Chapitre 18 : Le Jardin Fleuri

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Alors que le paysage automnal nous entourait, les arbres laissaient tomber leurs feuilles dorées, créant une symphonie de couleurs vives qui contrastait avec la complexité des émotions en moi. Chaque pas que je faisais résonnait dans le silence de la forêt, rompu seulement par le doux murmure du vent à travers les feuilles. Seyla, dans son silence, semblait être une part de cette nature qui observait silencieusement. Son regard perçant, presque mystique, s'attardait sur mes épaules, cherchant peut-être des réponses à des questions que je n'avais pas encore formulées.

Le moment était empreint de cette tension émotionnelle qui flottait dans l'air, comme si les arbres eux-mêmes attendaient la résolution de quelque chose. La promesse de Seyla de m'aider, de partager ses pensées, était une main tendue, une offre d'amitié et de soutien dans ce voyage chaotique que nous appelons la vie.

Cependant, malgré la beauté de cette nature qui nous entourait, j'avais momentanément rejeté cette main tendue. Les raisons profondes de ma réticence se perdaient dans le labyrinthe de mes pensées. Une pause s'imposait, une pause dans cette danse de sentiments complexes et de mystères à élucider. Pour l'instant, je m'enfonçais dans le silence de mes propres pensées, tandis que Seyla persistait, attendant patiemment que je trouve le courage d'accepter son aide.

— Hé, Siyah, t'aimerais faire quoi après le lycée toi ? Demanda Isaiah, exprimant une curiosité teintée d'anticipation pour le futur.

La question d'Isaiah, bien que directe, ne provoquait en moi qu'une irritation superficielle. Penser à obéir comme une marionnette aux ordres de mon soi-disant père était une pensée qui éveillait en moi une colère contenue, une rébellion silencieuse. Cependant, venant d'Isaiah, cela n'évoquait que l'image d'un camarade, d'un compagnon de jeux vidéo, une personne dont les compétences ne rivalisaient pas avec les miennes. Comment pouvais-je nourrir une animosité envers quelqu'un qui restait inférieur à moi dans l'univers des jeux vidéo, un domaine où je brillais de manière incontestable ?

Cette dualité d'émotions traversait mon esprit, créant une tension intérieure entre la frustration profonde et la relative indifférence face à la remarque d'Isaiah. Mes pensées tourbillonnaient, prêtes à exploser dans un tumulte de réflexions et de sentiments inexprimés.

— Je vais continuer mes études et aller à l'université, avais-je rétorqué, laissant transparaître peu d'enthousiasme dans ma voix.

— Ah bon ? Tu es vraiment sûr de ça ? Avait-il demandé, manifestant sa surprise face à ma réponse.

— Pourquoi cela te choque-t-il autant ? Avais-je demandé, cherchant à déceler la source de sa surprise dans ma décision, mes yeux reflétant une pointe d'incompréhension.

— Eh bien... à te voir comme ça, on dirait que tu détestes l'école, alors savoir que tu vas continuer tes études me paraît surprenant, expliqua-t-il, cherchant à comprendre la contradiction apparente dans mes choix futurs.

Il avait touché une corde sensible, l'idée de poursuivre mes études alors qu'elles constituaient l'une des sources majeures de mon malheur était un fardeau oppressant. Vivre constamment avec cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de moi était comme marcher sur un fil tendu au-dessus d'un précipice, prêt à me couper à tout moment.

La simple mention de ce chemin académique déclenchait une tempête d'émotions tumultueuses en moi. Le poids de cette obligation étouffante me pesait comme une chaîne invisible, liée à mon cou et entravant ma liberté. Mes pensées étaient un labyrinthe de dilemmes, oscillant entre le désir de trouver une voie plus épanouissante et l'obligation perçue de suivre la trajectoire académique conventionnelle.

— Figure-toi que malgré le fait que je haïsse du plus profond de mon cœur l'école, j'ai néanmoins de très bonnes notes. Donc je peux sécher autant que je le veux, un génie reste un génie, peu importe ce qu'il se passe, avais-je déclaré avec une pointe d'arrogance, mes paroles teintées d'une confiance en soi manifeste.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant