Chapitre 42 : Les Ennemies du Passé

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Arrivés devant l'imposant immeuble, une lueur faible mais persistante nous parvenait du toit, confirmant leur présence. Nous gravions les escaliers en silence, notre progression dans l'obscurité oppressante n'ayant pour seul accompagnement que le battement sourd de nos cœurs froid et déterminé.

Une fois arrivés devant la lourde porte du toit, les voix qui s'en échappaient étaient multiples, mais deux en particulier semblait dominer et écraser les autres de leurs ton angoissé. Les échos de détresse qui se profilaient derrière ces voix laissaient entendre une tension extrême et une certaine détresse, comme si quelque chose d'effrayant et de sinistre se tramait dans l'obscurité.

Isaiah, animé par une détermination et une colère palpable, saisit fermement la poignée de la porte et la tira avec une telle force que ses articulations en étaient venus a se craquer. Dans un grincement lugubre, l'ouverture de la porte révéla l'effroyable spectacle qui se cachait derrière.

Le sol du toit se noyait dans une mare de pourpre, tandis que les visages des trois malfrats demeuraient cachés derrière d'effrayants masques tachés de sang. Leurs corps nues étaient également maculés de ce liquide vermeil qui accentuait la sinistre aura qui régnait en maître. Les trois assaillants étaient attachés de manière précaire à des chaises délabrées.

Leurs corps, livides et meurtris, semblaient être les
toiles d'une peinture abstraite, leurs peaux marquées par d'innombrables entailles, témoins silencieux de la violence infligée. La pénombre révélait des gouttes de sang écarlate perlant le long de leurs membres, contrastant violemment avec la froideur glaciale de l'hiver qui se glissait insidieusement dans la pièce. Leur dénuement, rendu encore plus cruel par la température glaciale, accentuait la vulnérabilité et l'horreur palpable de la scène.

— Vous voilà enfin ! Déclara Hiroshi, ses yeux asiatiques se posant sur nous à notre arrivée.

— Nous commencions à désespérer de votre arrivée. On commençait à s'ennuyer, on a donc entamé la démarche sans vous. Dit-il les mains maculées de sang.

— Putain... s'exclama Isaiah, s'approchant lentement de cette scène digne d'un film de mafieux.

— Pi... tié... marmotta l'un des agresseurs, vacillant sa tête dans tout les sens.

— Ferme ta grande gueule, fils de pute ! Hurla Hiroshi en frappant ce dernier d'un coup de poing au visage.

— Vous avez fait du bon travail, avais-je félicité en me plaçant entre eux. Vous vous demandez sûrement ce que vous faites ici n'est-ce pas ? C'est très simple ! Vous allez crever la gueule ouverte tel les merdes humaines que vous êtes !

— On... ne voulais... pas... le sui... vre... marmotta un autre agresseurs.

— Le coup de la peur qu'il instaure ne marche pas avec moi. Vous avez violer Seyla sous le coup de la peur ? Avais-je demandé, essayant tant bien que mal de garder mon calme.

— Dites nous où se trouve Thalric, qu'on en finisse une bonne fois pour toutes ! Je suppose que vous ne voulez pas mourir de froid, le pénis a l'air, n'est-ce pas ? Demanda Alda, s'accroupissant.

— Va... au dia... ble... et... bran... le moi... injuria l'agresseur qui ne laissait transparaître aucune forme de faiblesse.

Il se démarquait des deux autres par sa carrure imposante et sa grande taille. Son corps ensanglanté de toute part témoignaient probablement de son arrogance, de sa résistance inébranlable et de sa force brute. En dépit de la situation périlleuse dans laquelle il se trouvait, il semblait insensible à la peur. En y réfléchissant, je me demandais comment ils avaient réussi à vaincre un homme aussi imposant.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant