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Plusieurs jours sont passés. Je ne suis plus sortis de la maison à nouveau. J'ai compris quel danger rôdait autour de nous, maintenant... Bien heureusement, Ryad n'a rien dit à mes frères si ce n'est que Kadir était à l'hôpital.

Mais malgré tout, il ne me parle plus... la relation entre moi et Rüzgar l'a déçu. Je me demande alors quel sera l'état de mes frères ? J'étais perdue dans mes pensées jusqu'à ce qu'un des hommes de mes frères arrivent et me tend un bouquet de fleurs.

- Quelqu'un a laissé ça pour toi, Nihan abla. Me dit-il.

Je le remercie puis prend le bouquet de fleurs. Je rejoins Inaya et Eylem dans le salon. Je m'assois sur le canapé et cherche une note.

- C'est Rüzgar ? Me demande Eylem.

- Non... Rüzgar sait que mes frères sont ici. Lui dis-je.

Une fois que je trouve la note, je la lis. Il est écrit : "Merci d'avoir pris soin de moi, princesse. On se reverra bientôt. K."

À ces mots, je jette le bouquet au sol. Mes mains se mettent à trembler.

- Inaya, jette... jette ça, s'il te plaît. Lui dis-je doucement.

Elle hoche la tête puis se lève. Elle prend le bouquet et allait partir avec mais mes frères arrivent en même temps.

- Qu'est-ce que c'est que ces fleurs ? Demandent-ils.

Inaya leur sort la note, qu'ils lisent. Moi, je ne bouge pas. Cet homme ne va pas me lâcher.

- Je vais le tuer ! Crie Eymen.

- C'est la première fois que ça arrive ? Me demande Serhat.

Je hoche la tête. Je pensais ne jamais avoir un autre contact avec cet homme, mais non ! Il sait tout sur moi, sur mes frères, et il a l'air d'être un vrai psychopathe. Ça m'effraie de plus en plus.

- Nihan, tu ne sortiras plus d'ici. Me disent mes frères. Jusqu'à ce que ce chien meurt, tu resteras ici.

Je hoche la tête. Je ne comptais plus sortir, de toute façon. Enes va mieux, Rüzgar va bien, alors je n'ai plus aucune raison de sortir. Mes frères s'en vont, sûrement pour trouver ce Kadir, et je reste au côté des filles.

- Ne t'inquiète pas, Nihan... tes frères vont trouver cet homme, et il payera. Me dit Eylem. Est-ce aussi facile de s'en prendre à la prunelle de leurs yeux ?

Je hoche la tête. Je sais que mes frères n'abandonneront pas avant de l'avoir trouvé mais avec le peu que j'ai su de lui, je me dis que s'il m'a mise dans sa tête, il ne me lâchera pas de sitôt. Je le sens, cette histoire ne s'arrêtera pas à là. Si seulement j'avais su...

RÜZGAR

Un de mes hommes que j'avais envoyé chez Nihan arrive vers moi en courant.

- Rüzgar abi, quelqu'un a déposé des fleurs chez elle. Me prévient-il. J'ai attendu et j'ai vu ses frères sortir énervé. Je les ai entendu entrain de parler... Celui qu'a déposé les fleurs est Kadir.

En entendant son nom, je vois rouge.

- Et aussi... Commence-t-il.

Je lève mon regard vers lui.

- Quoi "aussi" ? Lui demandais-je.

- J'ai vu la note quand ils ont jetés les fleurs à la poubelle... me dit-il. Il l'a remercié d'avoir pris soin de lui.

S'en est trop. Je me mets à briser tout ce qu'il y a autour de moi puis finis par sortir de mon bureau. Je prends ma voiture et conduis rapidement chez Kemal. Une fois arrivé, je descends et toque à sa porte jusqu'à ce qu'il m'ouvre.

- Rüzgar ? Qu'est-ce qu'il y a ? Me demande-t-il.

- Donne l'adresse de ce chien. Lui dis-je, d'un ton énervé. 

- Kadir ? Me demande-t-il.

Je hoche la tête.

- Personne ne sait où il vit. Me dit-il.

- Très bien. Alors je vais le trouver moi-même. Lui dis-je.

Je lui tourne le dos et marche quelques pas mais je m'arrête, puis me tourne vers lui.

- Regarde, Nihan ne te parle plus depuis que tu l'as forcé à se marier avec moi en la menaçant avec ses frères, mais même si c'est le cas, tu vas te débrouiller pour la garder en sécurité. Le prévenais-je. Kadir ne touchera pas un seul de ses cheveux, sinon notre contrat se finit. 

Je ne le laisse pas répondre que je m'en vais. Je retourne dans ma voiture et roule sans savoir où aller. Je finis par rouler jusqu'à la maison de Nihan. Je me mets sur un côté où personne ne peut me voir et regarde en direction de sa chambre.

Je me mets à sourire doucement en la voyant par sa fenêtre. Ne pas pouvoir m'approcher d'elle me rend fou. Mais je me dis qu'un jour, tout cela se terminera et elle deviendra mon épouse. Ainsi, tous mes rêves se réaliseront à ses côtés.

Je soupire et finis par partir. Je prends ma voiture et retourne chez moi. Je n'ai rien à faire. Et je ne pourrais pas trouver Kadir, de toute façon. En rentrant chez moi, je vois Arzu dans mon salon. Dès qu'elle me voit, elle allait me prendre dans ses bras mais je l'en empêche.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demandais-je.

- Je suis venue voir si tu allais bien. Me dit-elle.

- Tu as vu que j'allais bien, maintenant tu peux partir. Dis-je.

Elle secoue sa tête puis s'approche de moi. 

- Tu m'avais promis que tu ne tomberais jamais amoureux d'elle. Dit-elle. Je pensais que tu étais un homme de parole.

- T'as raison, j'ai promis donc je vais aller détester Nihan. C'est ce que tu attends ? Lui dis-je. Je m'en fiche de cette promesse, je ne vais pas m'empêcher d'aimer ma doktor hanim.

- Tu sais que si ses frères le découvrent ils vont te tuer ? Me demande-t-il. Soit ils vont lui demander de choisir entre eux et toi. Et tu la connais mieux que moi, elle n'abandonnera jamais ses frères.

Je hoche la tête.

- Je le sais. Dis-je. Mais même si elle m'abandonne, je ne l'abandonnerais pas. Jamais.

Je vois alors ses yeux briller à cause des larmes.

- Tu vas partir ou je continue jusqu'à te briser complétement le coeur ? Lui demandais-je.

Elle me lance un mauvais regard puis s'en va. J'ai l'impression que tout le monde veut tester ma patience, mais s'ils continuent à s'attaquer à ma Nihan, ma patience aura atteint sa limite.

Le silence d'une âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant