Siyah, un jeune lycéen de 18 ans en dernière année, avait complètement perdu goût à la vie. Hanté par un passé lourd et empli de tristesse, il vivait constamment sous le poids d'une épée de Damoclès, prêt à lui arracher son âme. Après les cours, il...
Les arbres, majestueux dans leur danse rythmée par le vent, semblaient exulter une liberté que je n'avais jamais connue. Leurs feuilles, libérées de leurs cages, tournoyaient gracieusement dans l'air, capturant l'éclat fugace du soleil. Devant cette scène, je me retrouvais à m'identifier à leur quête de liberté, évoquant en moi un désir profond. Mes pensées intérieures laissaient transparaître une réalité moins glamour. Ma vie, bien que dénuée de complications familiales, était emprisonnée dans une routine monotone et éreintante. Les arbres, avec leur liberté apparente, semblaient me narguer avec ce qui me manquait cruellement.
Détournant mes yeux de la fenêtre, je prenais une décision abrupte pour mettre fin à cette journée oppressante. Me dirigeant vers ma table, je ramassais mon sac, une bouffée d'air frais m'accompagnant à chaque pas vers la sortie. Quitter cette salle de classe était plus qu'un simple geste physique ; c'était une évasion symbolique, une rupture avec la monotonie qui teintait mes journées. Cherchant à échapper à ce sentiment de captivité, je m'engageais sur le chemin de la liberté, laissant derrière moi les feuilles dansantes et le poids de la routine. Chaque pas vers l'inconnu était une invitation à découvrir un monde où la monotonie serait remplacée par l'inattendu.
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Sur le chemin du retour, les mêmes interrogations persistaient, tourbillonnant dans mon esprit comme des feux follets éphémères. Les questions existentielles qui hantaient mes journées antérieures reprenaient leur danse familière : qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? Pourquoi suis-je ici, sur cette trajectoire incertaine ? Quel est mon dessein ?
Le lycée, étape quotidienne incontournable, était le lieu où ces questions prenaient forme sans obtenir de réponses concrètes. Bien sûr, la réussite demeurait l'objectif apparent, mais au-delà de cette finalité évidente, une quête de sens me tourmentait. Pourquoi consacrer toute une vie au travail acharné, à une routine sans fin, jusqu'à l'épuisement du corps et de l'âme ? Cette perspective ne résonnait pas avec la vie que je rêvais d'embrasser.
Cependant, au fond de moi, je reconnaissais la dure réalité : le choix était limité. Les contraintes de la vie dictaient souvent des itinéraires que nous n'avions pas souhaités. Mes pas sur le chemin du retour étaient teintés d'une réflexion profonde, une quête intérieure pour trouver un équilibre entre les exigences de la société et mes aspirations personnelles.
Malgré mes excellentes notes assurant un avenir prédestiné, un sentiment de malaise persistait, une insatisfaction difficile à cerner. Qu'est-ce que je désirais réellement au fond de moi ? La question restait en suspens, agitée par mes pensées tourbillonnantes. Alors que ma frustration trouvait écho dans un soupir exaspéré, mes yeux, autrefois perdus dans le néant, avaient été irrésistiblement attirés par la lumière chaleureuse du soleil descendant. L'horizon se parait d'une lueur douce, baigné dans le charme du crépuscule.
Captivé par ce spectacle céleste, je m'installai sur l'herbe près du lac, contemplant silencieusement le soleil suivre son cours jusqu'à disparaître à l'horizon. Même lorsque le spectacle touchait à sa fin, mes jambes refusaient de m'obéir. Non, la vérité était que c'était moi, moi qui hésitais à poursuivre le chemin vers chez moi. Une part de moi souhaitait demeurer ici éternellement, mais la réalité me rappelait que cela était impossible. Les conflits internes continuaient à m'étreindre dans cette douce soirée aux teintes de mélancolie.
