A la découverte de Karim
Tous les jours je parlais avec Karim, il m'appelait pratiquement tous les soirs, il me racontait sa vie, je lui racontais la mienne qui est assez pathétique. On s'entendait grave bien et j'avais souvent des crampes au ventre à force de rire avec lui.
Les beaux jours sont là, on est au mois de mai, et qui dit mois de mai, dit mariage de Zahir et Asmaa
J'étais toujours en stage, ça se passait bien wallah, et j'voyais pu Karim comme l'autre livreuse était rentrée de congés mais j'avais des nouvelles de lui tous les jours, on s'envoyait trop de messages, wallah presque une centaine par jour, on avait toujours un truc à se dire, il m'appelait et on parlait beaucoup.
Il était loin d'être bête car il me parlait souvent de religion. C'est ça que j'appréciais avec lui. Hassilou, un soir il m'appel :
Karim : et coupine tu fais quoi samedi ? (il m'appelait toujours coupine et moi coupin lol)
Moi : il y a le mariage de mon frère le week-end prochain, donc là c'est un peu la course tu vois le truc
Karim : ah oué, il a quel âge ton frère ?
Moi : il a 22 ans
Karim : ben nan c'est pas possible, toi aussi t'as 22 ans à moins il est né début d'année, ou il y a un calcul mathématique bizarre
Moi : mdrrr mehboul, oué t'as raison, c'est un calcul mathématique bizarre
Karim : eh coupine en plus tu te fou de moi
Moi : mdrrr mais non c'est toi qui est bête
Karim : ben pose le calcul que je le résous
Moi : mdr tu me tue toi wallah en faite on a 2 minutes d'écarts
Karim : aaaaaahhhhh en faite vous êtes jumeaux ?
Moi : voilà
Karim : au lieu de me le dire avant hagouna toi aussi
Moi : j'ai pas pensé
Karim : et toi le mariage c'est pour quand ?
Moi : jamais inshaallah
Karim : pourquoi tu dis ça ?
Moi : parce que j'trouve pas celui qu'il me faut, fin j'l'ai pas, c'est le mektoub et toi ?
Karim : je patiente
Moi : L'kheyr inshaallah
Karim : inshaallah, hassoul tu peux te libérer quelques heures samedi vers 18h inshaallah ?
Moi : euh oué y a moyen inshaallah
Karim : on en reparle alors.
Voir Karim ? Pourquoi pas, dans le fond j'le sens que c'est quelqu'un de bien, qu'il peut me faire avancer, qu'il peut me le faire oublier. Ça fait 2/3 semaines qu'on se parle, et c'est comme ci ça faisait deux ou trois ans qu'on se connaissait. J'sais pas si vous avez déjà eu cette impression lorsque vous rencontrez une personne, que c'est comme ci vous l'avez toujours connu et bien moi avec Karim j'avais cette impression.
J'avais déjà tellement appris sur lui... Karim, 24 ans, marocain les pieds ici le cœur au bled. Il vit avec sa maman, ses 2 frères et sa sœur. C'est le p'tit dernier d'la famille, il a grandi sans père, sans repère, il a abandonné sa famille quand Karim n'avait pas encore 2 ans. De la rancune envers son père il en a plein, mais il préfère avancer en se disant qu'il prendra la place de l'homme pour sa yemma. Il a arrêté l'école après le bac pour travailler et ramener de l'argent à la maison.
Depuis qu'il est p'tit il trouve des p'tits travails hlel, il a fait les marchés, il a taffé au quick et ça faisait quelques mois qu'il avait trouvé ce poste de livreur, il aimait bien, ça lui changer des autres métiers qu'il a pu faire.
C'était un mec posé, sa mère mashaallah avait bien élevé ses enfants. Karim faisait la prière et essayait de s'instruire sur la religion. Et en plus de ça il était magnifique mashaallah. J'vous ai décrit un peu Karim, un peu celui qu'il est, ce qu'il fait.
Hassilou, jusqu'au samedi j'ai parlé avec lui. Le samedi matin, on devait courir partout pour les derniers préparatifs du mariage. J'avais besoin de cette petite pause et d'aller voir Karim. Il s'était proposé de venir me chercher pas très loin de chez moi, j'ai accepté car j'avais une totale confiance en lui. Il est venu me chercher à 18h. Il était vraiment très beau mais j'avais peur de l'apprécier juste pour la beauté et pas pour ce qu'il est.
C'est pas comme ci c'était Hatem, Hatem je l'aime pour sa beauté car pour moi il n'y a pas plus beau que lui, mais je l'aimais aussi pour celui qu'il était, sa personnalité même s'il n'avait pas un comportement exemplaire, et qu'il avait fait 3 passages au hebs. Mais en dehors de ça Hatem c'était quelqu'un qui t'accorder de l'importance à ta juste valeur. Et quand il appréciait la personne il l'a protégé, certes c'était à sa manière mais c'était justement parce que c'était à sa manière que je l'aimais.
J'étais perdu entre mes sentiments et la raison. Peut-être que j'avais trop idéalisé Hatem et que j'étais trop en attente de chose qu'il n'aurait pu me donner ou peut-être que j'avais fuis par lâcheté car les sentiments étaient trop forts des deux côtés. Encore des questions auxquelles les réponses n'étaient qu'un point d'interrogation.
Hassilou, je monte dans la voiture de Karim et on part direction un parc, dans une ville à coté.
On marche, on parle longuement, on se confie l'un l'autre. On se dit des choses qui nous touchent, il me parle de la perte de sa grand-mère, je lui parle de la perte de mon grand-père. Mais ni Karim, ni moi n'abordions le sujet des amours. Peut-être un sujet sensible des deux côtés qui sait ?
Après avoir longuement marché et parlé, il m'a proposé de m'emmener manger un morceau. J'ai encore envie de passer du temps avec lui alors j'accepte. On se pose à l'intérieur d'un snack.
Karim : j'aime bien ta couleur de peau
Moi : mdr t'es fou je complexe, je suis trop blanche je trouve
Karim : mais moi j'aime bien t'es belle comme ça (je rougis et vu que j'suis assez claire ça se voit)
Moi : merci
Karim : eh mais rougis pas coupine
Moi : nan tkt coupin, c'est gentil wallah
Karim : tu m'fais penser à une libanaise mdr
Moi : ahcheum on dirait t'es en kiff sur les libanaise
Karim : nan mdr sur les tunisiennes tkt
Moi : tfou -Karim : et azy dis le moi Souad
Moi : de quoi ?
Karim : dis moi hassilou
Moi : t'es pas normal dans ton cerveau toi
Karim : j'kiff
Il était mdr, wallah Karim parfois il était dans sa werss tah sah, mais j'kiffais ça aussi chez lui mdr.
Hassilou, on a continué de parler ensuite il m'a ramené chez moi vers 22h. j'avais passé un bon moment avec lui wallah, ça me changeait grave, j'oubliais un peu Hatem, j'arrivais enfin à avancer et sah j'commençais sincèrement à m'attacher à la personne de Karim.
Le soir il m'a envoyé un message.
Karim « Merci pour cette soirée Sousou »
Moi « merci à toi j'ai apprécié »
Karim « tu ne refuseras pas une autre invitation alors ? »
Moi « inshaallah »
J'allais revoir Karim... et sah j'avais hâte, j'sais pas ce qui me faisait accrocher à lui mais j'l'appréciais. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas connu ce sentiment, sauf que c'est trop prématuré et que je ne saurais décrire le sentiment que je ressens à l'égard de Karim...
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𝑰. 𝑺𝒐𝒖𝒂𝒅 & 𝑯𝒂𝒕𝒆𝒎 [𝗙𝗜𝗡𝗜]
Teen Fiction𝑻𝒐𝒎𝒆𝟏 - 𝒑𝒆𝒕𝒊𝒕𝒆 𝒄𝒆𝒏𝒅𝒓𝒊𝒍𝒍𝒐𝒏 𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓𝒆𝒖𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒑𝒓𝒊𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒖 𝒈𝒉𝒆𝒕𝒕𝒐 - 𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒓𝒆́𝒆𝒍𝒍𝒆