Après plusieurs heures, Eymen fait monter Rüzgar dans ma chambre, comme promis. Il sort et nous laisse tous les deux.
- Rüzgar, tu vas bien ? Lui demandais-je.
- Maintenant que je t'ai vu, je vais mieux. Me dit-il en souriant.
Puis il vient s'asseoir à côté de moi.
- Pourquoi tu t'es mise entre nous, Nihan ? Me demande-t-il. Tu pouvais avoir des problèmes à cause de moi.
- Je t'ai aimé en sachant les conséquences. Je ne peux pas te lâcher à la première difficulté. Je ne veux pas te lâcher. Lui dis-je. Tu aurais fais la même chose pour moi.
Il hoche la tête.
- J'ai une bonne nouvelle pour toi, aşkım. Lui dis-je doucement.
Il se redresse, en attendant que je continue. Je m'approche de son oreille, afin que mes frères n'entendent pas, s'ils sont derrière la porte.
- Le traitement de ta soeur commencera la semaine prochaine. Lui chuchotais-je.
Il se recule en faisant les gros yeux.
- Tu... tu es sérieuse ? Me demande-t-il, n'y croyant pas.
Je hoche la tête en souriant. Petit à petit, un énorme sourire se dessine sur son visage et il saute dans mes bras. Je le serre contre moi en le sentant pleurer sur mon épaule.
- Tu es la plus belle chose qui me soit arrivé dans ce monde. Me chuchote-t-il.
Je le serre encore plus en souriant.
- Et tu es la plus belle chose qui me soit arrivé dans ce monde, mon Rüzgar. Dis-je doucement.
On finit par se séparer mais il continue de me regarder dans les yeux. Son regard suffit à m'apaiser, ses yeux traduisent l'amour qu'a son coeur pour moi, et je ne peux m'empêcher de l'aimer encore plus.
- Mais Rüzgar... son traitement peut être long et douloureux. L'informais-je. Par contre, le taux de réussite est extrêmement élevé.
- Est-ce que tu participeras à son traitement ? Me demande-t-il.
- Oui, je serais là pour aider les médecins, ne t'inquiète pas. Le rassurais-je.
- Alors je sais que ce traitement sera une réussite. Me dit-il en souriant. Je sais que tu vas la guérir, parce que j'ai confiance en toi.
Je souris face à ses mots. Il m'a confié sans hésiter une des personnes qui lui est chère. Alors que je continuais de parler avec Rüzgar, je vois la porte s'ouvrir. C'est Eymen.
- Nihan... il faut que Rüzgar s'en aille. Me dit-il. Serhat sera bientôt là.
Je tourne mon regard vers Rüzgar, je ne veux pas qu'il parte... il s'avance vers moi et m'embrasse le front.
- Prends soin de toi, doktor hanim. Me murmure-t-il avant de s'en aller.
Je soupire, il est partit...
- À bientôt, aşkım. Chuchotais-je.
RÜZGAR
Je sors de chez elle en souriant. C'est bien la première fois que je la vois dans sa maison. C'est toujours elle qui vient chez moi, d'habitude. Alors que je sortais de sa maison, je vois Serhat venir. Il s'approche de moi, le poing serré.
- Toi ! Crie-t-il. Qu'est-ce que tu fais là ?
Je ne réponds pas.
- Je vais te le dire une dernière fois : éloigne toi de ma soeur ! Dit-il d'un ton sec.
- Pourquoi, Serhat ? Lui demandais-je. Je ne vais pas m'éloigner d'elle jusqu'à ce qu'elle devienne ma femme.
Il serre sa mâchoire et me lance un regard noir.
- Enlève toi ça de l'esprit. Je ne te donnerais jamais ma soeur. Dit-il en colère.
Je sais qu'à cet instant précis, la seule chose qu'il désire est de me prendre la vie. Mais il se retient pour sa soeur. Ce qu'il ne sait pas, c'est que moi aussi je me retiens pour sa soeur. Si aujourd'hui ma sœur est dans un tel état, c'est de sa faute et ça, je ne l'oublierais jamais.
- Tu es la cause de la mort de Meryem. Lui dis-je. Mais je ne ferais pas la même chose à Nihan.
... Même si un jour, j'y ai pensé.
- Nihan est en sécurité avec moi. Je ne lui veux aucun mal. Lui assurais-je. Tu as peut-être du mal à croire que ton ennemi aime ta sœur, mais c'est la réalité. J'aime sincèrement Nihan, je suis prêt à mourir pour elle. Crois le ou non, mais Nihan est ma seule raison de vivre.
- Ne parle pas de ma soeur ! Crie-t-il, fou de rage. Je navalerais pas tes mensonges. Tu peux mentir avec qui tu veux, mais pas avec moi. Maintenant pars d'ici, sinon je me retiendrais pas plus et je prendrais ta vie.
Mon poing se serre face à ses paroles.
- Si quelqu'un doit prendre une vie ici, c'est moi ! Je ne t'ai rien fais, mais tu m'as privé de ma soeur. Lui dis-je. Tu as joué avec son cœur, mais je ne suis pas aussi lâche pour faire pareil. J'aurais pu me marier avec ta sœur et jouer avec elle, mais je ne l'ai pas fais. J'ai annulé ce mariage à la dernière minute, parce que je l'ai aimé. Parce que je n'ai pas voulu lui faire du mal. Ah, et ce jour où elle allait partir à Londres... j'ai couru pour elle, j'ai couru pour l'arrêter. C'est pour ça qu'elle est restée.
Je le vois regarder sa main puis se perdre dans ses pensées.
- Je n'ai pas joué avec Meryem. Dit-il en soupirant. Je l'ai réellement aimé. J'ai dû faire un choix à contrecœur. Si tu étais dans ma situation, tu l'aurais fais aussi.
Je fronce les sourcils. Bien-sûr que si, il a joué avec elle !
- J'ai été menacé, soit Meryem, soit ma sœur. M'avoue-t-il. Si je choisissais Meryem, ma sœur aurait été assassinée. Et si je choisissais ma sœur, alors les deux seraient saines et sauve. Et tu te doutes bien que j'ai choisis ma soeur. Toi aussi, tu aurais choisi Meryem au lieu de Nihan.
Je secoue ma tête.
- Je me serais battu pour les deux. J'aurais sauvé ma soeur et Nihan. Lui dis-je froidement. Mais cette histoire est fausse, je le sais. Et ça doit être cette histoire que tu as raconté à Nihan pour que ton image de grand frère parfait ne soit pas entaché.
Il soupire. À quoi s'attendait-il ? À ce que je le crois ?
- Ne me crois pas, mais ne t'approche plus de Nihan. Me dit-il. Sinon, je vais devoir vous séparer d'une manière qui ne te plaira pas et qui ne lui plaira pas.
Puis il s'en va, me laissant avec incompréhension sur ces derniers mots. De quelle manière parle-t-il ? Dans tous les cas, qu'il fasse ce qu'il veut, mais celui qui me séparera de ma bien-aimée n'est pas encore né.
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Le silence d'une âme
Genç KurguNihan, une jeune femme à l'âme innocente se retrouve dans un monde sombre où seul l'adversité règne. Elle deviendra, malgré elle, la source d'une nouvelle guerre. Lui, il baigne dans ce monde depuis toujours. Mais que se passera-t-il lorsque deux êt...