Le silence d'une âme

101.

Je me réveille grâce aux rayons de soleil et en pensant à la nuit dernière, mes joues deviennent rouges. Je me retourne pour faire face à Rüzgar, mais trouve que sa place est vide. Je fronce les sourcils en me levant. Il doit être dans la cuisine, alors je me douche rapidement puis m'habille.

Je descends dans la cuisine mais ne le vois pas, je cherche aussi dans le salon mais rien. Je prends mon téléphone, l'appelle mais il ne répond pas. Son téléphone est éteint. La panique commence à me gagner. Lui est-il arrivé quelque chose ? Mon Seigneur !

Je porte ma veste, prends les clés de la voiture et sors. Peut-être qu'Enes sait où il est... je vais en direction de l'ancienne maison de Rüzgar. Une fois arrivé, je descends rapidement et toque à la porte. Enes m'ouvre après quelques secondes.

- Rüzgar est là ? Lui demandais-je.

- Bonjour à toi aussi, Nihan, non, il n'est pas là. Me répond-il.

Les larmes me montent aux yeux. Il lui est arrivé quelque chose !

- On doit le trouver, Enes ! Dis-je avec inquiétude. Il n'était pas là quand je me suis réveillée, et son téléphone est éteint.

Enes me fait rentrer puis il essaie d'appeler Rüzgar à son tour, mais toujours rien.

- Peut-être qu'il est dans l'entreprise ? Hasarde-t-il.

- Non ! Sa secrétaire m'a dit qu'il n'est pas là-bas. Lui répondis-je. J'ai tellement peur...

Je commence à faire les cents pas pendant qu'Enes appelle tous les contacts de mon mari. Au même moment, je reçois un message. J'arrête de bouger, Enes aussi. J'ouvre mon téléphone et vois que le message vient d'un numéro inconnu. Il m'a envoyé une adresse.

- Voilà où se trouve ton Rüzgar. Si tu veux le sauver, viens seule. Lis-je. Enes... je dois y aller.

- Attends, Nihan. Et si c'est un piège ? Laisse moi venir avec toi, au moins. Me dit-il.

Je secoue ma tête.

- J'y vais seule ! Dis-je fermement. Si tu viens avec moi, ils vont faire du mal à Rüzgar !

Puis je ne le lui laisse pas le temps de me répondre que je m'en vais en courant. Je mets l'adresse sur le GPS puis je le suis jusqu'à l'endroit. Arrivé là-bas, je remarque c'est une petite maison, qui a l'air très vieille. Je rentre à l'intérieur sans attendre, et entends le sol grincer avec des cris éttoufés.

- Rüzgar, je suis là ! Criais-je.

Je m'avance et cris en le voyant attaché sur une chaise et bâilloné. Dès qu'il me voit, il secoue sa tête pour que je n'approuve pas. Je cours tout de même vers lui, mais une voix me stoppe. Cette voix me fige. Non... ça ne peut pas être possible ! Tout, mais pas ça !

- Comme on se revoit, ma brune. Dit-il en souriant.

Je me tourne violemment. Je secoue ma tête. Ça ne peut pas être possible ! Je dois faire un cauchemar !

- Kadir... tu es en vie. Chuchotais-je.

- En chair et en os. Dit-il en souriant. Tu ne cours pas dans mes bras pour nos retrouvailles ?