Chapitre 19 : La Fièvre Dissimulé

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Les lueurs du crépuscule se mêlaient au froid mordant des montagnes, nous enveloppant dans une atmosphère à la fois apaisante et mystérieuse. Allongés, nos regards scrutaient le ciel en constante évolution, captivés par le spectacle du jour cédant sa place à la nuit. Les étoiles pointaient leurs premiers éclats dans la voûte céleste, rendant l'instant magique.

Cependant, la réalité du froid croissant des montagnes nous rappelait qu'il était temps de regagner le chalet. Le dilemme surgissait : comment redescendre dans l'obscurité naissante ? Une question restée sans réponse, Asu gardait le secret, laissant planer un mystère qui alimentait ma curiosité. Les émotions contrastées de cette soirée persistaient, oscillant entre la tranquillité des montagnes et l'énigme de notre destinée nocturne.

— Dis, Asu, on va redescendre comment ? Tu ne nous as toujours pas répondu, demanda Seyla, soulevant une question pratique concernant le retour.

— Vous allez être ravis, on va redescendre en télécabine, avoua-t-elle enfin, révélant le moyen de descente et suscitant probablement un soulagement chez les autres.

— Génial ! S'écria Seyla, exprimant son enthousiasme pour la méthode de descente en télécabine.

— Je t'aime, Asu !! J'étais prêt à camper ici s'il le fallait, je n'aurais pas pu supporter plus de dix minutes de marche, mes pieds sont en feu ! Gémit Isaiah en se relevant, exprimant sa gratitude pour le choix de la télécabine et plaisantant sur son niveau de confort.

Le trajet de retour vers le chalet était empreint d'une ambiance légère, teintée de rires et de discussions animées. Cependant, pour moi, chaque pas qui nous rapprochait du chalet signifiait également la proximité de la fin de notre périple. Le crépuscule qui enveloppait les montagnes semblait amplifier ma réticence à quitter ce lieu enchanteur. Seyla, attentive comme toujours, avait décrypter les nuances de mon regard empreint de mélancolie. Elle était capable de percevoir les émotions derrière chaque expression, et dans ce cas, elle avait capté ma réticence à quitter ce coin de paradis montagneux.

— Ça va, Siyah ? Questionna-t-elle, se rapprochant de moi, montrant sa préoccupation à mon égard.

— Non... je suis triste à l'idée de rentrer. Je ne veux pas quitter cet endroit, pour rien au monde je ne veux rentrer chez moi ! Avais-je confessé, la main sur ma poitrine, exprimant mes émotions sincères envers le lieu et mon réticence à quitter cet endroit spécial.

— Tu as peur de retrouver ton quotidien monotone et vide de toute émotion positive, c'est ça ? Devina Seyla, percevant mes appréhensions et anticipant mes sentiments à propos du retour à la routine.

— Comment mon quotidien pourrait être monotone maintenant que vous êtes dans ma vie ? Non, ce n'est pas pour cette raison que je ne veux pas rentrer, mais quelque chose de plus profond... quelque chose d'inexplicable pour moi, avais-je expliqué, tentant de mettre des mots sur une émotion difficile à décrire.

Cette ville, à mes yeux, était imprégnée de malheur, chaque rue évoquait un tourment particulier, et surtout, elle abritait celui que j'appelais père. Les ombres de mes tourments semblaient danser dans chaque coin de rue, faisant de cette ville un lieu maudit, imprégné de souvenirs difficiles. Le simple fait de penser à y retourner faisait naître en moi une folie oppressante, un rappel constant des fardeaux que je portais. Cependant, l'incertitude de ce qui m'attendait dans cette ville contribuait à nourrir l'anxiété qui grandissait en moi.

— Ne t'en fais pas, Siyah, tu n'as pas à te forcer. C'est déjà un grand pas de t'être ouvert à nous, peu importe la raison. On t'aidera du mieux qu'on le peut ! Réconforta Isaiah, offrant son soutien et sa compréhension face à mes sentiments.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant