Chapitre 38 : La menace inexplicable

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Le vent nocturne soufflait à travers les arbres, faisant bruire les feuilles en une mélodie sinistre qui semblait accompagner mes pensées troublées. Les rues étaient désertes, plongées dans l'obscurité, à l'exception des lumières distantes qui clignotaient dans la nuit. J'avançais lentement en direction du lieu du rendez-vous, Isaiah, Hakan, et leurs nombreux amis étaient également présents, dispersés en petits groupes autour du stade, prêts à intervenir en cas de situation critique.

Alors que je pénétrais plus profondément dans les ténèbres du stade, enveloppé par la nuit noire, je me jurai de ne jamais reculer, quelles que soient les épreuves et les menaces qui se dresseraient devant moi. Mon destin était inévitable, scellé, et je devais affronter mon sinistre dessein, quel qu'il puisse être, afin de découvrir la vérité.

Je foulais la pelouse du stade, un lieu de rendez-vous imprévisible où l'incertitude régnait. Les deux mallettes remplies de billets étaient fermement serrées dans mes mains. Je scrutais les alentours avec méfiance, espérant apercevoir une ou deux silhouettes louches. Mais rien. Il semblait être venu seul, et apparemment, il avait respecté sa part du marché. Au centre du terrain, une silhouette attendait, floue dans l'obscurité naissante. La distance ne me permettait pas encore de discerner si l'homme était de dos ou de face, mais j'avançais, guidé par une détermination sans faille.

J'espère qu'ils sont bien cachés, sinon, mon plan tombe à l'eau.

En m'approchant à une distance prudente de la silhouette sombre, j'avais remarqué qu'il était de dos, vraisemblablement pour préserver son anonymat. J'avais alors déposé les mallettes au sol et entamé la discussion.

— Pourquoi te cacher en restant de dos ? Tu as honte de ton visage ? Tu dois être d'une laideur, avais-je provoqué.

— Tu parles beaucoup pour quelqu'un qui va bientôt connaître un sombre destin, menaça-t-il d'une voix imposante et menaçante. Cela faisait longtemps que je rêvais de discuter avec le bâtard qui a ravivé certaines douleurs du passé.

— Moi aussi, j'ai rêvé de te rencontrer en personne pour te poser certaines questions, avais-je déclaré en marquant une petite pause. Tu es l'ex-petit ami de Seyla, n'est-ce pas ?

Il ne m'avait pas répondu instantanément. À la place, il riait. Son rire était glaçant, comme s'il n'avait jamais ri de sa vie. Cette scène m'avait donné des sueurs froides... je ressentais la peur m'envahir.

— Effectivement, c'est bien lui, en chair et en os, se présenta-t-il, ne prenant toujours pas la peine de se retourner.

— Tant mieux, cela me donne une raison de plus pour moi t'égorger de mes propres mains ! Avais-je a mon tour menacé, serrant mes poings dans mes poches.

— Épargne-moi tes belles paroles et explique plutôt la raison pour laquelle tu as fait cette vidéo ? Parce que je suis vraiment curieux de connaître la raison qui t'a poussé à faire cela, demanda-t-il.

— Arthur, le type de la vidéo que j'ai menacé n'aurait jamais dû croiser à nouveau le chemin de Seyla. S'il avait su tenir sa langue, nous n'en serions pas là à l'instant où je te parle. Si j'ai fait cette vidéo, c'était pour vous tuer socialement, et cela avait très bien fonctionné sur tes deux amis, dont Arthur, qui se sont suicidés. Tu aurais pu les suivre, nous aurions tous été fiers de toi. C'est vraiment dommage, avais-je raconté.

— Oh, j'aurais dû deviner, cet imbécile aime bien provoquer autrui en pensant pouvoir gagner à la fin, alors que ce n'était qu'une sombre merde et rien de plus, dit-il avec colère dans la voix. Et donc ? Tu souhaite te venger de ce que j'ai fait à Seyla, dit-il calmement. Tu es prêt à tout pour elle, n'est-ce pas ?

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant