Chapitre 61 : Labyrinthe des cauchemars

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Je m'étais éveillé d'un rêve étrange, secoué par des gouttes de sueur perçant ma peau. Mon cœur battait avec une intensité telle que je pouvais le ressentir vibrer dans chaque fibre de mon être. Bien que j'étais maintenant réveillé, les vestiges de ce rêve, ou plutôt de ce cauchemar, persistaient dans mon esprit. Les détails s'estompaient rapidement, mais une vision d'horreur demeurait, floue mais oppressante, comme si elle se tenait là devant moi.

Pendant que je me replongeais dans ces images éparses, un frisson glacial avait parcourut le long de ma colonne vertébrale, accentuant mes tremblements déjà présents. C'était comme si l'effroi n'avait pas relâché son emprise sur moi, même après le réveil. Les contours de cette vision cauchemardesque semblaient persistants, inscrits dans mon esprit avec une netteté dérangeante, jetant une ombre sinistre sur la réalité du jour.

Je me tenais là, au milieu des ruines d'un monde jadis florissant, maintenant réduit à un paysage post-apocalyptique. Les souvenirs ne formaient qu'une toile sombre et fragmentée, mais l'essence du cauchemar imprégnait encore mes pensées. Des vestiges de bâtiments en feu éclairaient le paysage, témoignant du déclin brutal d'une civilisation autrefois prospère. La nature, reprenant son territoire, avait transformé les rues autrefois bondées en une jungle urbaine dévorante. Une couche immaculée de neige recouvrait tout, créant un contraste frappant avec les flammes des immeubles en ruine, comme un manteau silencieux qui avait étendu sa domination sur ce monde déchu. Des édifices autrefois majestueux gisaient maintenant en morceaux, des symboles de grandeur réduits à des débris dispersés dans ce paysage post-apocalyptique.

Cependant, avant ces images terrifiantes, des fragments de souvenirs se dessinaient à la surface de ma conscience. Des cadavres jonchaient le sol, des scènes de violence extrême marquaient les rues, l'apothéose de l'horreur se dévoilait sous les yeux. Des abus sexuelles sur des cadavres, des enfants morts, des corps démembrés et manger avec un tel plaisir malsain... une violence dont je n'aurais jamais pensé l'existence se jouait sous mes yeux ébahis. Les explosions secouaient le paysage, et les hurlements de terreur se mélangeaient aux appels désespérés à l'aide. Tout n'était que désolation, une vision apocalyptique si saisissante que mes larmes avaient coulé même dans ce rêve, submergé par l'horreur de ce monde déchiré par la folie et la destruction.

Subitement propulsé dans une autre temporalité, je me retrouvai face à une femme dont la chevelure d'une blancheur éclatante créait un contraste frappant avec sa veste noire et sombre. Sa présence évoquait une étrange combinaison de puissance et de vulnérabilité. Alors qu'elle se tenait devant moi, les épaules tremblantes de tristesse, je ne pouvais distinguer ce qui se cachait sur son dos. Elle ne frissonnait pas de froid malgré le paysage enneigé, mais plutôt de chagrin, comme si tout le désastre qui s'était déroulé avait été provoqué par ses propres actions.

Figé sur place, aucune parole ne franchissait mes lèvres. Mon désir de m'approcher pour la réconforter était entravé par des chaînes invisibles. Incapable de faire le moindre geste, je demeurais là, spectateur silencieux de ses pleurs et sanglots, tandis qu'aucun mot ne s'échappait de sa bouche.

 Incapable de faire le moindre geste, je demeurais là, spectateur silencieux de ses pleurs et sanglots, tandis qu'aucun mot ne s'échappait de sa bouche

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