Chapitre 33 : Célébration au Sommet du Monde

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Après presque deux mois d'hospitalisation, j'avais enfin la possibilité de voir enfin la lumière du jour depuis l'extérieur. Je pouvais enfin ressentir l'air froid de l'hiver me caresser le visage, et je pouvais également toucher la neige dans mes mains, ce n'était que des choses banales pour aux yeux de tous ainsi qu'a moi même, mais resté alité aussi longtemps et ne rien pouvoir faire était une torture. J'étais content d'enfin pouvoir bougé librement mes membres, cependant, avec tout le sang et le poids que j'avais perdu, j'étais devenue faible physiquement, il fallait que j'y aille le plu doucement possible afin de ménager mon corps.

— J'avais oublié a quel point le gout de la liberté pouvait être aussi bon !

— Je te sens plus heureux depuis ton séjour à l'hôpital ? Qu'est-ce qu'ils ont bien pu te faire là-dedans ? demanda Seyla, sceptique de constater que j'étais de bonne humeur.

— C'est vrai, j'ai l'impression que quelque chose a changé en toi, mais je ne pourrais pas dire ce que c'est, nota Isaiah, me scrutant de la tête aux pieds.

Je comprenais leur étonnement, j'étais moi-même le premier surpris de pouvoir sourire autant à cette vie que j'avais tant détestée il n'y a encore pas si longtemps de cela. J'avais désormais la capacité de voir la vie différemment. Pourtant, aux premiers abords, rien n'avait changé : la neige était toujours blanche, le ciel était toujours bleu.... C'était quelque chose qui ne pouvait s'expliquer par des mots, mais bien par des gestes.

— Retournons sur le toit, cela faisait longtemps que je n'avais pas observé la ville depuis une hauteur.

— Je suis partante ! Déclara Seyla.

— Je suis de la partie aussi, je vous rejoindrai plus tard. Je vais acheter deux pizzas bien chaudes et débordantes de fromage, comme on les apprécie. Ah, j'en salive déjà d'avance, hehe. S'exclama Isaiah en prenant les devants.

— Le toit ? Questionna Asu, ne sachant de quoi nous parlions.

— Ne t'en fais pas, tu comprendras lorsque nous y serons. Tu vas adorer la vue.

— Ohh, j'ai hâte de voir ça ! Énonça-t-elle avec exaltation.

Cet immeuble avait quelque chose de spécial, un lien profond nous unissait, lui et moi. La première fois que je l'avais vu, une pensée avait émergé dans mon esprit tourmenté et détruit : Lui et moi étions semblables. Nous avions autrefois brillé dans toute notre splendeur. J'étais née avec la joie de vivre, l'amour de mes parents et des amis inestimables. Cependant, les cruelles épreuves de la vie m'avaient érodée. Mon sourire, autrefois étincelant et contagieux, était maintenant voilé par la tristesse, cédant ainsi sa place à une expression d'agonie à la fois intérieure et extérieure. Mes yeux, qui reflétaient autrefois l'allégresse de mon âme, n'étaient plus que ténèbres et dépravation.

Ce bâtiment était le reflet parfait de ma propre existence. Ses murs, autrefois solides et imposants, portaient désormais les marques inaltérables du temps, avec des fenêtres brisées laissant pénétrer le vent qui sifflait à travers ses couloirs déserts. Les couleurs vives et chaleureuses qui ornaient jadis ses murs avaient été peu à peu effacées par les années d'indifférence. Il avait été le témoin de jours plus radieux, mais à présent, il se dressait là, solitaire et désespéré, en attente d'une renaissance salvatrice ou de la condamnation à une disparition inéluctable.

Les murs délabrés de ce bâtiment reflétaient parfaitement l'état de mon propre corps, marqué par d'innombrables cicatrices, infligé pour la majorité par moi-même. Ses fenêtres brisées symbolisaient mes yeux : l'un n'était plus en mesure de protéger l'intérieur du froid glacial de l'hiver, tandis que l'autre avait perdu toute trace de la chaleur de la vie, devenant aussi froid que la saison hivernale elle-même.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant