𝟎𝟑.

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Un début d'histoire compliquée.

Les jours se sont passés tranquillement. J'ai profité de la famille comme il le fallait.

Une semaine était passée depuis la fois où je suis partie avec Hatem au cyber. Depuis, on se parlait vite fait mais il faisait toujours attention à ce que je faisais et à qui je parlais.

Un après-midi pendant que tout le monde faisait la sieste, j'étais posée sur les marches de l'entrée de la maison. Rare se faisait les passages alors je galérais à faire la bronzette trankilou en pensant à mes copines de galères. J'me demandais ce qu'elles faisaient et si elles aussi étaient occupées de galérer en bas des blocs de la cité.

J'devais attendre mon frère Zahir pour aller au cyber au soir. Pour l'instant moi j'galère. J'vois au loin arriver Hatem. C'est pas un gars de la sieste lui, en même temps il se réveil quand tout le monde part à la sieste. J'vois qu'il s'approche en ma direction et il me tape le gros sourire.

Oué bon la j'avoue, j'ai fondu, j'me sentais pu, enfin intérieurement c'est tout. ça faisait 3 semaines qu'on était ici et il avait bien bronzé, il avait une couleur de peau toute magnifique. Il était juste encore plus beau que d'habitude.

Oué bref, faut j'me calme là c'est qu'un mec que j'n'aurais jamais. Revenons à ce sourire. Donc il me sourit et vient me sert la main en s'asseyant à mes cotés sur les marches.

Hatem : salam blédarde ça s'passe ou bien ?

Moi : aleykoum salam wa rahmatoulah ta'ala wa barakatouh, ça va al hamdoulilah et toi ?

Hatem : ah oué carrément tu m'sors tout là blédarde, oué moi ça va pépère hamdoullah.

Moi : ben écoute moi j'prends les hassanates mon frère qu'est ce que tu crois.

Hatem : mashallah, qu'est ce que sa fou là ?

Moi : rien la zone comme tu vois

Hatem : t'façon dis toi que t'aurais fait la même au quartier à skoiter les marches de ton bloc ou celui à Saliha comme d'hab, avec ces deux commères comme d'hab sauf que là t'es au pays sous la chaleur du bled

Moi : et mais j'rêve ou tu scrutes tout ce que j'fais au tiékar là.

Hatem : bref, vas-y accompagne moi jusqu'au cimetière, j'vais aller sur la tombe de mon père

Moi : oué inshallah, attends moi j'vais enfiler ma djelaba

Hatem : hagouna t'es dja en djelaba bélarde

Moi : ta gueule laisse moi faire

J'suis rentrée pour enfiler une djelaba propre et j'suis ressortie. On est allée jusqu'au cimetière. Il est parti sur la tombe de son père et moi sur celle de mon grand-père.

j'aime pas trop y aller car ça m'fait beaucoup de mal mais bon ça m'évite de galérer sur les marches et en plus j'suis en compagnie du beau Hatem. Pleins de filles de la cité aimeraient être à ma place... surtout cette peste de Samira... bon t'façon elle l'a déjà à la cité

On rentre jusque la maison, dans le silence. La mère d'Hatem est avec ma mère chez moi, donc on va tous les deux chez moi. Ce passage au cimetière m'a cassé le moral et quand j'ai le moral cassé j'monte jusqu'au toit et j'm'adosse sur le p'tit muret sur le toit face à la mer. Ça m'fait du bien.

J'suis perdue face à cette immensité d'eau, quelle magnifique création d'Allah, soubhanallah. J'entends quelqu'un marcher pas loin de moi, j'me retourne et j'vois Hatem. J'ai l'impression qu'il me suit depuis une semaine.

Hatem : j'suis désolé j'sais que t'as pas le moral c'est pour ça t'es ici.

Moi : na tkt mahlich, c'est la vie.

Hatem : oué...

Moi : *sans savoir ce qui me prend j'lui dit* ça va sa spasse avec Samira.

Hatem : pk tu mparles de ste boufonne

Moi : ben ché pas moi, c'est ta meuf nan.

Hatem : nan c'était juste histoire de passer du temps

Moi : tu dégoûtes sal wallah.

Hatem : et toi ?

Moi : walou, sah moi j'suis bien comme ça.

Hatem : approche toi même pas des mecs sinon j'te défonce.

Moi : t'es pas mon frère, j'ai rien à te rendre moi

Hatem : et sérieux Souad, t'es con ou quoi.

Moi : quoi ? pk tu dis ça t'es un ouf toi.

Hatem : eh Sou' si j'tai dit faut plus qu'on s'parle a l'ancienne c'est parce que j'sais que t'es en kiff sur ma gueule tu vois et moi j'veux pas, j'suis un batard tu l'sais j'suis un batard avec les meufs et toi t'es trop mashallah, t'es la fille que jrespecte le plus dans la cité et j'veux pas tfaire souffrir wallah parce que j'taime trop pour ça. Tu deviens une ptite femme et j'sais ce que t'attends de moi et sah, j'te parle sah, si jpouvais tle donner jl'aurais fait parce que t'es une princesse, ta tout pour m'faire kiffer mais jpeux rien te donner en retour. J'vais pas tsortir l'histoire de t'es comme ma sœur zehma parce que jte kiff un peu trop pour ça. Si tu t'approches des mecs j'vais devenir jaloux, parce que t'es la seule qui compte mais c'est dma faute jsuis trop un batard pour toi...

Moi : ah...

Hatem : j'men attendais pas à plus de toi, timide comme t'es jsais que tu diras rien de plus. Si ty arrive attends moi... attends que jme range..

Moi : jsais pas... j'vais pas passer à coté d'un homme mashallah pour toi...

Hatem : t'es encore jeune Sou'.

Il s'est levé et s'est agenouillé face à moi. Il s'est approché jusqu'à ce qu'on soit front contre front, nez contre nez en plaçant l'une de ses mains derrière ma nuque.

Hatem : j'suis sur que tu peux. Imagine-nous dans dix ans marié avec des enfants...

Il m'a embrassé sur le front et il est parti. Et moi j'étais carrément choqué de ce qu'il venait de passer. J'mattendais pas à ça. Mais pas du tout même. J'savais pas quoi en penser. Jle kiffais et lui aussi et là depuis ça, j'en suis tombée littéralement amoureuse.

Malgré que c'est vrai, avec les meufs ce mec c'est un vrai batard et j'ai pas envie de souffrir mais j'sens que j'vais souffrir à cause de lui, même si jlai pas jle sens que jvais souffrir...

𝑰. 𝑺𝒐𝒖𝒂𝒅 & 𝑯𝒂𝒕𝒆𝒎  [𝗙𝗜𝗡𝗜]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant