Prologue (Asu)

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Alors que la victoire aux pierres-feuilles-ciseaux était en notre faveur, Seyla et moi-même, nous avions obtenu le privilège de profiter du bain chaud en première. En entrant dans l'espace extérieur, nos yeux avaient été accueillis par un tableau enchanteur. La vapeur s'élevait délicatement de l'eau chaude, créant une atmosphère embrumée et mystique. Les lueurs tamisées provenant des lanternes disséminées autour de la zone ajoutaient une touche de magie à la scène.

Le bain lui-même était un havre de détente, entouré d'une structure en bois qui ajoutait une touche rustique à l'ensemble. L'eau, réconfortante et apaisante, invitait à la relaxation. Des pétales de fleurs flottaient à la surface, apportant une fragrance légère et agréable. Les étoiles scintillaient au-dessus de nous dans le ciel nocturne, créant un éclairage naturel complémentaire à l'ambiance chaleureuse. Asu et moi, émerveillées par cette vision, nous étions dirigées vers le bord du bain, prêtes à nous plonger dans cette oasis de sérénité. Laissant derrière nous le tumulte du quotidien, nous allions savourer ce moment de quiétude bien mérité.

— Ils sont vraiment nuls ! Pouffa-t-elle de rire en se déshabillant.

— On a eu de la chance pour la dernière partie. Avais-je noté en retirant mes vêtements simultanément.

— Pas faux, mais on a quand même gagné le droit de profiter de ce merveilleux bain chaud en premier et ensemble ! Affirma-t-elle en me serrant dans ses bras.

— C'est vrai, cela faisait longtemps que je n'étais pas allé dans des bains chauds. Avais-je révélé en me dirigeant vers celui-ci.

— Dis-moi, je peux te poser une question ? Demanda Seyla en me suivant de près.

— Bien sûr, tu peux tout me dire, avais-je assuré, curieuse de connaître sa question.

— Comment tu fais pour avoir une poitrine aussi généreuse ? Questionna-t-elle sans détour en fixant ma poitrine d'un air étonné.

Je n'aurais jamais pensé me retrouver dans une situation aussi délicate. La plaisanterie de Siyah et Isaiah sur la poitrine d'Asu l'avait-elle réellement affectée à ce point, au point de laisser transparaître un complexe sur la taille de sa poitrine ? En toute honnêteté, je n'avais pas une poitrine aussi imposante que certains stéréotypes idéalisaient, bien que je devais reconnaître que j'avais été plutôt gâtée.

Le fait qu'Asu puisse être gênée par quelque chose d'aussi naturel que la taille de sa poitrine me semblait un peu absurde. Chacun avait sa propre beauté, et se sentir complexé par des normes préétablies ne faisait que renforcer l'idée que la société avait souvent des attentes déraisonnables. Je me demandais si elle avait conscience de sa propre beauté et si elle réalisait à quel point ces complexités étaient insignifiantes dans le grand tableau de la vie.

— Euh... Je ne sais pas, c'est naturel. Pourquoi veux-tu savoir ça ? Tu complexes par rapport à la tienne ? Avais-je répondu en riant nerveusement.

Ce n'était pas la première fois que l'on me posait une question aussi directe, et cela suscitait en moi une certaine gêne.

— Non, enfin si, mais... balbutia Seyla, fixant continuellement le sol, elle aussi gênée par sa question.

— C'est à cause de la remarque de Siyah tout à l'heure, c'est ça ? M'enquis-je, voulant comprendre ce qui la tracassait tant.

Son regard trahissait une préoccupation profonde, comme une tempête cachée derrière des yeux calmes. Bien que je ne possédais pas la même aptitude qu'elle, il suffisait d'un simple échange de regards pour capter son malaise. Un instinct, une connexion subtile entre nous, me permettait de percevoir les nuances de ses émotions, une compréhension silencieuse qui transcende les mots.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant