74- Pas de bol, divorce.

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-Je te sers un café ? me proposa Bruno une fois le maire et l'autre témoin parti. Ne me demande pas si je l'ai bien traité parce que je l'ai traité comme un roi. Regarde! Je l'ai même coiffé. Tu me dois 200 dollars supplémentaires.

-Je veux plutôt que tu m'expliques pourquoi que Cameron n'a pas encore été déclaré mort! Dis-je furieuse.

-Tu ne crois tout de même pas que son cercueil sera vide? Il faut bien que quelqu'un meurt pour qu'on le fasse passer pour lui, détend toi !

-J'espère que ce médecin a sa langue dans sa poche.

-Oh, il me mange dans les mains. La Californie n'attend plus que vous! Je vais chercher mes affaires madame... Cameron? me chahuta-t-il. Ça m'a presque donné envie de me marier moi aussi. Mais tu ne veux pas me présenter à ton amie riche.

-Même en rêve, impossible pour toi de te la taper.

-Allez, profite bien de ce petit moment de complicité, continua-t-il à reculons. Embrasse-le autant que tu veux... je vois dans tes yeux que tu meures d'envie de le faire.

Je roulais des yeux.

PDV Sloan

-Skylar, il faut qu'on discute un tout petit peu, fis-je quand je l'ai rencontré à la réception de l'hôpital.

-A quel sujet ? répondit-il en commençant à cheminer avec moi.

-Ma famille.

-Quoi? Vous vous êtes acheté un nouveau châlet?

-Commence pas !

-Je rigolais. Ça tombe bien que tu sois là, je vais te faire subir un petit examen.

Skylar me prit par les épaules et me fit basculer dans un couloir puis dans un laboratoire.

Il me confia à une demoiselle qui fit mes prises de sang sous l'œil avisé de mon pseudo psy.

Pénible !

-Ça va? T'as enfin la confirmation que je n'ai plus touchée à ces comprimés? grognais-je en sortant du laboratoire d'analyse médicale avec lui.

Je venais chercher du réconfort parce que ma famille déjà nulle risquait de le devenir encore plus et lui ne m'a même pas laissé le temps de parler. Il m'avait bondit dessus pour m'amener dans ce laboratoire afin contrôler que je n'avais aucune substance douteuse dans le sang.

-Oui! Et pour te féliciter d'avoir été aussi sage, on ira faire du rallye ensemble!

-Je...

-Ou du parachute? Ça va être drôle et t'as pas le droit d'ajouter un seul mot... fit-il en me prenant les mains.

-Bien... c'est comme tu veux, ai-je cédé.

-Alors, on se voit plu tard ! J'ai du boulot qui m'attend.

Il m'embrassa rapidement le front et s'en alla.

Visiblement, c'est impossible de lui parler.

-Elle est où Jordan ? M'excitais-je en poussant la porte de son appartement qu'Alek m'avait doucement ouverte.

-En Californie pour le mariage de sa tante.

-Elle a une tante qui se marie? En Californie en plus? Waouh, haussais-je le sourcil. Et tu sais quand est-ce qu'elle reviendra?

-Dans deux ou trois jours.

-Oh nooon... J'ai tellement besoin de parler à quelqu'un.

Je me suis mise les mains dans les cheveux.

-Euuh, me fit-il calmement en se mettant la main dans la poche. Tu peux me parler à moi...

Je ne disais rien pendant une fraction de minutes avant de me décider à lui parler.

-Mes parents ont décidé de divorcer ! fis-je en m'asseyant lestement dans le sofa.

-Vraiment?

Alek m'écoutait attentivement en faisant quelque tour de rangement dans la pièce. Puis il alluma quelques bougies parfumées sur la table du salon. Ensuite il revint avec un trousseau dont il renversa le contenu au sol.

-C'est quoi?

-Des masques qui détendent. Une esthéticienne me les a conseillé.

-Ça a l'air super, fis-je en regardant chaque masque. On va essayer ça!

J'ai choisi au pif l'un deux. Mais Alek me l'arracha gentiment.

-Permet-moi de t'aider à te détendre... Allonge-toi, je t'en prie.

Agréablement surprise, je me suis allongée puis j'ai fermé les yeux. Je me laissais emporter par cette agréable odeur et la douceur des doigts d'Alek qui me caressaient le visage.

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant