Chapitre 34 : Du bonheur à l'Horreur

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Le reste de la soirée s'était déroulé dans une atmosphère festive. Nous avions célébrer ma sortie de l'hôpital, partagé des rires, chanté à tue-tête et dansé sous les étoiles, perchés sur le toit de ce vieil immeuble abandonné. C'était une soirée mémorable, marquée par ma renaissance, une soirée où j'avais retrouvé mon véritable moi, laissant derrière moi l'homme hanté par son passé, ses faiblesses et ses démons. Enfin, était venu le jour ou je pouvais simplement être moi-même, redevenir quelqu'un que je pouvais qualifier de "normal".

— Aaah !! La bière et la pizza se marient parfaitement, une parfaite symbiose !! Avais-je mentionné.

— Tu as bien raison, Siyah ! Trinquons pour ton rétablissement ! Festoya-t-il en levant son bras vers l'horizon.

— On te souhaite une bonne et heureuse vie, Siyou ! hurla Seyla complètement saoule.

— J'ai attaché un collier invisible à ton cou ! Jamais plus tu ne pourras tenter de me quitter, je t'ai à l'œil, Siyou ! Menaça Asu, elle aussi ivre.

— A Siyou ! S'écria Isaiah !

— À moi et au futur grand basketteur du pays ! Avais-je ajouté en hurlant de joie.

Nous trinquâmes tous en répétant ma phrase face à l'horizon, et des larmes coulèrent de mes joues. Je ne pouvais pas m'en empêcher. J'étais si heureux, tellement heureux d'être ici à leurs côtés. Je sentais comme un poids s'alléger sur mes épaules, une libération immense. C'était si gratifiant...

— Merci... Merci beaucoup d'être ici aujourd'hui à mes côtés, les amis. Rien ne peut me rendre plus heureux qu'aujourd'hui, avais-je avouer, séchant mes larmes.

— Eh bien, tu deviens plus honnête quand tu es saoul, c'est bon à savoir. On peut te soutirer plein d'informations personnelles et gênantes de cette manière, hehe. Rit-il perfidement.

— Merci d'être restée parmi nous, Siyah. On sera toujours à tes côtés, quoi qu'il arrive, confia Asu.

— Ta jolie copine a raison, nous serons toujours là pour toi, Siyouuuaaahh !! S'écria Seyla en basculant en arrière dans sa tentative de me caresser les cheveux.

— Tu vas bien ? S'enquit Asu en s'approchant pour porter secours. On devrait rentrer, il se fait tard, et si on continue de cette manière, on va finir par tomber de l'autre côté du rebord.

— Tu as raison, rentrons. Nous nous sommes assez amuser pour aujourd'hui, approuva Isaiah.

— J'aimerais te parler de quelque chose avant de rentrer, avais-je murmuré à son oreille.

Il me lança un regard, se demandant ce qu'il se passait, puis nous descendîmes accompagnés de Seyla et Asu en bas de l'immeuble. Elles étaient toutes deux ivres, et nous ne voulions pas les laisser seules dans l'obscurité. En réalité, je ne voulais pas les laisser seules parce que quelque chose de bizarre se tramait ici, mais quoi exactement ? Je voulais le découvrir. Une fois arrivés en bas, nous avons appelé un taxi pour qu'il puisse emmener nos deux amis chez elles en toute sécurité sans que nous ayons a nous inquiétés pour elles.

— Vous ne montez pas avec nous ? demanda Asu, me fixant spécialement.

— Non, on va faire une petite balade et on rentrera ensuite, ne t'en fais pas, l'avais-je rassuré en lui offrant un dernier baiser.

— Très bien, faites attention à vous dans ce cas. Je vais m'occuper d'elle. Si j'avais su qu'elle ne tenait pas autant l'alcool, je ne l'aurais pas encouragée à boire autant.

J'avais tapoté deux fois sur le toit du taxi, et enfin, il s'était éloigné, nous laissant Isaiah et moi seuls sur le trottoir en face de l'immeuble abandonné.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant