27 et une émotions (Livai/Levi x OC)

Chapitre 31

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Deux jours ont passé. Le temps de nous remettre du choc, d'accepter ce que nous avions fait. Armin et Jean semblent aller un peu mieux, mais la bonne humeur n'a pas sa place en ce moment. On est clairement sous tension. Le bataillon entier a été mis aux arrêts.

La tête de Livaï est affichée et distribuée partout en ville. Tout ce qu'on peut faire, c'est se cacher dans la forêt. J'ai cru comprendre que Livaï voulait infiltrer les brigades spéciales pour essayer de retrouver Eren et Historia. Mais le temps passe, et presse surtout. On ne sait pas ce qui les attend. On n'a pas retrouvé Hange malheureusement. Elle est occupée en ville. On ne sait pas ce qu'il est advenu d'elle. On ne sait même pas si elle n'a pas été arrêtée. Ce jour-là, les adolescents qui partis nous ravitailler reviennent avec une nouvelle effrayante. Une battue est organisée pour nous retrouver et a déjà commencée depuis le lever du jour.

- Et donc, on fait quoi au juste ? On se barre d'ici pour trouver une autre planque ? Demandé-je.

- Non, ils vont s'étaler pour couvrir tous les endroits possibles et inimaginables qu'il y a dans le mur Rose. Peu importe où nous allons, ils nous trouveront, me répond Livaï.

- Super ! On est cernés alors. On fait quoi ? J'ai du mal à imaginer que tu acceptes de te rendre.

Il ne dit rien un instant, et abaisse la tête pour réfléchir. Même lui n'a aucune idée de ce qu'on pourrait faire. Jusqu'ici, on a réussi à échapper aux recherches, mais s'ils étalent l'ensemble de leurs effectifs dans le mur Rose, on ne pourra plus passer entre les mailles du filet.

- Ils vont se disperser. Pour une battue comme celle-ci, ça ne sert à rien de se rassembler. Ils doivent être par deux ou trois. Au maximum quatre. On chope un groupe, on enfile leurs uniformes, et on s'infiltre dans les brigades centrales, dit-il après un long moment de réflexion. Armin, prends un seau des chevaux. Mikasa, avec moi. Les autres vous vous mettrez à couvert et vérifierez que d'autres ne viennent pas.

- Où est-ce qu'on va ? Demande Sasha, l'air perdu.

- Au ruisseau où on va chercher notre eau depuis deux jours. C'est le premier endroit où ils vont chercher. On va les y attendre de pieds fermes.

Je pense qu'il n'y a clairement pas d'autres solutions. Et avec ça, on pourra infiltrer deux ou trois des nôtres. Ce plan est risqué certes, leur couverture ne tiendra pas longtemps. Mais il faut jouer la carte de la rapidité.

Alors on s'y rend. Livaï et Mikasa grimpent dans un arbre, de sortes à ce que même nous nous ne puissions pas les voir. Armin leur fait dos, simulant qu'il recueille de l'eau. Et nous autres, nous nous cachons dans des hautes herbes, fusils à la main, entourant complètement le lieux à quatre. On attend comme ça une bonne trentaine de minutes. J'entends Jean bailler trois fois, Sasha éternuer, et Connie soupirer d'impatience. Puis non loin de moi, j'entends enfin des éclats de voix. Je patiente quelques instants, pour savoir s'ils se rapprochent ou pas, et quand je m'aperçois qu'ils viennent vers nous, je donne le signal aux autres en tapotant deux coups de bâtons contre la tronc de mon arbre.

Ils passent pas très loin de moi, sans pour autant me remarquer, car concentrés sur Armin qui est le seul d'entre-nous à découvert.

- Eh, toi, t'es du bataillon n'est-ce pas ? Lui demande le soldat. Les mains en l'air, et retourne-toi doucement.

Armin obtempère, comme on l'a prévu, sans dire un mot.

- Tu vas venir avec nous, continue-t-il. Et ne t'avises surtout pas de crier.

La seconde d'après, alors qu'il allait encore dire quelque chose, Livaï et Mikasa bondissent de leur arbre, pour leur tomber dessus. La lame sous la gorge, ils les soumettent complètement à eux. Au moins un plan qui a fonctionné depuis le début de ce merdier. La première fois.