Chapitre 66 : Le Fil du Sacrifice

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Alors que la mort embrassait mon cou, la mâchoire de Thalric prête à arracher ma gorge, son corps dégageait une telle intensité de flamme qu'il semblait presque brûler l'air lui-même. Je le voyais s'approcher, impuissant, lorsque soudain, un hurlement venait déchirer l'air, suspendant le temps lui-même. L'instant où la mort devait s'emparer de mon âme avait été stoppé net, Thalric se figeant à deux centimètres de ma gorge. Mon souffle suspendu par la peur, je me retournai vers l'origine du hurlement qui avait brisé le silence. C'était Seyla, celle qui était censée être psychologiquement brisée.

Seyla s'avançait d'un pas hésitant, ses yeux reflétant un mélange de terreur et de détermination. Le pull qu'elle portait semblait être un refuge, un réconfort inattendu dans cette scène cauchemardesque. Les flammes dansaient autour de Thalric, figé dans son mouvement, et la tension dans l'air était palpable. Le hurlement de Seyla avait eu l'effet d'un coup de tonnerre dans la nuit, déchirant le silence oppressant de l'église. Le nom prononcé avec dégoût résonnait encore dans l'atmosphère, comme une malédiction qui avait enfin trouvé une voix. Seyla, habituellement fragile, montrait une force insoupçonnée, une force alimentée par la rage et la douleur.

Thalric, pris au dépourvu, avait reculé, laissant une distance entre ma gorge vulnérable et sa mâchoire meurtrière. C'était un moment suspendu dans le temps, une pause dans la danse infernale qui nous avait engloutis. Les flammes autour de Thalric semblaient elles-mêmes retenir leur souffle, comme captivées par l'inattendu. Seyla, en dépit de sa propre fragilité, tenait tête à la menace enflammée qui était Thalric. Le pull qu'elle portait était devenu une armure invisible, une déclaration silencieuse de sa volonté de résister.

— Seyla... mon amour, tu es revenue pour moi ! Déclara-t-il en s'approchant d'elle à son tour. Ses paroles étaient empreintes d'une tendresse mêlée à l'étonnement, créant une ambiance émotionnelle dans l'air.

Dans ce face-à-face improbable, Thalric, d'une main tendre, passait doucement ses doigts dans les cheveux de Seyla, créant un moment presque intime au sein du chaos. Ses yeux, empreints de nostalgie et de bonheur, semblaient se perdre dans les souvenirs partagés. Une atmosphère ambiguë enveloppait la scène, oscillant entre la tendresse et le drame. Seyla, quant à elle, incarnait une dualité déchirante. Son visage arborait le masque d'une complicité feinte, une façade qu'elle s'efforçait de maintenir malgré la douleur qui déformait ses traits. Les gestes de Thalric semblaient raviver des souvenirs enfouis, mais son corps trahissait le poids insupportable qu'elle portait.

Sous l'apparence de l'admiration et du bonheur simulé, les mains de Seyla, en quête de réconfort, griffaient ses cuisses, exprimant une souffrance dissimulée derrière le masque de la normalité. Chaque mouvement de ses doigts dévoilait une bataille intérieure, un conflit entre la façade soigneusement construite et la réalité brutale qui la rongeait. La tension entre les apparences et la réalité rendait chaque geste, chaque regard, poignant. Le drame se jouait dans les interstices des émotions, entre les moments d'apparente normalité et la vérité qui tentait de percer. Les cheveux caressés et les mains griffantes évoquaient une symphonie discordante, créant ainsi une scène où la complexité des relations se dévoilait dans toute sa splendeur sombre.

— Allons-nous en d'ici, Thalric. Laissons tout derrière nous et recommençons tout depuis le début, comme tu le souhaitais, murmura-t-elle en passant sa main sur sa joue. Sa proposition était teintée d'une douceur nostalgique, laissant entrevoir un espoir de renouveau malgré le tumulte qui les entourait.

Qu'est-ce que tu fais Seyla ? Tu n'es tout de même pas en train de te sacrifier à ma place ?

— Tu as raison, partons où le vent nous mènera, et vivons heureux, dit-il en passant sa main sous son pantalon, la ressortant avec du liquide séminal, puis en léchant ses doigts avec plaisir.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant