27 et une émotions (Livai/Levi x OC)

Epilogue

A nos très chers jeunes adultes,
Gaby, Falco, ce mot s'adresse aussi à vous,

Nous partons aujourd'hui pour quelques temps. Nous savons, ce n'était pas prévu, mais maintenant que je peux remarcher, et que nous avons l'aval d'Historia pour quitter l'ambassade, nous ne voulons pas laisser notre chance passer. Les grands, nous vous confions les enfants, et nous vous laissons Scout. Nous ne prenons que Nuit avec nous. Nous nous étions promis de faire ce grand voyage tous ensemble, mais c'est aussi pour nous une façon de tirer un trait définitif sur le passé, pour nous remettre définitivement de la perte de nos compagnons. Nous avons l'occasion de revivre, nous n'avons qu'une chose à faire, la saisir.

Notre première destination se trouve être un petit pays du nom de France qui se trouve encore de l'autre côté de l'océan. Eren a assuré à Livaï que c'est de là-bas que mes ancêtres venaient. Peut-être qu'enfin je pourrais comprendre pourquoi je suis née non eldienne. Après ça, nous vivrons au jour le jour. Nous n'avons aucune idée où cette folle aventure  nous mènera. Nous le saurons assez vite. Nous resterons en contact avec vous. Pas un jour ne passera sans que nous pensions à vous. Votre rôle à vous est de vivre la vie que vous avez méritée. Si un jour vous voulez nous rejoindre, nous vous accueillerons les bras ouverts. Nous vous communiquerons à chaque fois une nouvelle adresse à laquelle vous pourrez nous écrire. En attendant, nous vous souhaitons tout le bonheur du monde.

Eline et Livaï

La mer dépose ses vagues lentement sur le sable. Les oiseaux et les cigales chantent en chœur dans les arbres. Le vent frais et matinal lui transporte les odeurs de la mer jusque sur la terrasse du chalet en bord de plage. Face à ma tasse de thé posée sur la table, je joue avec la bague à mon annulaire tout en regardant le paysage que j'ai devant moi. Celui de la plage, sans l'ombre d'une personne, où la mer qui la rencontre s'étend à perpétuité derrière. La première chose qu'il m'a dite quand nous sommes arrivés ici est qu'elle est du même turquoise que mes yeux.

Ses bras m'enlacent par derrière et en en prenant un dans une main, je ferme les yeux. Il est ce dont j'ai rêvé toute ma vie.

- Tu as bien dormi ? me demande-t-il.

Je tourne la tête pour le retrouver dans mon dos et l'embrasser tendrement.

- Très bien. Toi aussi ?

Il m'embrasse une deuxième fois avant de me répondre.

- Oui, très bien.

Il s'assoit à côté de moi tandis que je lui sers une tasse de thé encore chaude. Un moment, nous ne disons rien. Tous les deux regardons les vagues se déroulant sur le sable en profitant du calme matinal de la nature, expatriés sur une plage déserte pour notre dernier voyage avant de rentrer chez nous.

- Les enfants nous ont écrit, dis-je. Ils sont ravis de la grande nouvelle.

- Sûrement pas autant que nous.

Il me prend la main sur la table en me souriant. Sur le moment, il a bien failli s'évanouir quand je le lui ai annoncé. Après coup, il a été empli de bonheur.
Une nouvelle vie nous attend, à trois. Cette petite chose est venue chambouler tous nos plans. Nous avions prévu de nous marier avant, mais il arrivera avant ça et nous aurons alors la chance de l'avoir sur nos photos de mariage.

Dire que cinq ans ont passé depuis que la guerre s'est terminé. Nous avons bien profité des trois dernières en allant aux quatre coins du monde. Il est maintenant temps de rentrer et nous poser pour construire une vie moins hors du commun.

- Une école de musique hein... murmuré-je.

- C'est ce qui t'irait le mieux, n'est-ce pas ?

- J'aimerais agir pour les enfants orphelins. Tout ça est encore flou pour moi mais je commence à entrevoir les plans d'un projet moins bancal.