Prologue (Isaiah)

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La découverte de Thalric dans cet endroit particulier était une énigme, une intrusion dans le cadre paisible de ma jeunesse passée à l'orphelinat. Comment Thalric avait-il pu dénicher ce lieu, apparemment oublié par le reste du monde ? Alors que je contemplais cet intrus dans l'innocence de mon passé, l'air semblait imprégné de mystère. Thalric, jusqu'à présent inconnu, se tenait là comme un mystère vivant, un personnage étrange qui avait pénétré les frontières de mon espace intime.

L'orphelinat, autrefois le théâtre de mes premières amitiés et de mes premières joies, semblait maintenant abriter une ombre inattendue. Les rires joyeux et les jeux insouciants qui avaient marqué mon enfance semblaient s'estomper sous l'impact de cette rencontre fortuite. Les raisons de sa présence restaient voilées dans l'incertitude, et tandis que les souvenirs d'un passé heureux remontaient à la surface, l'apparition de Thalric jetait une ombre inquiétante sur ces moments jadis insouciants. Un sentiment de méfiance s'installait, comme si le voile protecteur de mon passé heureux était sur le point de se déchirer.

La silhouette solitaire de Thalric se détachait dans le décor paisible de l'orphelinat, jetant une ombre incertaine sur ce lieu qui avait autrefois été le témoin de mon bonheur. Son arrivée inattendue suscitait des questionnements profonds, des interrogations qui flottaient dans l'air calme de l'environnement. Était-il venu avec des intentions malveillantes, prêt à semer la discorde au sein de cette communauté paisible ? L'idée que la quiétude de cet endroit puisse être perturbée par la présence d'un individu aux intentions sombres suscitait une anxiété sourde.

Face à cette incertitude, le dialogue avec Thalric devenait une option de moins en moins envisageable. La méfiance était ancrée dans les regards des membres de ma famille adoptive, et l'idée que ce monstre puisse s'en prendre à eux était une pensée insupportable. La décision de protéger ceux que j'aimais pesait lourdement sur mes épaules, faisant de chaque pas vers lui une déclaration silencieuse de préparation à défendre cette enclave de bonheur.

Une tension palpable flottait dans l'air, comme si chaque brise légère portait le poids de l'histoire entre Thalric et moi. Ma mère, compréhensive et déterminée à protéger les autres enfants, avait rapidement pris des mesures pour les éloigner de cet homme au passé trouble. Lunara et Inuart, loyaux et prêts à me soutenir, avaient exprimé leur volonté de rester à mes côtés. Cependant, dans un geste protecteur et impératif, je leur avais fermement interdit de le faire. Le danger qui accompagnait Thalric était trop grand, et je ne pouvais permettre à mes proches de s'exposer à un potentiel chaos.

Une fois que nous nous étions retrouvés seuls, les silences s'étaient imposés, inutiles mots qui ne feraient que troubler l'air déjà chargé de tension. Dans ce calme tendu, sans préambule ni avertissement, j'avais immédiatement sauté sur Thalric. La violence de l'impact, mêlée à une rage longtemps contenue, s'était libérée dans cet assaut spontané visant à éradiquer le mal incarné qui se tenait devant moi.

L'incompréhension avait envahi mon esprit, une confusion grandissante au fur et à mesure que le combat se déroulait. Alors que j'avais semblé avoir l'ascendant sur Thalric tout au long de notre affrontement, quelque chose d'inattendu s'était produit, basculant la situation dans une horreur inimaginable. Un changement brutal s'était opéré, une entité indéfinissable prenant le contrôle de la scène. Était-ce une personne ou une force surnaturelle ? Les contours de la réalité semblaient s'estomper, laissant place à l'incertitude. Son regard intense et le tranchant de son sabre avaient réduit à néant mon avantage, laissant mon bras ensanglanté goutter sur le sol.

Là, dans cet univers de chaos, les enfants pleuraient, témoins horrifiés de la violence qui se déroulait devant eux. Inuart, prêt à intervenir pour me sauver, avait été stoppé net par Lunara, créant un moment d'inaction où le crépuscule, teinté de multiples couleurs, servait de toile de fond à cette scène d'horreur. Perdu dans un tourbillon d'émotions et de perplexité, je ne parvenais plus à discerner la réalité de l'illusion. Qui était réellement cette force mystérieuse qui se dressait devant moi, transformant notre affrontement en un cauchemar insaisissable ? La confusion régnait, m'engloutissant dans une réalité déformée et terrifiante.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant