Chapitre 24 : L'hiver Éternel

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Les gradins étaient remplis d'une atmosphère vibrante d'excitation, chaque spectateur attendait avec impatience le lever de rideau sur le festival qui s'apprêtait à débuter. Installés dans nos sièges, nos regards étaient rivés vers la scène, prêts à plonger dans la pièce de théâtre qui marquerait le coup d'envoi des festivités. Le suspense flottait dans l'air, alimentant l'anticipation collective qui régnait parmi la foule.

— Ils commencent dans combien de temps ? Ça fait dix minutes qu'on attend, s'impatienta Isaiah, exprimant une impatience perceptible face à l'attente prolongée avant le début de l'événement.

— Ça ne devrait plus tarder, il est bientôt seize heures après tout, avais-je rétorqué en vérifiant l'heure sur mon smartphone, cherchant à apaiser l'impatience ambiante en fournissant une indication temporelle rassurante.

— Je reviens, je vais nous chercher de quoi grignoter, prévint Asu, laissant planer une perspective agréable pour pallier l'attente imminente du festival.

— Je vais t'accompagner. J'en ai ras le bol d'attendre, fit Seyla, lui emboîtant le pas, créant ainsi un mouvement vers une pause gourmande pour rompre la monotonie de l'attente.

Alors que nous étions seuls, Isaiah et moi, dans l'attente de l'ouverture de la pièce de théâtre, le mystère de la trace rouge sur son cou pesait lourdement sur mes épaules. Une curiosité dévorante me rongeait de l'intérieur, mais la peur de réveiller d'anciens démons dans l'esprit d'Isaiah me retenait d'aborder ce sujet délicat.

Le silence entre nous était palpable, seulement brisé par l'excitation montante du public. Les festivités se préparaient à déployer leur magie, mais mon esprit était en proie à cette question persistante. Comment pouvais-je aborder ce sujet sans déclencher une tempête émotionnelle chez mon ami ? Les secondes semblaient s'étirer à l'infini alors que je luttai avec cette décision délicate.

— Je vois bien que quelque chose te tracasse. Tu peux tout me dire, tu sais, confia-t-il, m'observant d'un regard bienveillant qui m'inspirait confiance, ouvrant ainsi la porte à une éventuelle conversation plus profonde.

Un silence lourd s'installait de nouveau entre nous, malgré ses paroles attentionnées. L'idée de soulever le voile sur le mystère de la trace rouge sur son cou persistait dans mon esprit, mais la crainte de perturber l'équilibre fragile nous maintenait dans un mutisme tendu.

— Écoute... si tu étais impliqué dans la mort d'un ami cher à tes yeux, au point même de le considérer comme ta propre chair, ton frère. Te considérerais-tu comme le meurtrier de celui-ci ? Avais-je posé, abordant un sujet lourd avec une délicatesse empathique dans mon regard.

Pourquoi lui ai-je posé cette question ?

— Hmm... si tu bloques sur ce dilemme eh bien... oui je pense que je me considérerais comme le meurtrier de mon meilleur ami. Néanmoins, ça dépend de quelle façon tu es impliqué dans sa mort, répliqua-t-il avec sincérité, explorant la complexité du questionnement avec une nuance de réflexion approfondie.

— Développe, avais-je insisté, encourageant une exploration plus profonde des pensées et des sentiments liés à cette question délicate, manifestant une volonté d'entendre davantage sur le dilemme présenté.

— Eh bien... comment dire. Si je lui ai moi-même tiré dessus, c'est forcément moi le coupable, nous sommes d'accord sur ce point ? Expliqua-t-il, soulignant une responsabilité directe dans l'acte, tout en laissant entrevoir une nuance complexe dans le fardeau moral qui en découle.

— Oui, jusque là je te suis, avais-je dit en écoutant attentivement, indiquant une compréhension de la situation tout en encourageant la poursuite de l'explication.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant