Chapitre 46 : L'horizon d'azur

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Après avoir déposé son chaton qu'elle avait affectueusement nommé Orange chez elle, j'avais pris place derrière le volant de la voiture, l'amenant ainsi à l'endroit que j'avais en tête les yeux bandés durant la deuxième moitié du trajet. Je ne pouvais m'empêcher de me demander si c'était la meilleure décision que de le laisser entre les mains des autres filles.

Mon inquiétude n'était pas pour elles, mais pour Orange, qui semblait mal à l'aise sous les câlins et les baisers affectueux de ces dernières. On aurait presque pu sentir dans son regard un appel silencieux : "Aide-moi, Siyah !" Cependant, je me rappelai que bien des hommes auraient donné cher pour être à sa place, et je lui en voulais encore pour les griffures, son sort était amplement mérité.

L'endroit que je désirais lui faire découvrir n'était autre qu'un simple phare, perdu sur un promontoire rocheux, élevant sa silhouette majestueuse vers le ciel. Bien que sa particularité seule résidait dans sa position élevée, il n'avait en soi rien d'extraordinaire. Cependant, la vue qu'il offrait sur l'immensité de la mer, s'étirant à perte de vue, ainsi que sur le paysage urbain qui s'étendait à ses pieds, était à couper le souffle. Les lumières de la ville dansaient comme des étoiles terrestres, éclairant les méandres de la vie humaine sous un angle à la fois éblouissant et poignant.

— J'ai très hâte d'y être ! S'exalta Asu, les yeux bandés.

— Patience, nous y sommes bientôt, avais-je répondu, notant son immense excitation. J'espère que tu aimeras.

— Peu importe l'endroit, tant que je suis à tes côtés, je suis heureuse, me rassura Asu, exprimant son amour.

Après un périple long et éprouvant, nous avions enfin atteint le phare, dressé fièrement au sommet de son promontoire rocheux. La hauteur à laquelle nous nous trouvions par rapport à la mer était véritablement vertigineuse, accentuant la sensation de petitesse et d'admiration face à l'immensité azur qui s'étendait devant nos yeux émerveillés.

Dans quelques instants, elle allait à son tour découvrir cette magnifique étendue azur s'étendant à perte de vue, dévoilant ses nuances infinies de bleu sous le doux éclat du soleil.

Nous sortîmes de la voiture, et une tension délicate se tissait entre nous, s'entrelaçant avec chaque battement de cœur vibrant dans ma poitrine. Sa main venait s'agenouiller naturellement dans la mienne, tissant une connexion muette qui transcendait le silence ambiant.Un sourire partagé, plein de complicité et de promesses tacites, effleura nos lèvres, dévoilant des sentiments profonds et insaisissables.

Durant le notre petite escapade, nous n'avions échangé aucun mot entre nous, seul nos regards, bien que ses yeux, avaient été enveloppée avec douceur d'un voile de soie, se suffisaient à eux-mêmes, porteurs d'une complicité silencieuse. D'une pression légère, je l'entraînai avec moi, grimpant les marches usées qui conduisaient vers le sommet du phare.

L'air frais de la mer caressait nos visages, et les vagues bruyantes en contrebas remplissaient l'atmosphère d'une tranquillité apaisante

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L'air frais de la mer caressait nos visages, et les vagues bruyantes en contrebas remplissaient l'atmosphère d'une tranquillité apaisante. Chaque pas nous rapprochait un peu plus du spectacle grandiose qui s'étendrait bientôt devant nous. Je pouvais sentir son excitation contenue, prête à exploser dès qu'elle serait confrontée à la splendeur de l'océan, prête à laisser échapper sa joie face à ce panorama époustouflant.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant