Chapitre 13

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Lorsque j'arrive sur la grande avenue commerciale, je me fige un instant, la fixant. Du monde y circule, dans les deux sens. Certains s'arrêtent au stand ou devant les vitrines des boutiques. Quelques groupes d'adolescents passent devant moi alors que je ne bouge toujours pas. Des carrosses et carrioles en tout genre passent toutes les dix secondes. Un brouhaha ambiant l'anime étrangement, comme si la récente invasion n'avait pas existé. Je reprends ma marche et la parcours, à la recherche d'un endroit où je pourrais trouver tout ce dont j'ai besoin.

J'y passe tout mon après-midi. Je m'arrête à six boutiques en tout. Pour y acheter d'abord des vêtements comme me l'avait dit Hange. Puis avec l'argent qu'il me reste, je trouve une brosse à cheveux, des élastiques, une brosse à dent, mais aussi un carnet à moi, ainsi que quelques crayons. Je trouve une paire de chaussures aussi. Je finis ma balade dans une librairie dont la devanture a attiré mon regard. Quand j'y entre, le libraire me salue d'un grand sourire, que je tente de lui rendre sans qu'il ne se dessine vraiment sur mon visage. Je me dirige directement vers un rayon. J'y détaille les livres qui s'y trouvent.

J'en attrape un, dont le titre a attiré mon attention. "Maman, ramène-moi en enfance" s'appele-t-il. Je tourne le livre, pour en lire le résumé. Il raconte la vie d'un jeune garçon qui entre dans le vie adulte alors qu'il n'est encore qu'un adolescent, quittant son village et ses parents. On nous y promet de l'émotion, un belle histoire, qui se rapproche étrangement de la réalité, d'après les journaux.

- Je vous le conseille, me dit le vendeur. Ma fille l'a lu, elle l'a beaucoup aimé.

Je tourne le regard vers le vieil homme, tenant encore le livre.

- Je vous le prends, dis-je en me dirigeant vers lui, après un moment d'hésitation.

Je lui tends la dernière monnaie qu'il me restait, et juste avant que je parte, il m'interpelle.

- Bravo pour votre courage. Je ne suis pas d'accord avec ceux qui dénigrent le bataillon. Vous faites tant pour le bien de l'humanité. Un jour, vos efforts paieront, me dit-il.

J'avais oublié que je portais l'uniforme, et qu'on le reconnaitrait. Un peu gênée, je baisse le regard. Je n'ai jamais rien fait, ça fait seulement quelque jours que j'y suis, mais il ne peut pas savoir. Et ça ne servirait à rien de lui dire que j'ai jamais mis les pieds en dehors du mur, et encore moins que j'ai jamais manié la tridimensionnalité.

- Merci. Je reviendrai probablement, bonne fin de journée.

- A vous également, au plaisir de vous revoir.

Sur ces mots, je fais sonner la clochette de la porte et quitte les lieux. Quand je sors, je tombe nez à nez avec Livaï, que je n'avais pas vu depuis des jours, à mon plus grand bonheur. Il s'arrête lorsqu'on manque de se rentrer dedans. L'espace d'un instant, je ne dis rien, pour simplement lui envoyer un regard froid. Je tente finalement de partir, mais il me retient de la voix.

- Hange a vraiment réussi à t'en convaincre ? J'étais persuadé que tu refuserais, me dit-il.

- Bonjour non ? Rétorqué-je en me retournant vers lui.

- Tu avais décidé de m'ignorer, donc tu t'en passeras. Alors, ces emplètes ?

- Tu te passeras de les voir.

Je me remets en marche en même temps que je l'entends soupirer. J'écoute d'une oreille ses pas me rattraper. Il se met à ma droite, comme décidé à faire le chemin avec moi.

- Qu'est-ce que tu fais en ville toi aussi ? Demandé-je finalement, pour faire la conversation.

- J'étais à Trost. Je suis allé voir Erwin.

27 et une émotions (Livai/Levi x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant