27 et une émotions (Livai/Levi x OC)

Chapitre 76

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- Qui es-tu ? Pour qui est-ce que tu travailles ?

Je ne sais pas vraiment où je suis, si je dors ou pas.

- Où sont cachés tous tes petits amis de démons ? Qu'est-ce que Paradis vient faire à Révélio ?

J'ai l'impression de me retrouver là, dans cette chambre lointaine dont je m'étais enfuie. Je ne me souviens pas vraiment de grand-chose.

- Chef, les résultats viennent d'arriver, ils sont négatifs.

J'ai froid. C'est tout ce que je ressens. Je suis gelée. On me parle. Mais je n'arrive pas à discerner la voix de cette personne, ni les mots qu'elle me dit. Je suis bien ici. C'est apaisant. Il fait sombre, je ne distingue pas de lumière. Juste la forme des meubles de la chambre. Je la reconnais d'ailleurs, à la forme du pied de mon lit, l'armoire à ma gauche au coin de la pièce, et la coiffeuse à ma droite. Je suis de retour là-bas.

- Dépêche-toi de répondre si tu veux sortir vivante d'ici.

Assise sur le lit les genoux encerclés de mes bras, je grelotte en pleurant silencieusement. Pourquoi je pleure ? On continue à me parler. Je sens quelque chose frôler ma peau.

- Que fais-tu ici dans ce camp ? Pourquoi prendre le risque de te déguiser en eldienne ?

Où suis-je réellement ? Où se trouve mon corps par rapport à mon esprit ? J'aimerais dormir. Je suis fatiguée.

- Pourquoi suivais-tu Sieg Jaëger ? Où se trouve son frère, Eren Jaëger ?

D'autres voix se mêlent à la personne qui me parle, des voix bien moins bien attentionnées pour moi. Et une en particulier. Une qui répète un nom, et me fait me demander comment je m'appelle. Qui suis-je ?

- Ellie tu dis ? Oh Ellie, très chère Ellie. Nous allons faire un marché.

Je me souviens soudainement. Je me souviens de toutes les sensations. Elles ressurgissent, et je me paralyse. C'est pour ça que je suis ici. C'est toujours ici que je me retrouve après que ce soit passé. C'est l'endroit où j'ai enfin le droit de me reposer. J'aimerais dormir, mais les voix sont de plus en plus fortes.

- Chut, calme-toi. Ce n'est pas ce qu'il y aura de plus douloureux ce soir.

Elles semblent se rapprocher de moi, et pourtant, elles me paraissent lointaines. Je me sens seule. Je plaque mes paumes à mes oreilles, pour ne plus avoir à les entendre. S'il vous plaît, que quelqu'un me sorte d'ici.

- Pauvre enfant... Tu croyais réellement pouvoir repartir d'ici sans contrepartie ?

Seule la voix rassurante s'étouffe quand je me protège les oreilles. Les autres résonnent dans ma tête.

- Ne te débats pas. Laisse toi faire.

Je n'arrive pas à les ignorer. Je les entends sans cesse. Rien ne peut les empêcher de me crier tout ce que j'ai horreur d'entendre. Que quelqu'un les fasse taire, je vous en supplie.

- Ce sera plus facile pour tous les deux si tu coopères.

Une douleur atroce me traverse le bras comme un coup de lame rouillée dans les veines.

- C'est bien. Tu es docile, comme une bonne petite chienne domestiquée.

Mon corps se réchauffe doucement. La fatigue s'empare de moi pour de bon. Est-ce que je vais enfin réussir à dormir ?