Chapitre 27 : Le Massacre de la Haine

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Le festival touchait bientôt à sa fin, et nous avions profité de toutes les activités qu'il proposait : un escape game en extérieur, du paintball, du karaoké, des manèges, des stands de jeux, des compétitions sur la plage et bien d'autres divertissements étaient au rendez-vous durant cet événement festif. Des divertissements que l'on ne trouvais que dans certains événements particuliers était présent durant ce festival.

Je ne m'étais jamais autant amusé auparavant...

Mon cœur battait de plus en plus fort, submergé par une exquise béatitude. Comme une délicate électricité, le bonheur prenait vie dans mes doigts, se diffusant à travers chaque fibre de mon être. À chaque battement de mon cœur, une subtile décharge électrique semblait parcourir et s'échapper de mon corps, illuminant le dépravé que j'étais d'une joie intense. Le temps semblait filer à toute vitesse alors que je me laissais porter par cette plénitude, insouciant du reste du monde.

Rien ne pouvait entacher ma félicité, et je me sentais empli de bonheur. Je ressentais même l'envie de partager cette joie avec les autres, comme si au moindre contact, je pouvais les contaminer de mon bien-être. Si cela pouvait devenir réalité, la tristesse ne serait plus qu'une légende lointaine dans ce bas monde. Pour raison que j'ignorais,

Tout va si vite, impossible pour moi de m'arrêter.

Désormais, ayant goûté à nouveau à cette chose immatérielle appelée "bonheur", je ferai tout pour le protéger !

La soirée arrivait bientôt à son terme, l'heure du feu d'artifice approchait, mais avant cela, les hanabi devaient être lancés avant le grand final. Nous étions tous assis autour d'un petit feu que j'avais fraîchement allumé, dans un silence olympien, contemplant la lune briller haut dans le ciel, drapée de son voile noir.

— Désolée de vous avoir inquiétés tout à l'heure, lança Seyla. Je ne sais pas ce qui m'a pris de réagir de cette manière lorsque ce camarade de classe est venu m'aborder. Comme par instinct, je me suis mise sur la défensive et j'ai eu peur... quelque chose de mauvais émanait de lui, mes yeux possèdent aussi ce genre de pouvoir. Selon les personnes, leurs corps dégagent une couleur spéciale, mais cette couleur... sombre, ténébreuse... je n'avais jamais vu une couleur pareille auparavant. Des sueurs froides ont parcouru tout mon corps, et j'ai réellement cru que j'allais succomber à une crise cardiaque.

— Ne t'en fait pas, tu ne le recroiseras plus jamais. Je t'en fait la promesse, assura Isaiah, posant sa main sur la tête de celle qu'il aimait.

— Vous êtes tous au courant maintenant, mais comme ce garçon l'a dit, j'ai effectivement perdu la mémoire lors de ma dernière année de collège suite à un accident que j'avais eu. En revanche, personne n'a voulu me révéler la nature de cet accident, je l'ai appris grâce à mes yeux. Tous m'avaient menti, pourquoi ? Peut-être voulaient-ils me protéger d'un quelconque danger ? Je ne le saurai sans doute jamais.

— Pourquoi ne pas l'avoir révélé avant ? Nous sommes tes amis pourtant ? Questionna Asu, sa demande soulignant l'importance de la transparence et de la confiance au sein du groupe d'amis.

— Le passé reste le passé, c'est derrière moi tout ça désormais. Aujourd'hui, je suis la plus heureuse des femmes, ria-t-elle pétulamment, sa joie transmettant une joie authentique, marquant le contraste entre le passé et le bonheur actuel.

Menteuse. Tu peux leur mentir autant que tu veux, mais tu ne m'auras pas de cette manière. Ce regard baigné de tristesse ce jour-là... je ne l'oublierai jamais. Le passé finit toujours par ressurgir à un moment ou à un autre, il te colle à la peau pour le restant de tes jours. Et dans ton cas, Seyla, ton passé te poursuit sans que tu ne t'en rendes compte, et il a ressurgi à l'instant où tu as rencontré ce camarade de classe.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant