Chapitre 49 : L'arme de la vengeance

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L'horloge approchait bientôt de onze heures du soir, et j'avais consacré tout mon après-midi aux jeux vidéo. Le retour à la réalité m'avait presque plongé dans un état de morosité, mais je me devais impérativement d'honorer ce rendez-vous ! La perspective de quitter le confort illusoire de mon monde virtuel pour affronter une réalité troublante m'avais emplit d'une anxiété palpable, mais je savais que je n'avais pas le choix. Il fallait que je m'y rende, quoi qu'il m'en coûte.

Je me suis levais péniblement, bien conscient que je devais aller au bout de cette épreuve. Allumant ma lampe de chevet, j'avais éclairé la pièce plongée dans l'obscurité, à l'exception de l'écran de jeu qui répandait une lueur ténue. Mon reflet dans la fenêtre de ma chambre m'avais captivé un instant, révélant une personne rongée par le doute, l'air triste et sombre. C'était un contraste saisissant par rapport à l'individu plein d'entrain que j'avais été la veille et ce matin-là. Un mélange complexe d'émotions se reflétait dans mes yeux fatigués, témoignant du fardeau qui pesait sur mes épaules.

J'avais saisi mon manteau posé sur le dossier de ma chaise ergonomique, ne supportant plus l'image de mon visage marqué par la tristesse. Résolu, j'avais entrepris le trajet en direction de l'immeuble abandonné. Cependant, dès l'instant ou j'avais quitté ma chambre, quelque chose m'avais frappé de plein fouet : un silence de mort enveloppait chaque recoin de la maison. Les ténèbres engloutissaient chaque pièce, sauf le couloir où je me tenais. Étrangement, en cette soirée de samedi, mes parents devraient normalement être installés devant la télévision du salon, mais aucun bruit ni lueur ne filtrait du rez-de-chaussée...

Pris par un mélange d'inquiétude et de curiosité, j'avais composé le numéro de ma mère, mais aucune réponse ne m'étais parvenue. Guidé par un doute grandissant, j'avais parcouru chaque recoin de la maison, scrutant méticuleusement chaque pièce à la recherche du moindre indice de leur présence. Cependant, mes recherches se sont révélées vaines, et le silence pesant qui enveloppait la demeure ne faisait qu'accentuer mon angoisse. Si mes parents étaient effectivement sortis, ma mère aurait certainement pris soin de me prévenir, que ce soit par un message ou en venant directement dans ma chambre. La préoccupation grandissante pour elle pesait lourdement sur mon esprit lorsque j'avais finalement reçu un message de sa part.

« Nous sommes chez des amis, la soirée risque de se prolonger. Nous rentrerons tard, désolée de ne pas t'avoir prévenu, mon chéri. »

Un sentiment de gêne m'avait envahi lorsque j'avais réalisé que j'avais paniqué pour rien. Il était tout à fait plausible que ma mère ait simplement oublié de me prévenir, ce qui pouvait arriver à n'importe qui. Rassuré, j'avais quitté la maison, fermant la porte à clé derrière moi, l'esprit enfin apaisé. Je m'étais dirigé vers le toit de l'immeuble, laissant derrière moi le sentiment d'urgence qui m'avait tourmenté plus tôt. Étonnamment, la soirée était douce, dénuée de cette fraîcheur habituelle, signe évident du début de l'arrivée imminente du printemps.

 Étonnamment, la soirée était douce, dénuée de cette fraîcheur habituelle, signe évident du début de l'arrivée imminente du printemps

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