Il se positionne face à lui, le défiant du regard comme un guerrier... cet homme pointe l'arme sur lui.
- Ne le fais pas... Chuchotais-je. Je t'en supplie, ne le fais pas !
Seule ma voix se fait entendre dans cette rue silencieuse. Le ciel commence à gronder, et des gouttes de pluie se mettent à tomber sur le sol. Ce silence est tel que nous pouvons entendre nos respirations.
- Je ne te le pardonnerais jamais. Dis-je les larmes aux yeux. Ne tire pas !
Je ressens l'accélération de mon rythme cardiaque, mes mains sont moites et mon corps entier tremble. Soudain, mon souffle se coupe sous le bruit d'une détonation. Une seule. Qui s'en suit de plusieurs autres.
- NON ! Criais-je.
...
Plusieurs jours sont passés. Le traitement de la sœur de Rüzgar a commencé, j'ai mis tout à disposition pour que cela soit fait dans la plus grande discrétion possible.
- Pourquoi notre professeur a emmené de grands médecins ici ? Il y a un patient spécial ? Me demande Kenan.
- Je ne sais pas. Lui dis-je. Sûrement.
Il hoche la tête. Kenan travaille toujours ici, bien-sûr ! Il a travaillé encore plus quand je n'étais pas ici, pour que mon absence ne se fasse pas ressentir.
- Regarde, ce n'est pas ton amie là-bas ? Me demande-t-il.
Je relève la tête et vois Inaya avec son enfant. Je m'approche d'elle.
- Inaya, qu'est-ce qu'il y a ? Lui demandais-je.
- Ma fille a pleuré toute la nuit, elle ne veut plus manger ni rien. Je commençais à m'inquiéter. Me dit-elle.
Je hoche la tête puis lui demande de me suivre jusqu'à l'intérieur d'une chambre. Une fois à l'intérieur, je ferme la porte et examine son enfant.
- Ne t'inquiète pas, ce n'est rien de grave. La rassurais-je. Je vais te prescrire quelques petits trucs pour elle, et tout ira mieux.
- Merci beaucoup, Nihan ! Me dit-elle.
Je lui fais un petit sourire.
- D'ailleurs, comment ça se passe avec Rüzgar ? Me demande-t-elle.
- On essaie d'être beaucoup plus discret, maintenant. Lui dis-je. Serhat refuse catégoriquement que je finisse avec lui. Il ne veut plus que j'espère un mariage avec lui, et tu le sais... s'il n'y a pas de mariage, il n'y a rien.
Elle grimace.
- Et s'il n'y a vraiment pas de mariage, tu vas arrêter de le voir ? Demande-t-elle.
- Je n'y ai jamais pensé... mais je sais que même si je le voulais, je ne pourrais jamais le lâcher. Lui avouais-je. On finira par trouver une solution, je l'espère...
Elle me fait un petit sourire en guise de soutien. Tout en parlant à Inaya, je vois quelque chose d'étrange par la fenêtre. Je fronce les sourcils... Rüzgar et mes parents ?
- Je dois y aller, Inaya. Lui dis-je.
Puis je cours vers l'extérieur et m'approche d'eux.
- Qu'est-ce que vous faites ici ? Leur demandais-je froidement.
- Nihan, rentre à l'intérieur. Je m'en occupe. Me dit Rüzgar.
- Non. Rétorquais-je. J'en ai assez ! Qu'est-ce que vous me voulez encore ? Ça ne vous suffit pas ce que vous m'avez dit la dernière fois ? Ou vous vous sentez obligés de venir me faire du mal encore ?
Mes géniteurs s'approchent de moi.
- Cet homme est l'ennemi de tes frères. N'est-ce pas ? Me demandent-ils.
Je regarde Rüzgar, sans répondre. Bien-sûr, ils sont restés pour se renseigner sur nous !
- Tu vois, je n'avais pas tort de t'abandonner. Tu fais honte à tes frères, à ta famille. Me dit l'homme. Tu ne mérites pas de porter mon nom, tu ne mérites pas d'avoir mon sang ! Tu n'aurais jamais dû-
- EH ! Crie Rüzgar, plein de rage. Dis encore un mot, et tu vas le regretter.
Ces mots venant de mon géniteur m'ont fait plus de mal que je ne le pensais. Il me déteste autant que le premier jour de mon existence. Il n'a vraiment aucune once de regret. Je n'ose pas imaginer la suite de sa phrase si Rüzgar ne l'avait pas arrêté... mais mes frères pensent-ils réellement ainsi ? Parce que je suis tombée amoureuse, je leur fais honte ?
- C'est ma fille. Je lui dis ce que je veux. Dit l'homme en colère. Toi, tu n'es personne pour elle et tu ne le seras jamais. Va retrouver ton père, au lieu de t'occuper avec ma fille.
Je sens Rüzgar serrer son poing, alors je pose ma main dessus.
- Quoique, s'il en est arrivé à tuer ta mère, c'est qu'elle le méritait ! Continue-t-il.
- ÇA SUFFIT ! Criais-je. Ça suffit ! Partez de là !
Je sors ensuite mon arme. Heureusement il n'y a personne autour. Je pointe alors mon arme sur lui.
- Tu pointes ton arme sur ton père, Nihan ? Me dit-il doucement.
Oui, je pointe mon arme sur mon géniteur. Ce géniteur qui n'a eu aucune pitié à me jeter devant cet orphelinat. Ce géniteur qui, après vingt-cinq ans, revient pour me blesser encore plus. Ce géniteur qui m'insulte, en me regardant droit dans les yeux !
- Partez, sinon je n'hésiterais pas à l'utiliser. Lui dis-je. Tu n'es pas mon père et je ne suis pas ta fille, je ne te dois rien. Prends ta femme et partez d'ici. On ne veut plus vous revoir. Plus jamais.
Et là, sans que je ne m'en aperçoive, il réussit à m'arracher l'arme des mains et à me propulser sur le sol.
- C'est pour lui que tu as déshonoré ta famille, hein ? Me dit-il.
Face à mes yeux effrayés, il regarde Rüzgar... Rüzgar se positionne face à lui, le défiant du regard comme un guerrier... cet homme pointe l'arme sur lui.
- Ne le fais pas... Chuchotais-je. Je t'en supplie, ne le fais pas !
Seule ma voix se fait entendre dans cette rue silencieuse. Le ciel commence à gronder, et des gouttes de pluie se mettent à tomber sur le sol. Ce silence est tel que nous pouvons entendre nos respirations.
- Je ne te le pardonnerais jamais. Dis-je les larmes aux yeux. Ne tire pas !
Je ressens l'accélération de mon rythme cardiaque, mes mains sont moites et mon corps entier tremble. Soudain, mon souffle se coupe sous le bruit d'une détonation. Une seule. Qui s'en suit de plusieurs autres.
- NON ! Criais-je. RÜZGAR !
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Le silence d'une âme
Teen FictionNihan, une jeune femme à l'âme innocente se retrouve dans un monde sombre où seul l'adversité règne. Elle deviendra, malgré elle, la source d'une nouvelle guerre. Lui, il baigne dans ce monde depuis toujours. Mais que se passera-t-il lorsque deux êt...