Chapitre 17 : Le Mirage du Répit

6 0 0
                                    

Alors que je m'étirais, les rayons chaleureux du soleil caressaient la pièce, créant une toile lumineuse sur les murs. En ouvrant les yeux, une fresque de couleurs m'avait joyeusement accueilli. Les montagnes majestueuses se dressaient à l'horizon, leurs cimes touchant le ciel azur. Les arbres, témoins silencieux du passage du temps, ondulaient gracieusement sous la brise matinale, leurs feuilles créant une symphonie visuelle.

Les fleurs, éparpillées comme des joyaux éphémères, offraient un spectacle vibrant au sein de cette mer d'émeraude. L'océan de verdure, synchronisé avec la danse du vent, évoquait une harmonie naturelle. Le ciel, encore teinté des couleurs de l'aube, ajoutait une touche magique à cette scène enchanteresse.

Cependant, malgré cette beauté captivante, la fatigue persistait. Mes paupières, alourdies par une nuit agitée, semblaient lutter contre la tentation du sommeil. En me frottant les yeux, je venais de réaliser que ma détermination à plonger dans un roman passionnant avait laissé des traces sur mon corps épuisé. La dichotomie entre la splendeur extérieure et la réalité de ma fatigue soulignait la complexité de mes propres choix.

Alors que mes poumons se remplissaient d'air frais, je me laissais immerger par la beauté du paysage qui s'étendait devant moi. Chaque inspiration me procurait une sensation de réveil, dissipant peu à peu la brume de sommeil qui persistait. Les détails minutieux du décor prenaient vie, offrant une expérience sensorielle réconfortante.

Un calme apaisant régnait, rompant avec la cacophonie de la nuit précédente. J'embrassais l'instant de paix, préférant savourer la quiétude avant de me lever pour affronter la journée qui se dessinait. Cependant, à ma gauche, un compagnon de chambre peu discret perturbait cette quiétude. Ses ronflements retentissaient comme un grondement d'ours, une symphonie discordante dans cette atmosphère paisible. Leurs rugissements sonores, la deuxième raison de mes heures tardives, avaient persisté jusqu'à ce que l'épuisement finisse par avoir raison de moi.

— J'en ai ras-le-bol... Je suis à deux doigts de lui en coller une, mais je suis de bonne humeur, donc je vais éviter. Tu as de la chance aujourd'hui, Isaiah, avais-je murmuré, ma voix empreinte de frustration ajoutant une note d'ironie et de colère maîtrisée.

Je glissai mes pieds dans mes pantoufles, me dirigeant vers la chambre voisine pour vérifier si les filles étaient encore plongées dans le sommeil. Ce jour marquait la fin de notre séjour aux côtés de ces golems immobiles, dans le décor à la fois apaisant et inquiétant, au milieu de cette nature qui semblait... parfaite. Partir de cet endroit, je ne le désirais pas, mais la vie ne se plie pas à nos souhaits, l'homme n'est que le jouet du destin, une réalité qui me dépasse.

Descendant lentement les marches de l'escalier, mes pas résonnaient dans ce silence inhabituel. En me dirigeant vers la cuisine, je cherchais des signes de leur passage. Le soleil levant filtrant à travers les fenêtres baignait la pièce d'une douce lueur, mais il n'y avait que le murmure inaudible du vent et l'écho des pensées qui résonnaient dans ma tête. La cuisine était aussi calme que la chambre, laissant planer une énigme sur leur destination matinale.

— Mais où sont-elles passées ? Avais-je murmuré à moi-même, ma voix empreint d'inquiétude et de perplexité reflétait une quête de réponses face à une situation mystérieuse.

Les options se réduisaient, les filles ne pouvaient être qu'ici, au cœur de ce lieu montagneux. La salle de bain était écartée de mes recherches, l'étage silencieux hormis les ronflements de l'ours. L'idée absurde qu'elles nous aient abandonnés ici se formait dans ma tête, mais je chassai cette pensée en sortant, seulement pour constater que notre voiture avait disparu de son emplacement initial. Un moment de panique s'emparait de moi, laissant libre cours à des idées farfelues. Cependant, ma logique refusait de céder, rappelant les valises intactes dans leur chambre. Les filles ne pouvaient pas être parties ainsi.

Je suis FatiguéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant