Chapitre 54 : Fête de la Paix

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À la sortie de l'hôtel, nous étions littéralement engloutis par une marée humaine vêtue de kimonos japonais et en katman altaï, créant un spectacle visuel éblouissant. L'effet de voir autant de personnes revêtir la même tenue était saisissant, une mer de couleurs chatoyantes et de motifs traditionnels. Là-bas, se déployait un défilé imposant qui serpentait à travers la ville, répétant son itinéraire à plusieurs reprises.

Les rues étaient animées par la présence de personnes arborant également des katanas, créant un mélange éclectique des deux cultures, altaï et japonaise. Les geishas glissaient gracieusement entre les samouraïs, tandis que des guerriers des neiges, habillés chaudement de la tête aux pieds, ajoutaient une touche de mystère hivernal à la scène.

Le froid persistant semblait s'inscrire comme un allié de cette célébration, rendant plus supportable le port des tenues traditionnelles qui auraient pu se révéler étouffantes en été. Ce choix saisonnier ajoutait peut-être une couche supplémentaire de signification à cette fête, renforçant l'idée que chaque détail était soigneusement orchestré pour créer une expérience culturelle unique et agréable.

— C'est magnifique. Tu penses que si je rejoins le défilé, je pourrais me fondre dans la masse ? Demanda-t-elle, admirant la beauté des geishas.

— Tente le coup, mais sois prudente avec les guerriers derrière eux et leurs énormes épées, avais-je ajouté, l'avertissant discrètement pour éviter toute punition de leur part.

— Je sais me défendre, ne t'en fais pas pour moi, plaisanta-t-elle en observant avec attention l'aura que dégageaient ces guerriers.

C'était un spectacle unique, digne des récits d'antan. Les guerriers altaï d'avant, porteurs de deux énormes épées, les transportaient fièrement sur leur dos, chaque lame pesant vingt kilos. Leur secret résidait dans une armure légère qui équilibrait habilement le poids. Ces guerriers étaient connus sous le nom évocateur de "guerriers d'hiver" ou « kış savaşçısı" en altaï ancien, un titre hérité des régions froides du continent où nous vivions.

Au cours des batailles et des conflits, leur armure et tenue blanche leur conférait une invisibilité relative dans les paysages enneigés de l'hiver. Cette capacité à se fondre dans la neige leur a valu ce surnom, une assimilation naturelle qui a perduré au fil des générations, transmettant une aura de mystère et de légende à ces guerriers d'hiver.

— Oh ! Un combat là-bas, regarde ! s'écria Seyla en désignant l'arène formée par des samuraïs et guerrier d'hiver à genoux

Un époustouflant spectacle se était sur le point de se dérouler au milieu du défilé, captivant l'attention de tous. Le défilé s'était soudainement immobilisé, créant une atmosphère de tension palpable. Un samouraï revêtu d'une armure d'une élégance majestueuse, aux nuances pourpres, arborait un regard sérieux, laissant présager un spectacle grandiose, un combat d'une rare maestria. En face de lui, un guerrier des neiges, paré d'une armure couvrant son torse et d'un masque blanc, tous deux intégralement blancs comme la neige immaculée.

L'intensité montait à mesure qu'ils se fixaient du regard, leurs yeux reflétant une détermination profonde, comme s'ils étaient engagés dans un véritable duel. Techniquement, il s'agissait d'une performance chorégraphiée, mais leur engagement donnait l'impression d'un véritable affrontement. Leurs épées, bien que des répliques, possédaient le poids authentique de leurs armes réelles, ajoutant une crédibilité remarquable à ce combat théâtral.

La tenue guerrière altaï avait un effet saisissant que je venais à peine de remarquer. Elle créait une illusion effrayante, faisant croire à l'adversaire que le porteur était plus grand et imposant qu'en réalité. Avec une taille moyenne d'un mètre quatre-vingt et une corpulence musclée, cette tenue ajoutait une dimension supplémentaire au peuple altaï, donnant l'impression d'une stature plus imposante, avec une hauteur accrue de cinq centimètres et une masse plus significative. C'était une stratégie visuelle ingénieuse pour inspirer la crainte chez les adversaires.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant