Chapitre 80

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- Miaaaaooouuu !

Je laisse un sourire rayonnant s'immiscer sur mon visage quand je vois Nuit courir vers moi en miaulant. Il ne m'a même pas laissée saluer Pierre et toute sa petite famille avant de s'empresser pour me bondir dessus. Quand je l'attrape dans mes bras, j'enfouie mon nez dans son pelage, pour inspirer son odeur qui m'avait terriblement manquée. Ça fait vraiment du bien, de le retrouver. Je m'aperçois d'ailleurs, qu'il m'aura fallu partir loin de lui pendant cinq mois pour accepter que ce n'était plus un chaton depuis longtemps. Avant mon départ pour le continent, j'avais encore l'impression que c'était toujours un bébé, pourtant, c'était déjà loin d'être le cas déjà à l'époque.

- Bon retour sur Paradis, Eline, me dit Pierre.

- Je suis vraiment contente d'être revenue ! Vous m'avez tellement manqué, bon sang !

Je vois le petit Noah se présenter dans la pièce. Encore sur le pas de la porte, je n'avais toujours pas eu le temps de rentrer. Il a encore grandi, c'est pas possible, l'allure à laquelle les enfants grandissent. Il a quatre ans maintenant. Quand je pense que je l'ai vu nourrisson, une semaine après sa naissance. Je n'en reviens vraiment pas. Il a bien changé. Il ressemble de plus en plus à son père. C'est bien son fils, ça, il n'y a aucun doute. D'ailleurs, j'avais peur qu'il m'oublie le temps que je sois sur le continent, mais le sourire qu'il prend lorsqu'il me voit me montre que c'est même tout le contraire.

- Tata Eline ! S'écrie-t-il.

C'est à son tour d'accourir vers moi en même temps que j'entre enfin. Pierre à tout juste le temps de fermer la porte derrière moi que j'accueille le petit garçon dans mes bras. Qu'il m'appelle « tata » me touche toujours beaucoup à chaque fois. J'ai une importance significative aux yeux d'un enfant, et ça n'a pas de prix. C'est un être de plus qui me donne une raison d'avancer et me remettre debout.

- Alors ! Raconte ! S'excite-t-il. C'était comment là-bas ? C'est vrai qu'il y a des calèches qui roulent toutes seules ?

- C'est vrai oui ! Ça s'appelle une automobile ! Et il n'y a pas besoin de chevaux pour les tirer ! Elles avancent toutes seules comme par magie !

- Tu m'en montreras une hein ? Pas vrai ?! Tu m'emmèneras un jour en voir une ?!

Doucement, les images du monde là-bas surgissent dans mon esprit. Mon sourire s'efface un peu. Je ne sais pas si un jour il ira là-bas. J'ai peu d'espoir. Il est bien, ici, sur Paradis.

- Oui, je t'y emmènerai un jour...

J'envoie un regard à Pierre. Le monde au-delà de la mer n'est pas aussi beau que ce que j'imaginais. Je ne sais pas s'il est semblable à celui d'ici, mais une chose est sûre, il n'est pas mieux.

- Bon retour, Eline, me dit Paolina tout juste arrivée dans le salon.

- Ravie de vous revoir tous les trois, dis-je en me relevant.

On s'assoit sur les canapé du salon. Paolina nous ramène du thé et des petits gâteaux. Noah retourne jouer dans son coin. Nuit vient s'installer sur mes genoux pour y ronronner. Je pensais qu'il m'en voudrait de tout ce temps passé loin de lui, mais les retrouvailles se sont bien mieux passées que ce j'espérais.

- Merci encore de vous être occupés de Nuit tout ce temps. On ne devait pas y rester si longtemps à l'origine... Si tout s'était bien passé...

- C'est rien, ça nous a fait plaisir, me répond Paolina. On était surtout inquiets. Même si on en parlait beaucoup dans les journaux, tout ça était un peu abstrait pour nous.

27 et une émotions (Livai/Levi x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant