Chapitre 12 : Sentiments

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Après quatre heures à somnoler sur le siège passager de la voiture, nous atteignîmes enfin notre destination, les « Montagnes Calmes », un nom qui se révélait particulièrement approprié. L'atmosphère paisible était si intense que seuls les murmures du vent d'automne brisaient le silence alentour, caressant nos visages de leur douceur.

Avec nos valises en main, nous nous dirigeâmes vers le chalet qui allait être notre refuge. L'air pur des montagnes emplissait nos poumons, et chaque pas que nous faisions semblait être un pas vers une évasion totale de la routine quotidienne. L'anticipation de l'aventure à venir dans ce havre de tranquillité amplifiait l'excitation qui grandissait en nous.

Tandis que nous nous tenions devant la porte de ce chalet enchanteur, en attente que Isaiah nous remette les clés confiées par Asu, il fouillait frénétiquement ses poches. Soudain, une légère crispation figeait son visage, réalisant quelque chose que nous ne savions pas. Un frisson d'incertitude parcourut l'air, épaississant le mystère autour de cette découverte inattendue.

— Quoi ? Il y a un problème, Isaiah ? Demanda Seyla, le fixant avec un mélange de curiosité et d'amusement.

— Vous allez rire, mais je crois que j'ai perdu les clés, avoua-t-il d'un rire nerveux, presque blagueur.

— Tu plaisantes, j'espère ? Allez, arrête de nous faire marcher et ouvre la porte, j'ai vraiment froid !Ordonna-t-elle d'un ton empreint d'impatience, tandis qu'elle frissonnait légèrement à cause du froid.

Son regard exprimait un mélange de moquerie et d'attente, créant une atmosphère teintée d'humour dans la froideur de l'instant.

— Non, sérieusement, les clés ont dû glisser quelque part... peut-être dans la voiture ? Chercha-t-il maladroitement une explication face à l'embarras qui s'installait.

— La blague est beaucoup trop longue, ouvre la porte ou si tu veux pas qu'on crève tous de froid, avais-je intervenu froidement en brisant sa tentative d'humour.

— Rohlala, vous n'êtes pas drôle, allez je vous ouvre, céda-t-il en sortant les clés de sa poche, reconnaissant la nécessité de mettre fin à cette situation inconfortable.

— Alors ? Tu attends quoi pour nous ouvrir ? Insista Seyla en frémissant de froid. Je déteste le froid alors fais vite ou t'aura à faire à mon point ! Gémit-elle d'une voix forte, exprimant son inconfort face à la température glaciale.

— C'est bon, c'est ouvert, dit-il en ouvrant la porte, dissipant ainsi le froid piquant qui nous entourait.

Son geste soulageant, qui brisait la morsure du froid, marquait la fin de notre inconfort et ramenait un peu de chaleur à l'intérieur. Seyla entrait précipitamment, et nous la suivîmes. Le seuil franchi, le chalet dévoilait son intérieur accueillant, nous invitant à nous plonger dans l'atmosphère réconfortante qui y régnait.

— Elle déteste complètement le froid intervint Asu en riant, elle qui était restée silencieuse tout du long.

— Après tout, qui aime le froid ? Demanda Isaiah sans vraiment attendre de réponse de notre part.

— Moi, j'aime bien, avoua Asu en exhalant l'air contenu dans ses poumons, formant un nuage de fumée.

— De même, c'est agréable comme saison, avais-je exprimé mon regard exprimant la joie portant sur l'extérieur.

— Vous êtes dans l'autre camp alors... fit-il avec un ton sérieux et un regard sinistre, comme s'il avait affaire à son ennemi juré. M'enfin bon, allons nous installer à l'étage, on partira dans une heure, reprit Isaiah avec un sourire. Son ton taquin ajoutait une touche d'humour à la conversation.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant