dix sept ans • Kylian Mbappé

N•92

Kylian
Vendredi 16 juillet 2021
Paris 03h17

Sueur, douleur, peur. Je ne sais plus comment réfléchir. La nuit dernière je n'ai pas réussi à dormir et je pensais que cette nuit non plus je n'allais pas pouvoir dormir, au final j'ai quand même réussi à dormir quelques temps. Mais j'ai eu peur quand j'ai vu la place vide à côté de moi dans le lit. Hier soir je n'ai pas était doux avec elle et je sais que malgré tout, elle vie très mal la situation. J'ai rapidement chercher dans la salle de bain et dans le dressing pour voir si elle y était mais rien. Personne. J'ai beau chercher je ne la trouve pas. Hier soir elle m'a dit que si je la forçais elle demanderais le divorce. J'espère de tout coeur qu'elle soit toujours dans la maison. Chez nous. J'ai fais tous les étages mais personne, ni dans la salle de sport, ni dans la chambre d'ami, ni à la piscine. Elle est nul part.

- Fait chier, hurlais-je.

J'ai descendu les marches pour aller dans le salon et mon coeur s'est calmé quand je l'ai vu avachi dans le canapé, devant la télé. Le canapé était mouillé de ses larmes et je sais qu'elle souffre terriblement de cette situation mais moi alors ? C'est elle qui va devoir élever un enfant seul ? J'aurais tellement aimé qu'elle me mette au courant avant qu'il ne soit trop tard. Je me suis approché de sa tête et j'ai tendrement embrassé son front avec tout l'amour que j'éprouve pour elle. J'ai remonté le plaid un peu plus sur ses épaules pour pas qu'elle attrape froid bien qu'il fasse une vingtaine de degrés dans la maison. Je l'ai regardé pendant une dizaine de minutes puis j'allais remonté dans mon lit mais je l'ai entendu :

- Non s'il vous plait pas mon bébé je vous en supplie ! c'était à peine audible mais moi j'ai compris peut-être parce que c'est ma femme mais je l'ai entendu. Elle tremble et elle se débat. J'ai étais suffisamment réactif pour la rattraper avant qu'elle ne s'étale par terre. Quand elle a ouvert les yeux j'y ai vu de la peur.

Ses yeux m'ont dit à quel point elle souffre, ils m'ont également montré qu'elle a terriblement besoin de moi dans ce moment difficile.

- Je ne partirais pas, dis-je.

Je me suis allongé derrière elle sur le canapé et j'ai enserré sa taille. L'habitude m'a fait posé mes mains sur son ventre tout chaud qui protège une petite vie. Je les ai tout de suite enlevé pour les déposés un peu plus haut. Il est hors de question que je pose mes mains sur l'enfant qui tueras ma femme si on ne l'enlève pas.

- Alors ne me fais pas ça s'il te plait Kylian, je te supplierais tout les jours si il le faut mais ne nous prive pas de ce bonheur ! Ses yeux sont remplis de larme, elle suffoque.

- Tu peux pas appeler ça un bonheur si tu dois y passer.

- Mais il doit bien y avoir d'autres solutions que l'avortement !

- Alors dit moi lequel ? Vas-y, je t'écoute !

Elle se raccroche au pull que je porte et elle pleure sur celui-ci tout en me serrant dans ses petits bras tremblant.

- Je veux pas te perdre.

- Moi non plus Kylian je te jure que je vous aimes plus que ma propre vie !

[...]

Ca doit faire une bonne demi heure que je suis réveiller, le soleil est déjà haut dans le ciel pourtant il n'est que huit heures. J'ai cogité toute la nuit, elle a raison il doit bien y avoir un spécialiste quelques part dans le monde qui doit pouvoir nous éclairer au sujet de cette grossesse dangereuse. Perdre Noa a était la pire douleur de notre vie et je sais qu'elle ne veux pas revivre ça volontairement. Alors si un médecin compétant nous trouve une solution durable je l'écouterais et j'accepterais tant que la vie de ma femme n'est plus en danger. Ma femme vient de se réveiller dans un sursaut.