Chapitre 9 : Le Problème Arem

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Alors que la situation semblait nous échapper complètement, nous avions trouvé refuge dans l'antique café, cherchant conseil auprès d'Asu. L'atmosphère, teintée d'une aura de mystère, était enveloppée de l'odeur envoûtante du café et des délices sucrés qui ornaient la vitrine.

Dans ce sanctuaire réconfortant, nous espérions dénouer les fils complexes de cette étrange affaire en écoutant les conseils d'Asu. Les délicieux desserts, véritables œuvres d'art sucrées, semblaient offrir un répit bienvenu dans cette situation déconcertante. Assis parmi les arômes enivrants et les murmures apaisants du café, nous attendions avec une impatience mêlée d'espoir les mots sages d'Asu, espérant qu'elle serait la clé pour décoder cette énigme relationnelle qui nous échappait.

— Bats-toi, dit-elle simplement, son regard portant l'empreinte d'une conviction profonde.

Alors que j'attendais des conseils empreints de sagesse, Asu m'avait simplement incité à affronter ce type, sans évoquer la possibilité d'une solution plus pacifique et ordonnée. C'était à n'y rien comprendre, comme si le monde s'était ligué contre moi en décidant de jouer une nouvelle carte maudite, perpétuant ainsi cette série d'épreuves qui semblaient me poursuivre depuis des années.

Ce simple conseil, dénué de la nuance espérée, ajoutait une nouvelle couche de perplexité à la situation déjà complexe. C'était comme si, une fois de plus, la vie avait décidé de me confronter à un défi sans offrir de voie alternative. Les pièces de ce puzzle relationnel semblaient se déplacer de manière délibérée pour rendre chaque option plus obscure, laissant planer l'ombre d'un destin défiant toute logique.

— Sérieusement, Asu... tu n'as pas une autre solution ? Avais-je insisté tout en dégustant mon dessert préféré, cherchant une alternative à la situation délicate.

— Désolé, mais contre un homme éperdument amoureux, il n'y a rien de mieux qu'un bon coup de poings bien placé pour le ramener sur terre, conseilla-t-elle avec assurance, dévoilant une stratégie teintée d'expérience.

— Haa... putain ! Tout ça c'est de ta faute, Seyla ! avais-je accusé, énervé et lassé par la situation, exprimant ma frustration envers les circonstances.

— Ma faute ? Tu n'avais qu'à pas me faire pleurer hier en disant que tu n'avais pas d'amie. C'est de ta faute, tu t'es mis toi-même dans cette situation, répliqua-t-elle en rejetant la faute sur moi, son ton portant un mélange de reproche et de défense.

— Tu plaisantes ? C'est moi qui me coltine vingt-quatre heures sur vingt-quatre un boulet amoureux de moi parce que je n'arrive pas à lui dire que je ne l'aime pas parce que je suis trop gentille avec autrui ? avais-je argumenté, soulignant la frustration et le poids de la situation que je vivais.

Une tension palpable régnait alors que nous tentions désespérément de rejeter la faute l'un sur l'autre. Cependant, cette danse de reproches ne faisait qu'envenimer la situation, sans apporter de solutions concrètes. L'idée de me battre me lassait, surtout pour une cause qui semblait si dénuée de sens. C'était avant qu'il ne se mette en tête de la demander en mariage.

Devant cette nouvelle dimension, l'urgence de la situation devenait criante. Me battre et remporter ce combat devenait impératif, non seulement pour ma propre paix d'esprit, mais surtout pour éviter de plonger Seyla plus profondément dans une situation déjà complexe et émotionnellement chargée. Chaque coup devrait être stratégique, chaque mouvement réfléchi, dans l'espoir de protéger Seyla de l'impact de cette épreuve imposée par des circonstances aussi déconcertantes que défiant toute logique.

— Arrêtez tous les deux, rejeter la faute l'un sur l'autre ne va pas arranger les choses, même si Siyah a raison. Si tu avais été plus honnête avec lui, vous n'en seriez pas là tous les deux, pointa Asu, cherchant à apaiser la situation en offrant un regard extérieur.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant