27 et une émotions (Livai/Levi x OC)

Chapitre 36

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On toque à ma porte. Surprise qu'on vienne me voir à cette heure-là, tard dans la soirée, je décroche mon regard du carnet de note que je relisais.

- Oui ? Je réponds à la personne.

Il entre. Il prend une minute pour me jauger, me parlant dans le regard.

- Suis-moi.

Je ne cherche pas à comprendre ce qu'il veut. Je m'exécute sans poser de questions. Il prend les devants, marchant dans le couloir juste devant moi. Je ravale ma salive pour contenir mon envie de lui demander où il m'emmène, un samedi soir à vingt-et-une heure trente. On monte les escaliers, jusqu'au troisième et dernier étage. Je ne suis jamais venue dans ce couloir. Je n'en ai jamais eu besoin en fait. Je ne sais même pas ce qui s'y trouve.

- Il a quelque chose à te dire, c'est important, m'explique-t-il.

- Qui ça ? Demandé-je.

- Erwin. Il faut dire que ça n'aurait plus aucun sens maintenant... Tu vas rapidement comprendre ne t'inquiètes pas.

Il s'arrête devant une double porte. Il m'envoie un regard encourageant, juste avant de toquer de la même façon qu'il a toqué à ma porte juste avant. Quelques secondes s'écoulent avant qu'Erwin de l'autre côté nous réponde d'entrer. Il tourne la poignée. Ouvrant la porte, il m'invite à entrer devant lui.

- Merci Livaï, désolée de t'avoir dérangé pour ça.

Il ne lui répond rien. Je croyais qu'il allait entrer, mais à la place, il referme la porte. Au moment où elle se trouve close dans mon dos, mon cœur s'accélère. J'essaie de ne rien montrer. Je sais que ce n'est que lui, mais il faut dire que la façon dont les choses me sont présentées est quelque peu angoissante. J'essaie de contrôler les pensées paranoïaques qui affluent dans mon esprit. Livaï me l'a dit, je ne risque rien ici, et sûrement encore moins avec leur major. Il n'est pas ce genre de personne, j'en suis certaine. Il n'y a pas de raison.

- Excuse-moi de te faire venir aussi tard, Ellie. La journée a été chargée, mais il fallait que je prenne le temps de discuter avec toi.

Je ne bouge pas. Encore à la porte, je le regarde assis à son bureau.

- Il n'y a pas de mal. Ne vous excusez pas pour ça.

Il hoche la tête, puis m'envoie un sourire réconfortant.

- Ne reste pas debout comme ça viens t'assoir, me dit-il en m'indiquant la chaise qui lui fait face.

Je ne cherche pas à décliner, j'y vais. Une fois assise, il prend le temps d'attraper un tas de feuille sur la droite de son bureau, tout en reprenant la parole.

- J'ai reçu les rapports de chacun concernant le déroulé des évènements. Hange m'a également rapporté ce sur quoi ta formation s'est terminée. Il faut dire que je suis plutôt agréablement surpris de ce que j'ai lu et de ce qu'elle m'a dit.

Il s'arrête une seconde. Il me tend le tas de feuille et une plume fraichement trempée dans de l'encre avec. Je prends les objets de ses mains sans l'interrompre, me doutant qu'il n'a pas terminé. Je ne cherche pas à faire des plans sur la comète, bien que j'ai compris la raison pour laquelle il m'a fait venir ici.

- Tu as atteint un niveau que je ne t'aurais jamais pensée capable d'atteindre en l'espace de deux mois. C'est vrai que ça fait quelques semaines que le délai est passé maintenant, sans que nous ayons pris le temps d'en reparler.

C'est vrai. Mais je ne m'en suis pas inquiétée. Je n'ai pas cherché à le leur rappeler, pensant qu'ils viendraient m'en parler le moment venu. Il semblerait que le moment soit venu.