27 et une émotions (Livai/Levi x OC)

Chapitre 25

Ce chapitre ne contient pas de scènes TW hors de l'histoire originale. Mais fait tout de même appel à des scènes de tortures non explicites existant dans l'histoire originale.

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"C'est un ancien QG de la garnison. C'est une petite maisonnette en bois un peu rustique, mais elle fera l'affaire pour que vous y passiez quelques nuits. Vous aurez de la nourriture et du ravitaillement qui vous attendra la bas. Elle est éloignée de tout, perdue dans les montagnes. Ils n'iront pas vous chercher là-bas."

C'est comme ça qu'Erwin nous avait décrit l'endroit. On y a retrouvé Eren et Historia, qui y étaient déjà depuis le matin, ainsi qu'Hange et Moblit qui nous y attendaient. Puis Hange et Livaï se sont préparés à cueillir deux soldats des brigades centrales que Dimo Reeves devait se charger d'amener à nous. On a eu de la chance, parce que la météo a accentué le réalisme de la mise en scène que nous avons mis en place.

Le moment où les premiers cris retentissent signe une véritable descente aux enfers pour nous. Nous sommes tous à l'étage, assis autour d'une table, à devoir entendre les cris de douleur d'un des hommes que Livaï et Hange torturent au sous-sol. Je pense que c'est à ce moment-là que les adolescents comprennent véritablement ce dans quoi nous nous sommes aventurés. Je le savais déjà moi. Mais je n'étais pas préparée à devoir écouter tout ça. Ces hurlements insupportables, faisant apparaitre dans mon esprits toutes un tas d'images qui pourraient bien être réelles juste sous mes pieds. J'essaie de me boucher les oreilles, mais je les entends encore. Les adolescents discutent entre eux comme si ça allait les aider à ne plus les entendre. Mais leur voix me paraissent si faible face à ces cris venant d'en bas. C'est insoutenable. Ça m'effraie. Ça me rappelle ces hurlement que j'entendais parfois au foyer. C'est ressemblant. Ces pleurs, ces cris, ces supplications, au final, ça n'est pas vraiment différent.

- On ne se bat plus parce que nos ennemis cherchent à nous anéantir... songe Armin au cours de la conversation. Mais parce que nos avis divergent. On n'est pas d'accord, alors on se bat contre eux...

- Mais il n'y a pas d'autres solutions. On est en train de préparer un coup d'état. Nous n'avons pas d'autres choix que de passer par là, lui répond Eren.

- Il y a probablement parmi eux des gens bons, qui ont une famille, des amis... mais on est forcés de les abattre pour arriver à nos fins, continue Jean.

- Non... les coupé-je. Vous vous trompez complètement.

Mes mains encore sur les oreilles, j'entends ma voix encore plus fort qu'habituellement, à tel point qu'elle est la seule qui arrive à passer au-dessus des cris en provenance du sous-sol.

- On n'a pas cherché à savoir s'il y avait d'autres solutions. On s'est directement positionnés dans celle-ci en pensant qu'il n'y en avait pas d'autre sans même réfléchir à une façon plus douce de nous en sortir. Nous nous croyons dans notre bon droit de recourir à toutes ces méthodes parce qu'on pense juste se défendre. "C'est eux qui ont commencé" c'est ça que vous pensez, n'est-ce pas ?

Ils se regardent tous dans le blancs des yeux un instant. Leur réponse se lie sur leurs visages. C'est certain que c'est ce à quoi ils pensaient.

- En quoi serions-nous plus légitime de tuer, torturer, frapper ou agresser que nos ennemis ? Continué-je finalement. Vous pensez encore être de bonnes personnes ? Simplement parce que ce n'est pas vous qui avez commencé ? Il n'y a pas de bonnes personne en ce bas monde. On a tous une part de mauvais en nous. C'est quoi pour vous une bonne personne ?

A nouveau, un court silence s'installe, durant lequel j'attends une réponse, qui ne vient pas. Mikasa, Sasha et Historia baissent les yeux. Connie et Jean perdent leur regard vers un autre endroit dans le pièce, et s'en lancent de temps à autres. Et Armin et Eren me fixent intensément.