon lit. Maman ne me laissait jamais toucher. Je peux toucher le tiens ?

-Non.

Malgré que j'ai insisté corps et âme pour qu'il dorme, Ryan ne manquait pas de me répéter qu'il ne dormirait pas sans avoir touché cette horloge.

Résignée et presque énervée, je l'ai retiré pour la lui donner.

-Regarde, y'a un trésor derrière, fit-il en voyant mon coffre-fort.

-C'est un coffre. On y range des papiers, expliquais-je en l'ouvrant pour qu'il voit et me fiche la paix.

A mon grand étonnement, c'était le néant total. Tout avait disparu, je n'avais plus aucun document.

Très tôt le matin, c'était un véritable vacarme à leur petit déjeuner lorsque je suis descendu.

-Je ne t'ai rien volé Sloan. Tu ne veux pa un peu me ficher la paix ? Fit ma marâtre très agacée. Tu vas finir par traumatiser ton frère à force d'être aussi agressive.

Même mon propre père ne voulait rien savoir. La parole de sa maîtresse était pour lui parole d'evangile. Alors que le rôle de la voleuse lui collait bien. Sinon qui d'autre ? Ça ne pouvait être en aucun cas une coïncidence.

Tout compte fait, je ne comptais pas me laisser faire.

Je retirais mon manteau pour m'installer dans la cafétéria de l'hôpital où je t'attendais impatiemment Skylar.

-Depuis l'autre soir, tu m'ignores et là tu débarques sur mon lieu de travail pour parler de tes problèmes, se plaignait-il en s'installant.

-Ce n'est pas le moment, je t'en prie.

Je commençais alors par le début, depuis l'annonce du divorce jusqu'à l'arrivée de ma belle-mère.

-Un peu de tenue, Skylar ! grognais-je en rangeant mon décolleté car je m'étais aperçu qu'il préférait regarder un peu plus bas que mon visage.

-T'as dis que c'était des papiers ? Des relevés bancaires et autres paperasses administratives, fit-il en réfléchissant.

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant