Chapitre 51 : Dilemme Vestimentaire

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— Yamaoka, nous voilà ! Hurla Arise accompagné de Seyla en descendant de la gare, attirant l'attention au milieu de la foule. Leur énergie contagieuse résonnant dans l'air comme une fanfare, créant une atmosphère vibrante alors qu'elles s'approchaient avec enthousiasme.

Alors qu'elles exprimaient leur excitation, je préférais me glisser silencieusement dans la marée humaine, feignant l'ignorance pour éviter d'attirer l'attention. La honte me piquait, mais je préférais sacrifier ma fierté plutôt que de me joindre à leur spectacle public.

C'est vraiment la honte sérieux...

— Eh, attends-moi, Siyah ! Hurla-t-elle en dévalant l'escalier de la gare avec une énergie contagieuse, avant de me sauter dessus par derrière, prenant de court mon attention.

— On se connaît, madame ? Avais-je feint l'ignorance, accentuant mon air détaché.

— Je suis encore une jeune fille dans la fleur de l'âge, c'est mademoiselle, abruti ! Me gronda-t-elle avec une pointe d'exaspération.

— Cela ne change rien au fait que nous ne nous connaissons pas, mademoiselle, avais-je persisté, laissant planer le doute dans l'air.

— Arrête ce jeu là, imbécile, ou je continue à hurler comme une hystérique. Son sourire malicieux trahissait une détermination farouche.

Elle n'avait donc honte de rien ? Bon, si ça continue je vais crever de honte, autant se plier à ses exigences.

— C'est bon, ne fait pas ça, j'arrête, avais-je cédé finalement face à ses menaces, l'atmosphère gagnant en intensité. La situation délicate se dissipait avec l'éclat de son sourire, mêlant espièglerie et victoire. Allons-y, je n'ai plus trop envie de rester dans les parages, avais-je murmuré en fixant les yeux jugeurs autours de nous.

Juste au moment où nous nous apprêtions à franchir l'entrée tant attendue de la ville de Yamaoka, une petite main douce et innocente nous avaient brusquement retenu. Cette main appartenait à la petite fille avec qui nous avions partagé trois heures de train, créant une connexion éphémère mais curieusement significative entre nos mondes respectifs.

— Tiens, cadeau pour toi, dit-elle en tendant un collier vers Seyla, qui était perplexe face à la situation.

— Il semblerait que tu t'es faite une nouvelle amie, avais-je commenté en observant la mignonne scène qui se déroulait sous nos yeux.

— Ohh !! Merci, Arise, tu es si gentille, petite fille, exclama Seyla en mettant le collier autour de son cou et l'assénant de bisous empreints d'amour. L'instant se tenait suspendu, imprégné de la douceur de ce geste généreux et des émotions sincères qui se déployaient autour de ce simple cadeau.

Elle lui avait alors fait un signe joyeux de la main avant de partir aux côtés de sa mère nous offrant un dernier sourire éclatant, montant dans un taxi qui s'éloignait progressivement. Bien que la petite fille ne m'avait rien offert directement, n'ayant pas partagé de moments particuliers avec moi, elle m'avait quand même surpris en m'offrant un câlin chaleureux et un bisou sur la joue. Les gestes spontanés des enfants étaient d'une sincérité émouvante, renforçant en moi le désir de fonder une famille. Cependant, du côté de Seyla, cette scène avait laissé un soupçon de tristesse, anticipant déjà le départ de cette petite présence éphémère de leur vie.

— Je suis triste... je ne la reverrai plus jamais, s'attrista Seyla en essuyant délicatement quelques larmes qui perlaient du coin de ses yeux, luttant pour retenir son chagrin.

— Ne perdons plus de temps, avais-je déclaré, posant tendrement ma main sur son dos pour lui offrir un soutien silencieux.

— Oui... murmura-t-elle, emboîtant le pas d'une marche lourde et empreinte de tristesse. L'atmosphère se chargea d'une émotion palpable alors que nous avancions, chacun portant le fardeau de cette perte de rêve irrémédiable.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant