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Quatorze ans plus tôt
La nuit tombant sur la ville de Stohess, les fenêtres se sont éteintes les unes après les autres, les rideaux se sont fermés, et la ville a été gagnée par un calme ambiant interrompu que par le bruit des sabots d'un cheval tirant une carriole dans les rues.
Parmi le petit nombre de fenêtres dont une lumière s'échappait encore, dans l'un des appartements d'un quartier délabré de la ville, une femme attendant le retour de son mari veillait en nettoyant les assiettes du dernier repas.
Un grand appartement pas trop mal entretenu, quoiqu'un peu poussiéreux, aux murs humides sur lesquels une faible moisissure s'était installée. Il était meublé d'une grande table en plein salon sur laquelle reposait une bougie à l'huile éclairant toute la pièce, entourée de quatre chaises en bois. Une petite cuisine le long du mur, un canapé sur lequel dormait paisiblement une enfant aux cheveux roux, surveillée par sa mère qui terminait sa vaisselle. Une grande bibliothèque, dans laquelle étaient entreposés un nombre incalculable de livres, triés par taille et par genre littéraire. Quelques étagères portant diverses décorations. Puis au fond de la pièce, d'abord deux portes à gauche de l'entrée, menant à deux petites chambres, dont l'une d'entre-elle était occupée par une petit garçon qui s'était fait avoir bien deux heures auparavant par le marchand de sable. Et une troisième porte, menant à une plus grande chambre, parfaitement rangée, centrée par un grand lit.
Il était loin de sortir de l'ordinaire, bien qu'il était probablement le plus grand du quartier.En chantonnant encore la comptine qu'elle avait utilisée pour bercer sa fille, la femme terminait le nettoyage des couverts du soir, attendant patiemment que sa porte d'entrée s'ouvre pour laisser entrer l'homme qu'elle aimait.
- Je suis rentré, dit l'homme tant attendu, d'une voix basse pour ne pas réveiller ses enfants, en refermant la porte derrière lui.
- Bon retour à la maison chéri, répondit sa femme en se tournant vers lui.
- Je suis si content d'être revenu, c'était vraiment pas de tout repos ce séjour à Shiganshina. Les enfants sont partis se coucher ? Demanda l'homme en même temps qu'il retirait ses chaussures de ville.
Il retira sa veste dans la foulée, et la déposa juste après sur l'une des chaises du salon, tout en écoutant sa femme lui parler.
- Noah s'est endormi directement, mais Éline a voulu attendre que tu reviennes, et tu la connais, elle est aussi têtue qu'une mule. Je l'ai prise avec moi, elle s'est endormie il y a une trentaine de minutes seulement, expliqua la femme en se rapprochant de la petite fille.
Couverte d'un plaid, on pouvait à peine distinguer sa respiration délicate, tout en devinant qu'elle rêvait probablement comme tout enfant de son âge. Ses yeux étaient faiblement fermés, sa bouche était entrouverte, et quelques mèches de cheveux venaient s'échouer sur son visage. D'une tendresse maternelle, sa mère vint passer une main pour les replacer derrière sa tête.
- Elle a encore peur du noir ? Demanda l'homme en s'approchant de son enfant.
Il entoura sa bienaimée de ses bras, et déposa un baiser délicat dans les cheveux de celle-ci, juste avant de s'abaisser pour prendre l'enfant.
- Oui, mais elle est encore petite, ça finira par lui passer j'en suis sûre.
Tout en laissant la couverture qui couvrait la petite fille, l'homme attrapa son enfant pour la porter jusqu'à sa chambre.
- Regarde ça chéri, j'ai peut-être trouver notre havre de paix, l'interpella sa femme pendant qu'il se dirigeait vers l'une des deux portes au fond. C'est une grande maison de campagne, dans un village au nord du mur Maria. Il y a même une école pour les enfants, je suis sûre qu'on y serait bien, ajouta-t-elle en faisant glisser sur la table un journal comportant le portrait d'une maisonnette.

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27 et une émotions (Livai/Levi x OC)
FanfictionComment deux êtres en train de se noyer pourraient-ils se sauver l'un l'autre ? Quant bien même ils s'aimeraient suffisamment fort, l'un finirait par se sacrifier pour sauver l'autre. Peu importe leurs efforts pour nager main dans la main jusqu'à la...