Chapitre 13 : Compagnie Chaleureuse

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L'excitation me submergeait alors que nous parvenions enfin à notre destination après deux heures de marche, un exploit qui méritait d'être souligné. La promesse d'un repas bien mérité évinçait toute fatigue accumulée pendant notre périple. Mon esprit, autrefois préoccupé par le sentier escarpé, s'abandonnait maintenant à l'anticipation gourmande.

Le soulagement de l'arrivée se mêlait à l'excitation palpable, créant une atmosphère électrique autour de notre groupe. L'idée d'un festin imminent évinçait toute autre pensée, me plongeant dans un état d'euphorie momentanée. C'était le répit bienvenu après une marche éreintante, et je me laissais porter par l'excitation partagée avec mes compagnons de voyage.

— Haaaa, enfin ! S'époumona Isaiah,

— Yeeesss !! Souffla à son tour Seyla pleine de joie et de fatigue.

Observant mes compagnons de fatigue, il devenait évident que mon état n'était pas unique. Seule Asu semblait défier toute forme d'épuisement, une habitude qui transparaissait dans chaque pas qu'elle faisait. Au début, j'avais douté, pensant qu'elle masquait habilement toute trace de fatigue pour conserver son image robuste. Cependant, il était devenu clair que ni la fatigue ni elle ne se connaissaient réellement l'une l'autre. Son sourire, toujours aussi éclatant, se dressait devant l'océan de verdure, une vision qui atténuait temporairement la lassitude ambiante. C'était comme si son énergie contagieuse insufflait une seconde vie au reste d'entre nous.

— C'est magnifique, vous ne trouvez pas ? Demanda Asu en se retournant face à nous.

— Ouais, haa, haa, c'est beau, répondit Isaiah les genoux et les mains à terre, tellement fatigué qu'il ne pouvait même pas regarder devant lui.

— C'est magnifiquement calme, haa, haa, rétorqua à son tour Seyla allongé par terre, les yeux rivés au ciel.

— Et toi Siyah ? Tu en penses quoi ? Interrogea-t-elle à nouveau.

— Haa... je peux te donner ma réponse après, haa, haa ? Avais-je demandé, la fatigue transperçant la gorge

— D'accord, reposez-vous autant que vous le voudrez, vous l'avez bien mérité. Constata-t-elle en s'esclaffant de rire et en caressant mes cheveux en bataille

Assis à l'ombre d'un arbre, l'appel du casse-croûte était irrésistible. Sans perdre une seconde, chacun de nous dévoilait son propre repas, et dans une synchronisation presque parfaite, nos bouches s'emplissaient du goût familier de nos sandwichs. Seule Asu, avec sa grâce habituelle, avait prit un moment pour nous souhaiter un bon appétit, apportant une touche de civilité à notre banquet improvisé.

— On dirait des bêtes sauvages n'ayant pas mangé depuis des années, remarqua-t-elle en souriant gracieusement.

Une harmonie silencieuse régnait parmi nous, chacun s'immergeant dans le délice de son repas tout en absorbant la beauté paisible de la nature qui nous entourait. Le murmure du vent dans les feuilles et le doux bruit de nos bouchées composaient une symphonie de quiétude.

 Le murmure du vent dans les feuilles et le doux bruit de nos bouchées composaient une symphonie de quiétude

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