Chapitre 57 : Lueur Pourpres

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— Nous y sommes donc enfin, avais-je murmuré en observant de loin le chantier abandonné.

Nous nous étions arrêter deux kilomètres plus loins pour ne pas nous faire repérer par les guetteurs et pour pouvoir les prendre par surprise en passant par la forêt. Chacun de nous était impatient à l'idée d'entrer en action, mais nous devions faire d'abord sa discrètement et ensuite nous pouvions nous défouler comme bon nous semblait.

— Laissez l'équipe A s'occuper des guetteurs aux alentours. Ensuite, libre à vous de vous défouler comme bon vous semble. Quant à l'équipe B, chargez-vous de répandre de l'essence sur toutes les sorties du chantier et mettez-y le feu pour bloquer toute issue. Créez-nous une porte de sortie, et quand tout sera prêt, criez "SORTIE" à tue-tête quand ce sera fait. Le plan est aussi simple qu'un bonjour, je compte sur chacun de vous, expliqua-t-il en résumant une fois de plus le plan avant de s'aventurer dans la forêt.

Tout le monde brandissait son arme, laissant le métal scintiller brièvement dans la pénombre, un rituel silencieux annonçant la détermination qui brûlait en nous. Le passage dans la forêt dense et obscure s'ouvrait devant nous, une épreuve qui s'annonçait ardue, mais nécessaire pour atteindre notre objectif. Le noir de la nuit nous enveloppait, rendant chaque pas incertain et mystérieux.

Les lampes torches étaient un luxe que nous ne pouvions nous permettre, car leur lueur trahirait notre progression. Malgré le noir absolu, les respirations régulières des membres du groupe étaient comme des échos dans la nuit. Chaque trébuchement, chaque chute dans l'obscurité ne faisait que renforcer notre résolution. La fatigue et les épreuves ne faiblissaient pas notre détermination ; au contraire, elles nourrissaient notre haine et stimulaient notre adrénaline pour ce moment crucial qui se profilait. La forêt elle-même semblait ressentir notre présence, comme si elle attendait elle aussi l'issue de notre quête vengeresse.

Après une marche longue et lente à travers la forêt, les guetteurs émergeaient peu à peu, patrouillant autour du chantier, agités par l'effervescence de leur gang. On aurait dit qu'ils célébraient quelque chose, mais leur joie allait bientôt être interrompue par une visite surprise. La tension montait à mesure que nous nous rapprochions de notre destination, l'anticipation et la détermination faisant vibrer l'air autour de nous. Les ombres de la forêt se mêlaient à celles du chantier, créant un tableau sombre et menaçant pour ce qui allait suivre.

Rapidement, l'équipe A s'était fondue dans les ténèbres de la forêt, restant invisible jusqu'à ce qu'ils soient éclairés par les lampes torches qu'ils pointaient sur leurs cibles. Ils avaient rapidement et efficacement réduit au silence ces imbéciles, utilisant diverses méthodes. Certains étaient bâillonnés avec du tissu imprégné de somnifère, d'autres recevaient des coups directs à la tête, et un troisième groupe s'engageait dans un combat sans merci, les réduisant en un rien de temps. La coordination et la discipline de l'équipe A étaient impressionnantes, laissant peu de place à la moindre erreur.

Cependant, malgré nos succès initiaux, une inquiétude grandissante étreignait mes pensées. Un sentiment d'appréhension planait dans l'obscurité, comme si quelque chose échappait à notre contrôle. La forêt était notre alliée, mais elle pouvait également dissimuler des imprévus. Nous étions à la veille d'un affrontement crucial, et l'ombre de l'inconnu planait sur notre quête de justice.

— C'EST LE MOMENT !!!! Hurla Hiroshi en menant la course vers le chantier, la voie étant libre.

La course effrénée à travers la forêt avait préparé nos esprits à l'assaut imminent. Chacun de nous, armé jusqu'aux dents, s'engageait dans le chantier avec une détermination farouche. C'était un ballet chaotique de silhouettes sombres, de lampes torches vacillantes et du tintement sinistre des armes métalliques. Cependant, malgré cette détermination, une inquiétude persistante avait pris racine en moi. Alors que nous nous infiltrions dans le chantier, attaquant quiconque se dressait sur notre chemin, je ressentais une anomalie. Ce n'était pas seulement l'atmosphère électrique du combat qui éveillait mes doutes, mais quelque chose de bien plus sinistre.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant