Chapitre 11 : Le Voyage

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Le vent frais du matin caressait tendrement mes joues, tandis que le soleil, vibrant de sa vivacité, diffusait une douce chaleur qui invitait à la promenade. Assis sous l'ombre bienveillante d'un arbre, son feuillage formant une canopée protectrice, mon dos reposait contre le tronc solide. Les brins d'herbe doux chatouillaient mes jambes, créant un écrin confortable.

Le visage illuminé par la clarté du soleil, je contemplais l'horizon qui s'empourprait de lueurs d'incendie, transformant sa beauté en quelque chose de pur et de magique. Rien ne pouvait ternir ce moment merveilleux. La symphonie apaisante de la nature m'enveloppait, créant une bulle de sérénité où le temps semblait suspendu.

— Haa, c'est vraiment agréable. Je me sens vide et en même temps empli de bonheur. C'est un sentiment étrange, mais peu importe, avais-je murmuré, contemplant l'horizon dorée.

Mon regard, qui contemplait jusqu'alors l'horizon, dévia vers la personne assise à ma droite. L'aura qu'elle dégageait évoquait étrangement celle de quelqu'un, mais qui ? Une sensation de déjà-vu enveloppait l'instant, et je me questionnais sur la véritable identité de cette personne, cachée derrière un voile de lumière étincelante. Au moment où j'ouvrais la bouche pour poser la question, un silence enveloppait mes paroles, comme si l'atmosphère retenait son souffle.

Étrangement, avant même que mes mots n'aient eu le temps de prendre forme, elle m'avait répondu, comme si elle avait percé le voile de mes pensées. Un mystère planait dans l'air, et l'instant se teintait d'une étrangeté presque surnaturelle.

— Tu le sais déjà, Siyah, je suis...

Avant même d'entendre sa réponse et de savourer davantage ce moment enchanteur, mon réveil s'était brusquement interposé entre elle et moi. La réalité crue de la vie quotidienne venait de rompre la magie de l'instant, m'arrachant à ce rêve éphémère pour me replonger dans le monde concret.

— Putain... J'avais oublié ce réveil ! Avais-je murmuré la voix cassé et les yeux entre-ouverts. J'en ai marre ! Avais-je hurlé en me plaignant, protégeant mes yeux de la lumière du soleil.

Les premiers rayons du soleil filtraient à travers les rideaux, éclairant doucement ma chambre. Le réveil, tout juste interrompu dans son tic-tac monotone, signalait l'aube d'une journée exceptionnelle. Les contours de la réalité s'insinuaient progressivement dans ma conscience, dissipant les vestiges du rêve agréable dans lequel j'étais plongé. Mes yeux, encore engourdis par le sommeil, s'adaptaient lentement à la lumière éclatante de la matinée. Et puis, comme une mélodie familière résonnant dans mon esprit, le rappel tant attendu s'imposait à ma mémoire : le jour J était enfin arrivé. Aujourd'hui, nous partions en montagne avec Asu et les deux abrutis, pour une aventure que nous avions planifiée à l'improviste.

Au gré d'une série d'événements fortuits, l'idée avait germé d'organiser un petit week-end en montagne durant les vacances d'automne

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Au gré d'une série d'événements fortuits, l'idée avait germé d'organiser un petit week-end en montagne durant les vacances d'automne. Alors que ma main s'apprêtait à saisir la poignée de la porte, celle-ci c'était ouvert avec une fluidité presque anticipée, laissant entrer Asu dans ma chambre, créant ainsi une ouverture inattendue vers l'inattendu de notre escapade à venir.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant